Visite du ministre de la Santé Publique à la maternité Issaka Gazoby : entre difficultés et espoir
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Poursuivant la série de visites de prise de contact et de constat  qu'il a entamées depuis sa nomination à la tête du Ministère de la Santé Publique,  M  Soumana Sanda,  s'est rendu, hier, à la maternité Issaka Gazoby. La MIG est un des centres hospitaliers de référence de notre pays et aussi l'un des plus anciens qui couvre aujourd'hui 10,782ha. La grande capacité tant  humaine que technique fait de cette  maternité, qui porte le nom du premier docteur gynécologue obstétricien nigérien Issaka Gazoby,  un maillon essentiel du dispositif sanitaire du Niger en  offrant aux populations  des services  de qualité.



Située en plein centre ville de Niamey et disposant d'une capacité  de plus de 150 lits, d'un plateau technique plus ou moins moderne, d'un personnel qualifié, la maternité Issaka Gazoby n'est pourtant pas un centre qui respire toujours la santé. La visite entreprise par le ministre, vise à recueillir les conditions  de travail de cette maternité de référence dont les services sont  sollicités par les populations de toutes les contrées du Niger. Pour mieux comprendre les maux de la MIG, des patients et du personnel, le ministre Soumana Sanda s'est donné à fond en visitant l'ensemble des services pour s'entretenir avec les responsables et se  rendant au chevet des patients pour apporter le message de la compassion et le réconfort moral des autorités de la 7ème République.


Dans tous les services, le premier constat qui s'impose est lié au manque de place, à l'exiguïté des locaux. En effet, il a été donné au ministre de constater  que la maternité ne dispose pas de salles d'accouchements et des soins infirmiers en nombre suffisant. Les capacités des  blocs opératoires sont largement dépassées obligeant quelques fois le personnel médical à solliciter les blocs des autres centres de la capitale, le taux d'occupation des lits en hospitalisation gynécologique ou obstétricale est de l'ordre de 130%.  Le ministre s'est véritablement  rendu compte de la gravité du problème en visitant des patients, peu chanceux,  assis à même le sol dans les couloirs transformés en salle de soins par manque d'espaces. Cette situation est inadmissible dans un Etat de droit surtout en cette période extrêmement chaude a-t-il souligné. Au niveau de la pédiatrie, le ministre a trouvé un personnel limité mais  motivé sous la direction du docteur Kamaye et il s'est dit impressionné par ce qui s'y passe.


Le Docteur a expliqué au ministre que dans la section qu'il dirige,  la situation est un peu  plus encourageante. Au niveau de la pharmacie de la  maternité, le ministre a constaté l'absence de climatisation, chose qui n'est de nature à préserver, conditionner et à conserver les produits médicaux chèrement acquis. Le ministre Soumana Sanda a demandé aux responsables de faire diligence pour qu'une solution soit trouvée au plus vite. Fort de toutes les explications et des constats effectués dans les différents services, le ministre, sa délégation ainsi que les responsables de la maternité se sont retrouvés en réunion de synthèse. Au cours de celle-ci, M. Soumana Sanda a salué et encouragé le personnel de cette grande structure sanitaire de notre pays.


Le ministre de la Santé Publique n'a pas caché sa satisfaction en constatant  la bonne tenue des locaux mais aussi la disponibilité et le dévouement du personnel technique malgré les conditions de travail  peu appropriées. Il a indiqué que le Président de la République a accordé une place de choix à la santé des populations et insisté pour qu'un accent particulier  soit mis sur la santé de la mère et de l'enfant. « Si on doit rechercher un impact conséquent dans ce domaine, on doit commencer par la maternité de référence que nous avons », a dit le ministre tout en soulignant la nécessité d'ouvrir d'autres centres pour faire face à la forte demande et réduire le flux vers la maternité de référence. Le ministre s'est engagé à rechercher, avec les partenaires et collaborateurs, les réponses nécessaires aux problèmes soulevés.


Article publié le mercredi 11 mai 2011
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