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Cameroun : L'agroécologie au service de la sécurité alimentaire : l'exemple de Nathalie Ladem à Nyom - La Voix Du Paysan

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agroécologie, compost, maraichage, maraîcher

Le 19 février 2025, une équipe du SAILD a rendu visite à Nathalie Ladem, une productrice agroécologique passionnée, dans son exploitation située à Nyom dans la périphérie de Yaoundé. L’objectif  était de suivre l’impact du soutien que l’organisation lui avait apporté quelques mois auparavant pour développer son activité. Nichée dans une zone périurbaine où les habitations côtoient les plantations, l’exploitation de Nathalie Ladem s’étend sur plus de 1000 m². Depuis 2022, cette quadragénaire s’est spécialisée dans la production de maraîchage biologique, un chemin qu’elle poursuit avec détermination.

Pour propulser son activité, elle a bénéficié d’un appui financier du Service d’Appui aux Initiatives Locales de Développement (SAILD), dans le cadre du projet « Renforcement de la sécurité alimentaire par la promotion de l’agroécologie au Cameroun », financé par le Fonds pour l’agroécologie (Agroecology Fund).

En arrivant sur les lieux, une odeur caractéristique de compost animal flotte dans l’air. « C’est du compost à base de fientes de poules et de porc, que j’épands dans le champ pour préparer la terre à accueillir les nouvelles plantes », explique Nathalie. Elle utilise cet engrais naturel à chaque étape de la croissance de ses plantes.

« Je prépare mon compost en grande quantité, et maintenant, il est bien conservé et plus efficace. Avant, nous le fabriquions sans savoir où le stocker. Grâce au soutien du SAILD, j’ai pu construire un abri pour le compost, ce qui nous permet de mieux gérer les intempéries. La pluie et le soleil ne sont plus une source d’inquiétude », témoigne-t-elle.

Malgré la saison sèche, les cultures de Nathalie prospèrent. Elle continue de produire ses légumes habituels : tomates, poireaux, céleris, morelles noires. « Cela fait quatre mois qu’il n’a pas plu. Mais grâce à l’aide reçue, j’ai installé un château d’eau et un système d’irrigation. Aujourd’hui, je suis capable de produire tout au long de l’année », se réjouit-elle.

Des rendements améliorés

Le financement a également permis à Nathalie de sécuriser son exploitation. « Les poules du voisinage venaient déterrer nos plantes et perturber le compost. Cela affectait nos récoltes. J’ai enfin pu clôturer toute l’exploitation avec un grillage, ce qui les tient à distance », explique la productrice.

Toutes ces améliorations ont eu un impact significatif sur le travail quotidien de Nathalie, lui permettant d’obtenir de meilleurs rendements. Cependant, elle déplore le manque de main-d’œuvre pour l’aider dans son activité. « Les jeunes ne veulent plus travailler la terre, et c’est paradoxal de voir que ceux qui se nourrissent refusent de cultiver la terre qui nous alimente et garantit notre santé », regrette-t-elle.

Nathalie Ladem estime que les jeunes auraient tout à gagner à adopter des pratiques agricoles durables comme l’agroécologie, pour le bien-être de la planète.

Sharon Maché


Article publié le mardi 11 mars 2025
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