:La confiance est revenue entre l’État et les institutions financières internationales
A l’issue d’une réunion à l’agence temporaire de relocalisation de la Banque africaine de développement (Bad) à Tunis (Tunisie), l’institution financière a décidé de reprendre pleinement sa coopération avec la Côte d’Ivoire, à travers l’approbation d’une note de stratégie globale pays (2009-2010), un plan d’apurement des arriérés ainsi qu’un programme d’appui aux réformes entre la banque et la Côte d’Ivoire, ouvrant ainsi la voie à la normalisation des relations entre le pays et les partenaires au développement. Le tout s’est traduit par l’octroi d’un don d’un peu plus de 63,8 milliards de francs Cfa. L’annonce en a été faite ce vendredi par le représentant officiel de la Bad en Côte d’Ivoire, Sangbe Ngardinga, à l’ancien siège de l’institution en Côte d’Ivoire. Cette reprise de la coopération entre la Côte d’Ivoire et la Bad n’a été rendue possible qu’après l’apurement des arriérés de la Côte d’Ivoire estimés à 517 millions de dollars (232 milliards de francs Cfa ; jusqu’au mois d’avril 2007.
Selon le communiqué de presse de la Bad, lu par Sangbe Ngardinga lors de la conférence de presse, «l’objectif global de la Bad est d’aider la Côte d’Ivoire à sortir de son statut de fragilisé, tout en améliorant les conditions de vie de la population». La stratégie sera axée sur le renforcement de la bonne gouvernance avec un accent notable sur la gestion des finances ainsi que le développement économique des infrastructures. Notamment le barrage de Soubré, le projet Azito dans sa phase II et la route internationale Côte d’Ivoire-Mali. Déjà, à la mi-mars, ou début avril, une mission de restructuration du portefeuille projet de la banque en Côte d’Ivoire, va avoir lieu. Ce portefeuille est estimé à 43 milliards de francs Cfa, a indiqué le conférencier. L’acte que vient de poser la Banque africaine de développement à l’endroit de la Côte d’Ivoire lève une conditionnalité importante pour l’accession du pays à l’initiative ppte (pays pauvre très endetté), qui pourrait lui donner droit à 3 milliards de dollars (1350 milliards de francs Cfa). C’est également une reconnaissance de l’effort de normalisation et d’assainissement des finances publiques entrepris par le gouvernement depuis l’accord politique de Ouagadougou. Effort qui été salué par le représentant officiel de la Bad en Côte d’Ivoire, lors de cette conférence.
D. Ya
Article publié le dimanche 8 mars 2009
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