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jeudi 20 août 2009
par Hamadou ZIAO
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Les Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN), la branche armée de l’ex-rébellion de Guillaume Soro, subit actuellement la pression de réunir 4000 de leurs éléments, comme le prescrit l’accord de Ouaga 4, pour la sécurisation des élections dans le cadre du Centre de Commandement Intégré (CCI). Mais la tâche ne semble pas du tout facile pour le général Soumaïla Bakayoko. Après le lancement officiel de l’opération du redéploiement le mardi 5 mai 2009, le chef d’état-major des Fafn n’a pu fournir à ce jour que 101 éléments, là où son collègue le général Philippe Mangou est à 500 éléments. Dès le lancement de l’opération, les Fds avaient pris de l’avance sur leurs frères d’armes des Fafn. Les autorités militaires de l’ex-rébellion s’en étaient même plaint, demandant que le déploiement des forces se fasse de façon simultanée et proportionnée. A savoir que là où les Fds envoient 100 éléments, les Fafn fournissent également 100 éléments. C’est justement là que le bât blesse. Car à la vérité, le général Soumaïla Bakayoko a du mal à réunir les éléments qu’il faut pour la mission de sécurisation du processus électoral. Il a lui-même reconnu, dans une récente déclaration, les difficultés dans la sélection des éléments, parce que selon lui, ce n’est pas n’importe qui qu’il faut choisir pour aller assurer une telle mission. D’où la difficulté à réunir les 4000 éléments. Mais le Cema des Fafn y a trouvé une bonne explication. La question des textes à signer pour clarifier le statut de ses ex-combattants. Le général ne voudrait donc pas engager ses hommes dans une aventure sans fondement. Il veut voir clair en effet dans le statut de ses soldats avant de les déployer. ?’ Il s’agit du statut des 600 éléments de la police et de la gendarmerie pour qu’ils exécutent leur mission, pour qu’au plan statutaire, ils soient reconnus comme tels par l’Etat de Côte d’Ivoire ?’, a-t-il dit au sortir d’une rencontre avec le ministre de la Défense. ?’ Nous avons pour l’instant 101 éléments à Abidjan (...) Si pour 100 personnes, nous n’avons pas toutes les solutions, vous comprenez qu’il ne faut pas y aller jusqu’ à 4000. Ce serait cumuler des problèmes inutilement ?’, a ajouté le Cema. S’exprimant à cette même rencontre, le ministre Amani s’est voulu clair. ?’Aujourd’hui, je suis venu, puisque l’échéance du 29 novembre s’impose à nous tous et après le dernier CEA, des instructions claires ont été données pour que nous puissions être prêts par rapport au redéploiement des 8000 gendarmes et policiers et à l’encasernement des 5000 soldats. Que nous soyons prêts au plus tard le 29 septembre, délai de rigueur, sinon les élections seront compromises par notre faute. La crise est arrivée, aujourd’hui il ya une chose, c’est que nous sommes d’accord pour sortir de cette crise. Les arrangements que nous devons faire pour sortir de la crise ne dépendent que de nous. Nous avons décidé d’aller à la paix, allons-y à la paix la main dans la main ?’, avait indiqué le ministre, en ajoutant ainsi à la pression qui pèse sur les Fafn.
Article publié le jeudi 20 août 2009
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