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samedi 1er août 2009
par Assane NIADA
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« Rien ne coince ». En lâchant ces mots hier au cours de son traditionnel point de presse, le porte-parole du Premier ministre entendait couper court aux commentaires ayant resurgi ces jours-ci sur les questions militaires. Pour Méité Sindou, si les questions militaires tardent à trouver une solution définitive, ce n’est certainement pas par mauvaise volonté des acteurs en charge de la question. Il souligne toutefois que le cantonnement des 5000 éléments des Forces nouvelles et la question des grades sont confrontés d’une part à un problème de liste et d’autre part, à un problème de textes qui doivent être pris. Au dire de Méité Sindou, trois textes restent à prendre pour booster le processus qui, selon lui, « avance ». Il s’agit d’un décret de nomination des généraux, d’un décret relatif à l’intégration des 4000 éléments des Forces nouvelles au sein du Centre de commandement intégré (Cci) et d’un décret portant harmonisation des grades. Le porte-parole du Premier ministre a par ailleurs indiqué que deux brigades mixtes de police ont été déjà formées à Korhogo et Bouaké et une autre est déjà prête pour être installée à Daloa. Outre les questions militaires, Méité Sindou a fait le point de l’étape du traitement informatique des données récoltées à l’issue de l’identification. Cette phase, a-t-il dit, a débuté depuis le 20 juillet dernier. « Elle conditionne la transparence de la liste électorale à venir », a-t-il par ailleurs soutenu. A cette phase, l’opérateur technique Sagem va procéder à la numérisation des données et s’attaquer à la question des doubles inscriptions au moyen de sa technique de reconnaissance digitale (ABIS). Dans le même temps, l’Institut national de la statistique (Ins) va procéder lui aussi au toilettage de la liste par la technique de reconnaissance faciale. Pour s’assurer de la fiabilité de la liste électorale, les données recueillies pendant l’identification seront croisées avec douze fichiers historiques, qui ont déjà été confrontés en vue d’aboutir à un fichier unique appelé fichier-fusion. « Toute l’opération a pour but d’éviter que quelqu’un qui était étranger hier devienne ivoirien sans être passé par la voie légale. Tous les cas à problème seront isolés et traités », a dit Méité Sindou, qui a ajouté que le Premier ministre a demandé à toutes les structures impliquées dans ce processus de tout mettre en ?uvre pour que la liste électorale provisoire soit effectivement prête pour le 25 août comme annoncé. « Ce sera un bon indicateur pour rassurer que la date du 29 novembre sera tenue. », a-t-il dit. Réagissant à l’information faisait état de premiers cas de fraudeurs démasqués déjà, Méité a répondu qu’il faut considérer cette information comme « ni justifiée ni vérifiée ». Au demeurant, a-t-il renchéri, avec l’identification, la Côte d’Ivoire est en train de régler à la fois le contentieux identitaire et le contentieux électoral. « On n’entend plus parler de déni de faciès », a-t-il affirmé. Le porte-parole du Premier ministre s’est par ailleurs prononcé sur la dernière résolution des Nations Unies sur la Côte d’Ivoire, appelant les acteurs ivoiriens à respecter la date du 29 novembre, fixée pour l’organisation de la présidentielle. « Le Premier ministre prend acte de la résolution de l’Onu, qui est du reste une bonne résolution. Tout cela sonne comme un appel à la responsabilité. Il ne faut pas lire cette résolution comme une menace. », a-t-il commenté, ajoutant que tout est mis en ?uvre pour que la date du 29 novembre soit respectée. S’agissant du coût jugé élevé de ces élections, Méité Sindou a mis cela sur le compte de la multiplicité de structures intervenant dans le processus électoral, du fait de la méfiance entre les leaders politiques. « Le coût de l’opération n’est que la facture de la confiance », a-t-il dit, citant le Premier ministre, Guillaume Soro.
Article publié le dimanche 2 août 2009
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