:Situation du Secteur
L’industrie camerounaise est la seconde d’Afrique francophone derrière la Côte d’ivoire aussi bien en quantités produites qu’en valeur.
En 1997/98, le secteur secondaire dans son ensemble a contribué pour 1 600 milliards de FCFA à l’économie nationale, soit 27,8 % du PIB. Après des années de marasme, l’industrie relève progressivement la tête. Elle est dominée par quelques grosses unités. En 1997, 50 % de la production industrielle a été réalisée par 19 entreprises employant plus de 500 personnes qui représentent par ailleurs 72 % des salariés, 62 % du chiffre d’affaires, 60 % de la valeur ajoutée et 68 % des salaires versés. Depuis 1997, le taux d’exportation est passé de 40 à 42 % et le ratio d’exploitation suit la même tendance.
Plan Directeur d'Industrialisation (PDI)
Considéré comme une « boussole » permettant de conduire de façon méthodique l’industrialisation du pays, le Plan Directeur d’Industrialisation (PDI) a été lancé en 1998 avec l’appui du PNUD/ONUDI.
Il préconisait, entre autres, le soutien à l’initiative privée, le soutien aux PME/PMI, la promotion des industries agroalimentaires, animales et de pêches, le développement de l’industrie lourde et la maîtrise des technologies.
Le PDI présentait notamment les stratégies industrielles et les priorités sectorielles ainsi que les politiques d’accompagnement. Même s’il est toujours d’actualité, le Plan a fait les frais de la libéralisation économique avec l’abandon des plans quinquennaux.
En l’absence d’orientation étatique en matière d’investissement industriel, l’Etat a toutefois prévu des mesures incitatives pour encourager l’investissement dans les secteurs prioritaires : développement des infrastructures de base, baisse de la fiscalité, etc.
Industries agro-alimentaires
Les industries agroalimentaires sont très dynamiques. Elles se sont développées dans deux principaux domaines : l’agriculture industrielle et les boissons. En 1997/98, la contribution de l’agro-industrie au PIB (prix courants) était de 435,7 milliards de FCFA contre 249,3 milliards en 1990.
Agriculture industrielle d'exportation
A elles seules, les neuf premières entreprises agricoles que sont la CDC (production diversifiée), HEVECAM (caoutchouc), SOCAPALM (huile de palme), SODECOTON (coton), PAMOL (huile de palme), SOSUCAM/CAMSUCO (sucre), SAFACAM employaient 30 000 personnes en 1997 pour une masse salariale de 35,1 milliards de FCFA.
L’indice de production industrielle dans les industries de transformation agricole est passé de 105 à 112 entre 1997 et 1998. La transformation industrielle des produits agricoles se développe sur plusieurs créneaux : huile de palme raffinée, confiserie, boissons stimulantes, jus de fruits, etc.
Boissons
Cette sous-branche est dominée par les brasseries qui produisent les boissons gazeuses et surtout la bière. Avec plus de 4 millions d’hl. Le Cameroun est l’un des principaux brasseurs d’Afrique. Malgré la baisse relative du pouvoir d’achat, le secteur connaît une croissance relativement soutenue. Signe de la bonne santé du secteur, une quatrième brasserie, la SIAC est venue s’ajouter à la SABC (Groupe Castel), à l’UBC et à Guinness-Cameroun. Les entreprises brassicoles exportent une partie de la production vers les pays de la sous-région.
Autres
L’activité des minoteries et unités de transformation de grains est soutenue avec l’accroissement des besoins en farine de blé. Au 30 juin 1997, on comptait 12 entreprises de transformation de produits agricoles. 2 unités de transformation du tabac sans compter des centaines d’autres petites entreprises industrielles.
Industries du textile et cuir
On comptait en 1997 seulement 8 entreprises dans ce sous-secteur employant un effectif global de 3 538 personnes.
L’industrie du textile et du cuir connaît des difficultés. Les rares unités existantes sont menacées en permanence par l’envahissement du marché pa
Article publié le mardi 11 janvier 2005
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