:Dans la matinée de dimanche 09 décembre dernier, des passagers à destination de Djedda en Arabie saoudite, 150 nationaux et 139 étrangers ayant fait des réservations auprès de la Camair, ont failli bloquer l’aéroport international de Douala. La tension a été vite renforcée par les passagers à destination de Paris et de Bangui, dont les vols ont été annulés quelques instants auparavant dans le dernier cas. Une soixante de passagers ont été embarqués pour céder la place aux techniciens de la Camair en partance pour Abidjan en Côte d’Ivoire, où le "Dja" connaît de graves problèmes de décollage, apprend-on. Une panne, qui, de sources dignes de foi, nécessite l’achat d’un nouveau réacteur. Pendant quelque temps, le chef d’escale de la Camair à Douala est séquestré dans son bureau par cette catégorie de passagers en colère, des Congolais pour la plupart.
Installés un peu partout, à l’entrée comme dans le hall de l’aéroport, les candidats au pèlerinage, quant à eux, n’ont plus d’intermédiaire valable. Les responsables de la Camair se sont barricadés dans leur tour. Un autre rendez-vous est fixé à 18 heures, pour les prochaines informations. A l’heure indiquée, toujours pas l’ombre d’un responsable de cette compagnie. Seuls présents, Boniface Bayaola et Yampen Ousmanou, respectivement sous-préfet de Douala II et Douala III, pour calmer les esprits. Le temps passe et quelques informations commencent à tomber. Mais elles ne sont pas de nature à redonner du sourire aux voyageurs. Quelques dignitaires bamoun (environ cinquante ressortissants du Noun font partie de ces passagers), certainement informés de cette situation, vont essayer de joindre le Dg de la Camair, sans succès.
Le ministre délégué auprès du ministre de l’Economie et des Finances en charge des Programmes, Daniel Lamère Njankouo, entre dans la danse et fait un geste symbolique. 200.000 francs Cfa sont aussitôt envoyés à la cinquantaine de membres de la communauté bamoun. Marafa Hamidou Yaya et Adoum Gargoun (qui est en charge des relations avec le monde islamique, mais que l’on n’a pas du tout entendu durant toute cette crise) sont quant à eux vomis par les candidats au pèlerinage, qui les trouvent "insensibles" à leurs difficultés. Des rumeurs de détournements de l’argent a été décaissé pour assurer un repas " froid " aux passagers circulent aussi parmi certains cadres de la Camair. Même si l’on parle de 5.000 francs Cfa par personne, le chef d’escale reste incapable de donner le montant exact de ce décaissement.
Chambre de compensation
Aux environs de 20 heures, le directeur du cabinet du Dg annonce que des négociations sont avancées. L’avion ne partira plus de Djedda comme prévu, mais à partir de Aman en Jordanie. Un gros porteur de 450 places, dit-on. Mais il se pose le problème de l’équipage. D’autres interrogations se font aussi entendre. Pourquoi la Camair n’a t-elle pas pris langue avec d’autres compagnies, à l’instar de Ethiopian Airlines, qui a déjà eu à transporter, pendant cette campagne, certains pèlerins camerounais et des ghanéens qui étaient aussi bloqués à Accra ? Hypothèse difficile à envisager, puisqu’il faut, dans ce cas, payer cash, et la Camair en plus, nous confie t-on, est sortie de la chambre de compensation. L'on apprendra que le gros porteur en provenance de Aman en Jordanie décollera du Cameroun à 12h, lundi, pour l'Arabie Saoudite. Hier, curieusement, à 12h, le calvaire des pèlerins se poursuivait encore.
Dans l'après-midi, vers 19h, une rumeur laissait entendre que l'avion attendu avait pris la direction de Garoua, pour récupérer une partie des pèlerins bloqués au Cameroun. Son atterrissage annoncé vers 20h. Et c'est à ce moment qu'on pouvait envisager le départ pour la Mecque. Or, devait-on apprendre d'un responsable technique technique de la Camair, l'équipage doit bénéficier d'un repos de huit heures au moins, avant de repartir. Ce qui ne permet pas d'envisager le départ avant ce mardi matin.
Toutefois, ces problèmes de location
Article publié le mardi 11 janvier 2005
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