:Une joueuse professionnelle dans l'effectif qui a pris part à la 21e coupe d'Afrique des clubs champions.
Ruth Diboué est celle par qui le scandale de Aes Sonel volley-ball dames est arrivée à Vacaos en Ile Maurice. Actuellement professionnelle en France où elle évolue au sein de Hainaut volley, l'ancienne joueuse de Aes Sonel a été retenue par l'encadrement technique du club pour l'expédition mauricienne. Le comité de contrôle de la Confédération africaine de volley-ball (Cavb) découvre la supercherie deux jours avant la demi-finale qui devait opposer le club camerounais à Ahly club d'Egypte. Pourtant "nous avons reçu la visite du comité de contrôle la veille du début de la compétition, qui n'a trouvé aucune irrégularité dans nos rangs. Ruth Diboué avait signé un contrat de 2 mois avec Aes Sonel puisque son championnat était arrivé à son terme. Quelle n'a donc pas été notre surprise d'apprendre que sa présence nous causait un énorme préjudice", déclare Jacques Bamal, président de la fédération des Sports et Loisirs de Aes Sonel.
Une situation d'autant plus inconfortable que Aes Sonel, unique représentant du Cameroun après le forfait de Fap qui n'a pu effectué le déplacement, est rétrogradée à la dernière place du Groupe B. Avant cette décision du comité de contrôle, l'équipe occupe la 2e place. En trois matches, elle a enregistré une défaite et deux victoires. L'entrée dans la compétition n'a d'ailleurs pas été heureuse face à Kenya Pipelines (0-3). Les deux derniers matches de poules seront sanctionnés par des victoires. D'abord devant Mafolofolo par 3 sets à 0. Ensuite face à Vallijee Citizens Sc (Ile Maurice) par le même score. Ce qui lui ouvre les portes de la demi-finale. Des portes qui vont se refermer aussitôt. Face à cette minutie retrouvée sur le tard par l'organe de discipline de la Cavb, Jacques Bamal trouve l'explication dans "le fait que nous devions disputer la demi-finale face au champion sortant. Un scénario que les membres de cette commission n'avaient certainement pas envisagé. Ayan t constaté que nous montions en puissance, il fallait absolument freiner notre enthousiasme, en exploitant toutes les failles possibles."
Le tournoi qui devait sanctionner le come-back de Aes Sonel dames sur la scène internationale, après 3 années d'absence, tourne donc au cauchemar, à cause d'une indélicatesse qui est devenue une tradition quand les clubs camerounais effectuent des déplacements continentaux. C'est finalement Mafolofolo (Botswana), précédemment 3e de la poule B, qui dispute la demi-finale face à Ahly club. Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, Aes Sonel joue pour la 7e place contre Azur Sc (Ile Maurice). Un match que les électriciennes remportent par 3 sets à 1. On est loin, très loin du carré d'as dans lequel le club camerounais devait se retrouver. "Le tournoi était à notre portée ayant constaté que son niveau n'était pas très élevé. C'est avec un arrière goût d'inachevé que nous avons quitté l'Ile Maurice", relève Jacques Bamal. Au-delà de cette insatisfaction, le président de la fédération des Sports et Loisirs de Aes Sonel retient qu' "à l'avenir, il nous faut constituer une équipe ha utement compétitive pour que des situations désagréables de cette nature ne surviennent plus." En attendant, c'est le volley-ball camerounais qui sort avec une image de tricheurs. Malgré tout, la 21e coupe d'Afrique des clubs champions a été dominée par Kcb (Kenya), qui a battu en finale, le champion sortant, Ahly club par 3 sets à 2.
Article publié le lundi 1 mai 2006
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