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La prison civile de Lomé | Photo: DR A la prison civile de Lomé, il n’y a pas que les prisonniers qui sont à l’étroit. Les parents et proches de ces derniers subissent au quotidien ce qu’il convient d’appeler le rançonnement en règle. Des visiteurs se plaignent d’abord de la non-ponctualité de l’établissement pénitencier. Une visite censée commencer à 9h commence souvent bien au-delà, une demi-heure après, voire plus. Ce qui est déjà une perte de temps des visiteurs qui n’ont pas que ça à faire dans la journée. L’autre tracas qu’ils doivent subir est le paiement qui ne se fait pas seulement à l’entrée où on fait garder les téléphones, il se fait également quand vient le moment de voir le détenu.

Mais il n’y a pas un prix unique. Le paiement se fait au prorata du nombre de personnes que vous venez voir. Si vous venez voir cinq personnes, vous paierez cinq fois. Chose encore plus désagréable, les agents pénitentiaires ne supportent pas le fait que les parents et proches de prisonniers arrivent avec beaucoup de…nourriture ! Ils vont jusqu’à refuser certains aliments, comme le pain. Le pain a mauvaise presse d’autant qu’il est déjà commercialisé à la maison d’arrêt.

En quoi faire venir quantité de nourriture trouble-t-il la tranquillité de l’établissement ? Et dans quel règlement est-il stipulé qu’on doit limiter les mets qu’on apporte aux détenus ? Si ça se trouve, les prisonniers politiques sont à la charge de leurs parents et proches, ils ne sont pas à la charge de l’État. Et à ce titre, ils devraient amener la nourriture qu’il leur est loisible d’apporter, du moment qu’il y va de la bonne santé et de la survie du prisonnier.

C’est faire preuve d’étroitesse d’esprit que de soumettre les visiteurs à autant d’incommodités qui ne fera que ralentir le bon fonctionnement du service pénitentiaire. Les ministères de la Sécurité et de la protection civile puis de la Justice doivent intervenir pour faire cesser ce racket qui se fait en toute impunité au détriment des pauvres citoyens. Il faut nettoyer cette écurie d’Augias.

Source: lecorrecteur.tg

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Article publié le lundi 5 août 2024
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