burundi

Accueil
burundi

Burundi Eco ZLECAF : Les opérateurs économiques burundais craignent de n’être que des consommateurs - Burundi Eco

Traduction
Augmenter la taille de la police Diminuer la taille de la police print send to Comments
Lectures : 181

 : Le gouvernement burundais demande aux opérateurs économiques de profiter des opportunités que présente la ZLECAF pour accéder au développement. Pourtant, ces derniers font savoir que le Burundi a du pain sur la planche pour leur permettre de gagner le pari au regard de la taille des défis qui s’observent. Ils citent le manque de devises, d’énergie et d’infrastructures adéquates. Et d’ajouter le Bureau Burundais de Normalisation et contrôle de la qualité (BBN) qui a encore du mal pour certifier les produits. Onésime Niyukuri, porte-parole du ministère en charge du commerce ꓽ «La ZLECAF constitue un vaste marché d’échanges des biens et des services pour booster l’économie des pays membres»

 

Du 6 au 8 mars 2024, le ministère en charge du commerce a organisé un atelier de formation sur la Zone de Libre-Echange Continentale Africaine (ZLECAF) avec un regard sur l’Initiative du Commerce Guidé.  Le thème était « Maximiser les avantages de la ZLECAF pour les entreprises : stratégies et outils d’accès au marché ».

En marge de cet atelier, Onésime Niyukuri, porte-parole dudit ministère a rappelé que la ZLECAF constitue un vaste marché d’échanges des biens et des services pour booster l’économie des pays membres. Il a fait savoir qu’elle est composée de plus de 1, 2 milliards de consommateurs. L’Afrique est le deuxième continent le plus grand et le plus peuplé du monde.

ZLECAF, une occasion pour le Burundi de valoriser le «made in Burundi»

Pour cela, Niyukuri a fait savoir que l’intégration du Burundi à ce vaste marché est une bonne occasion qui lui permet de booster sa production et enfin de valoriser son savoir-faire local qui est le «made in Burundi» conformément aux objectifs de l’Union Africaine de faire progresser les échanges afin de créer davantage de richesses.

« C’est pour cela que cet atelier a été organisé. Nous voulons que vous soyez formés sur ces modules qui sont entre autres la stratégie nationale de mise en œuvre de l’accord sur la ZLECAF , le commerce des biens et des services dans le cadre de la ZLECAF (opportunités pour le secteur privé burundais), le système de paiement et de règlement panafricain, les barrières non tarifaires et leurs effets sur le commerce, les règles d’origine dans le cadre de la ZLECAF, etc pour que tous les pays membres aient le même aperçu sur la ZLECAF. Cela permettra à tous les pays membres d’avancer ensemble dans la mise en œuvre de l’accord sur cette zone», explique Niyukuri.

ZLECAF, les femmes et les jeunes encouragés Il demande alors à tous les opérateurs économiques burundais de saisir cette opportunité pour en tirer profit. Selon lui, les femmes et les jeunes sont encouragés à prendre le devant dans ce combat pour le développement.

Il demande à tous les Burundais à s’approprier cet accord sur la ZLECAF, de diversifier les produits et les services exportables et d’améliorer la compétitivité des entreprises nationales. Et d’ajouter l’amélioration de la qualité des services et le renforcement des capacités des femmes et des jeunes afin qu’ils parviennent à développer leur niveau entrepreneurial.

Adhérer rapidement au PAPSS Gloria qui a représenté l’Afreximbank demande aux pays membres de la ZLECAF de profiter de certains outils de la ZLECAF pour se développer. A titre illustratif, le Burundi comme tous les autres pays membres de la ZLECAF devrait adhérer rapidement au système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) à travers la Banque de la République du Burundi.

Gloria de l’Afreximbank : «Le Burundi comme tous les autres pays membres de la ZLECAF devrait adhérer rapidement au système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) à travers la Banque de la République du Burundi».

 

Lors du 12ème Sommet Extraordinaire en juillet 2019, elle a fait savoir que le PAPSS a été adopté par les Chefs d’État de l’Union Africaine comme le système de paiement et de règlement pour la mise en œuvre de la ZLECAf.

PAPSS et ses atouts L’ensemble du processus se déroule en 120 secondes seulement, laisse-t-elle entendre.  PAPSS effectue immédiatement les contrôles et validations essentiels. S’il réussit, l’instruction de paiement arrive à la banque du bénéficiaire avec compensation en monnaie locale.  Il n’y a que deux parties dans la transaction dont l’institution émettrice et l’institution réceptrice.  Ce qui réduit considérablement le coût de la transaction, la durée de la transaction, la transparence et la visibilité sur le moment où le paiement sera reçu. Aucune limite de transaction sur le système.

Les entreprises financent et paient en monnaie locale.  Ce qui leur permet d’économiser les frais élevés associés aux paiements internationaux.). Ainsi, PAPSS devient une infrastructure de marché financier révolutionnaire permettant d’effectuer des paiements transfrontaliers instantanés en monnaies locales entre les marchés africains.

Ce système multilatéral de règlement devrait permettre au continent d’économiser plus de 5 milliards de dollars en coûts de transactions de paiement chaque année, en simplifiant les transactions transfrontalières et en réduisant la dépendance à l’égard des devises fortes pour ces transactions.

Et d’ajouter que PAPSS est un réseau actuellement constitué de 13 Banques Centrales, de 6 Switches, de 12 Partenaires stratégiques et de 100 Banques Commerciales.

Les opérateurs économiques burundais se réjouissent des efforts fournis par le gouvernement pour la mise en œuvre de l’accord sur la ZLECAF pour permettre au Burundi d’être un pays émergent en 2040 et un pays développé en 2060.

Les opérateurs burundais confrontés à moult défis Pourtant, ils déplorent qu’il y ait encore une noria de défis dans le secteur privé qui constituent une barrière pour profiter des atouts de la ZLECAF. Ils citent à titre illustratif le Bureau Burundais de Normalisation et contrôle de la qualité «BBN» qui est confronté à certains défis dans l’octroi de la certification pour que les produits made in Burundi accède au marché étranger.

Les opérateurs économiques burundais déplorent qu’il y ait encore une noria de défis dans le secteur privé qui constituent une barrière pour profiter des atouts de la ZLECAF.

 

De plus, certaines infrastructures routières sont dans un état de défectuosité inouï. La faible connexion internet, l’insuffisance de l’énergie, le manque de devises, le manque d’emballages adéquats et de financements à long terme ajoutent le drame au drame. Et d’ajouter l’instabilité de la monnaie locale. La monnaie burundaise se déprécie du jour au jour et crée un grand écart sur le marché de change lorsqu’ on a besoin des devises.

Selon ces derniers, tous ces couacs exposeront le Burundi à n’être qu’un véritable consommateur malgré pas mal de potentialités dont dispose le pays et les opportunités qu’offre la ZLECAF.

Notons que l’initiative de commerce guidé de la ZLECAF a été lancée le 7 octobre 2022 à Accra au Ghana et vise à permettre des échanges commercialement significatifs et à tester l’environnement opérationnel, institutionnel, juridique et politique commercial dans le cadre de la ZLECAF.

Share this on WhatsApp Mots-clés : ZLECAF A propos de l'auteur Web Master.


Article publié le jeudi 14 mars 2024
181 lectures

Infos par pays