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Fait divers : BAIN CHAUD

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Les deux coépouses du marabout se sont ébouillantées. Elles sont toutes actuellement hospitalisées

La polygamie est bien admise dans notre société. Dans certains milieux, l'importance d'un homme se mesure à l’aune du nombre de ses épouses. Pour être respecté, un homme doit avoir le maximum de femmes. Chez les musulmans le nombre est limité à quatre. Pour les animistes, il n'y a pas de limite. Comme chez les éleveurs où la taille du troupeau est un baromètre des richesses, le nombre de femmes est un signe d’aisance, de capacité. On est «arrivé à bon port» (c’est l’expression locale), lorsqu’on a fini de construire sa maison, d’acheter sa voiture, de se procurer un verger et de prendre une jeune fille qui peut avoir l’âge de son premier ou deuxième enfant.?Si l’islam n’interdit pas de prendre plusieurs épouses, elle impose que l'homme traite toutes ses conjointes sur un pied d'égalité. Cet exercice paraît très difficile pour certains polygames. Il arrive qu'ils penchent toujours du côté de celle qui leur plaît plus que les autres. La favorite ou encore la préférée bénéficie de maints avantages que le mari injuste refuse aux autres. Ces laissées pour compte cultivent naturellement des ressentiments. ?Chez S.D., le héros de notre histoire du jour, ce n’est pas une question d’injustice qui est à l’origine du drame qui s'est noué dans la famille. L’homme d’un âge avancé est un prêcheur bien connu des auditeurs de la radio islamique de Bamako. Dans son quartier de Faladié Sokoro, sa maison est connue de tous comme le lieu de rencontre de toutes ces femmes revenues à Dieu après un long parcours dans la vie. Elles viennent chez lui pour apprendre la religion et absoudre ainsi leurs péchés. ?Il y a quelques temps, S.D. a convolé en quatrièmes noces avec une jeune femme qui, dit-on, est très belle. Le prêcheur l’aurait choisie pour son assiduité aux cours d’apprentissage du Saint Coran et son comportement apparemment très exemplaire. Une fois le mariage religieux célébré, la jeune épouse emménagea dans un appartement de la concession du marabout. La cour est remplie d'enfants et de petits enfants de l’homme de Dieu. S.D. dispose d'une chambre à lui comme tout polygame bien accompli. C'est une sorte d’annexe, dans laquelle il passe la plupart de son temps. Il y est rejoint chaque soir par l'épouse de service. ?La semaine dernière, une jeune femme, amie de la quatrième et dernière épouse se trouvait parmi les élèves du marabout. Après le cours, la nouvelle épouse raccompagna celle-ci. Elle ne savait sans doute pas que cela n’était pas permis chez le prêcheur. Il existe chez lui une règle non écrite que toutes ses épouses respectent à la lettre : aucune d'entre elles n’a le droit de sortir sans sa permission, même si leurs parents viennent leur rendre visite. ?Au retour de la jeune femme, le prêcheur lui fit le reproche. Mais ce reproche a été mal pris la jeune épouse. Elle refusa les rapports intimes à son mari le soir. En plus, le lendemain, après avoir préparé le petit déjeuner, au lieu de l’apporter elle-même à son époux, elle le lui fit parvenir par un enfant de la famille.?Le marabout ne réagit pas tout de suite. Cette attitude coïncida avec le jour où il devait séjourner chez une autre de ses femmes. Il décida d’attendre le jour où la femme irrespectueuse serait encore de service pour mettre les choses au point. Mais d’ici là un événement survint dans la famille. ?Dans la journée du 11 juin dernier, l’un des enfants du chef de famille se réveilla en retard. Sans chercher à comprendre, il prit la première bouilloire à sa portée et se débarbouilla le visage. C’était la bouilloire de la quatrième épouse du marabout. Elle prit le fait très mal et se mit à frapper si violemment le garçon que la mère de celui-ci, occupée à la cuisine, sortit pour connaître les raisons de la colère de sa «petite sœur». Elle demanda une explication à sa coépouse qui, pour toute réponse, la traita de tous les noms d’oiseau. La mère de l'enfant battu rentra dans sa cuisine et continua à s’occuper de sa marmite.?La nouvelle épouse du marabout continua à injurier "sa grande sœur" et alla jusqu’à se poster devant elle en la couvrant de paroles blessantes. Sous l’effet de la colère, la troisième épouse prit une louche, la remplit d’eau bouillante et l’aspergea sur l'irascible quatrième coépouse. Celle-ci fut brûlée de la poitrine jusqu’au pubis.?Malgré la douleur intense qu’elle ressentit, la dernière venue dans la famille se saisit brutalement de la marmite et déversa tout le contenu sur sa rivale. "La grande sœur" fut arrosée de la tête aux orteils. Ses cris de douleur alertèrent les autres membres de la famille et les voisins qui accoururent pour constater les dégâts. Ils ôtèrent les habits des deux femmes et tentèrent de soigner les graves blessures. ?Un des curieux alerta le 10e arrondissement de police Niamakoro. Des éléments de la brigade de recherche et de renseignements se rendirent sur place et conduisirent les deux femmes et leur époux au commissariat. Devant l’inspecteur Maky Sissoko dit le Lynx, des explications furent données par le prêcheur qui répudia sur place sa dernière femme. Il s’engagea à faire soigner les deux femmes avant de prendre une décision en ce qui concerne la troisième.?Les deux femmes ont été admises au CHU Gabriel Touré où elles reçoivent des soins. Les blessures laisseront certainement des traces indélébiles. Le commissariat dirigé par Sékou Salia Maïga attend la suite du traitement médical pour déférer les deux coépouses au parquet de la commune VI.
G. A. DICKO



DES BRAQUEURS EN MERCEDES

Des malfrats à bord d’une voiture de marque Mercedes de couleur blanche et armés jusqu’aux dents procèdent à des braquages des boutiques dans différents quartiers de Bamako, a-t-on appris de sources policières. Les mêmes sources précisent que le gang a déjà attaqué des boutiques à Boulkassoumbougou, au Banconi et à Samé. Le dernier braquage a eu lieu le week-end dernier à Samé. Les trois derniers braquages ont eu lieu de nuit, selon un inspecteur de police chargé de l’enquête par son commissariat.?Tous les 15 commissariats de police, les brigades de gendarmerie et tous les services chargés d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens sont à pied d’œuvre pour mettre hors d’état d


Article publié le mercredi 17 juin 2009
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