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Burundi Eco La digitalisation du contrôle des importations des produits phytosanitaires, une nécessité - Burundi Eco

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 : L’agriculture et l’élevage sont des secteurs priorisés par le gouvernement du Burundi. Dans le but de faciliter et de bien contrôler les importations de tous les articles destinés au secteur agricole burundais, le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage compte digitaliser les données. Si l’agriculture est un secteur où sont utilisés des produits divers en provenance de l’étranger, la prudence doit être de rigueur. Pour le ministre en charge de l’agriculture, le non contrôle de ce commerce présente des risques. « Les importations des végétaux incluses les semences, les produits végétaux et les articles réglementés sont souvent à l’origine de l’introduction et de la dissémination des maladies et des ravageurs des cultures qui réduisent considérablement la production agricole en qualité et en quantité », affirme Déo Guide Rurema, ministre de l’Agriculture.   Pour lui, cela arrive lorsque les échanges entre pays sont effectués sans respect des exigences sanitaires et phytosanitaires requises à l’importation.

Déo Guide Rurema, ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage : « Nous invitons tous les opérateurs économiques à adhérer à ce système automatisé afin d’obtenir le permis d’importation des végétaux, des semences, des produits végétaux et des articles réglementés ».

Enfin, le contrôle digitalisé arrive  Pour une meilleure règlementation des échanges, le ministère de l’Agriculture a voulu emboîter le pas à d’autres pays. « Dans le but de faciliter les échanges, les documents qui étaient jusqu’ici délivrés manuellement sur papier seront désormais délivrés électroniquement via un système de guichet unique électronique », a indiqué Rurema

Pour cette autorité, la facilitation des échanges est actuellement une préoccupation des Gouvernements du monde entier.  « C’est dans ce cadre qu’au cours de ce 21 ème siècle, les administrations des douanes ont mis en place des systèmes automatisés en vue d’améliorer la facilitation des échanges dans le but d’atteindre d’une manière plus efficace leurs objectifs en matière de perception des recettes », a-t-il indiqué avant d’ajouter qu’il s’agit aussi d’un bon moyen de protéger la société. Ce mode de gestion joue également un rôle majeur dans la transmission des renseignements entre gouvernements afin d’éclairer les décisions en matière de gestion et de politique plus standardisées. Différents outils ont été développés à cette fin par les organismes internationaux. C’est le cas du Guichet Unique Electronique (GUE) qui est un instrument informatique permettant le traitement des données sous forme électronique. En effet, cet outil permet de délivrer rapidement des autorisations, des permis, des certificats ou tout autre document douanier.

Quid des avantages offerts par le GUE ? Si le ministre Rurema promet des avancées en terme de sécurité des données, il affirme tout de même que cet outil présente un intérêt pour les opérateurs économiques qui s’investissent dans ce type de business.  Selon lui, ce système permettra d’assurer la sécurité des documents, car les informations sur papier peuvent être falsifiées. Ce qui met en péril ces informations avec de grands risques de favoriser les transactions illégales et l’entrée sur le territoire des produits dangereux pour la santé humaine, animale et végétale. Pour le ministre Rurema, les transactions illégales de ce genre portent atteinte à la sécurité nationale.

Avec la mise en place de cet outil informatique, les opérateurs ne fourniront les données qu’une seule fois. Alors que la recherche des documents exige du sacrifice en terme de temps, ceux qui en ont besoin  pourront désormais bénéficier d’un service rapide. Or, le temps est très coûteux dans la sphère du commerce.

Les importateurs mobilisés pour le changement du mode opératoire L’utilisation de cet outil sera lancée au mois de janvier 2022. Chaque opérateur économique désirant importer devra avant tout se faire enregistrer au MINEAGRIE en vue d’obtenir un numéro d’enregistrement qu’il apportera à l’OBR pour pouvoir entrer dans le système. L’autorisation d’importer des produits utilisés dans le secteur agricole requiert des documents nécessaires pour la facilitation du contrôle. En effet, seuls les opérateurs en possession des documents exigés dont la facture proforma pour la demande du permis d’importation, le certificat d’homologation et l’autorisation d’ouverture d’un point de vente pourront se faire enregistrer.

Lors d’une conférence de presse tenue à Bujumbura le 15 décembre 2021, le ministre de l’Agriculture a encouragé les opérateurs de ce secteur à adhérer au nouveau système. « Nous invitons tous les opérateurs économiques à adhérer à ce système automatisé afin d’obtenir le permis d’importation des végétaux, des semences, des produits végétaux et des articles réglementés », a-t-il indiqué.

Pour réussir ce projet, le ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage a dû solliciter l’appui technique de l’Office Burundais des Recettes (OBR) sur financement de TradeMark East Africa (TMEA).

Share this on WhatsApp Mots-clés : Produits phytosanitaires A propos de l'auteur Jonathan Ndikumana.


Article publié le lundi 20 décembre 2021
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