:Patrick FANDIO est l’un des rares Africains qui illuminent le Paysage Audiovisuel Français. Envoyé spécial sur la première chaîne de télévision française, il parcourt le monde pour rapporter au Journal le plus regardé de France les évènements les plus importants... Les Tsunamis, l’Irak, la Turquie, le 11 septembre…I’enfant de Bamena est sur tous les fronts. Grand reporter sur TF1, le Monde est désormais le théâtre de sa vie !
Mais loin des cameras de TF1, le journaliste à l’abord sympathique se révèle être un Africain enragé, qui fustige sans détours les récentes actualités de son Cameroun natal: Le Ténofovir, la fin du règne Mendo Ze, l’incendie de la Chefferie Bandjoun, etc…Entre deux avions le journaliste a posé son micro. Le temps d’une « interview- revue de presse »...
Cameroon-Info: Votre visage est désormais familier à la France entière, mais pour les camerounais du monde entier qui est Patrick FANDIO ?
Patrick FANDIO: Je suis un camerounais… (d’origine comme on dit), né le 14 mars 1975 dans la charmante ville de Garoua. J’ai vécu à Yaoundé où j’ai effectué maternelle et primaire à l’école publique de Messa. Ma scolarité s’est poursuivie au CES de Ngoa Ekelle, puis au lycée de Bagangté. Mon enfance a été très heureuse, dans un excellent cadre familial. J’ai gardé énormément d’attaches surtout familiales au Cameroun, et j’y vais assez souvent. J’essaie autant que possible de me tenir au courant de tout ce qui s’y passe…
Cameroon-Info: Vous avez obtenu un baccalauréat scientifique au Cameroun. Comment en êtes-vous arrivé au journalisme ?
Patrick FANDIO: En réalité je n’ai jamais été branché par les études scientifiques, c’était essentiellement pour faire plaisir aux parents. J’avais quelques capacités, mais j’étais plus intéressé par l’histoire, la géographie ou la philosophie en terminale, que par les maths ou la physique. Mais le bac D était finalement un bon compromis, c’était un cursus aux coefficients littéraires et scientifiques assez équilibrés. Après son obtention, je suis arrivé en France où je me suis enfin dirigé vers l’univers qui m’attirait le plus…Le journalisme.
Cameroon-Info: Mais vous aviez déjà flirté avec cet univers malgré vos études scientifiques…
Patrick FANDIO: Oui, pendant mes trois dernières années de lycée à Bagangté, j’étais un membre très actif du club Unesco où je m’occupais de la section communication. Elle avait entre autres tâches celle du journal hebdomadaire (assez prétentieux d’ailleurs), une grande feuille de papier « kraft » regroupant les informations internationales, nationales, la vie du lycée, les derniers ragots, c’était marrant. On était une bande de copains qui s’amusaient, quelques fois au détriment de leurs devoirs le week-end. On était réellement des passionnés. J’en ai gardé d’excellents souvenirs, dont celui d’une grève des élèves dont on était le fer de lance. C’était une première expérience journalistique un peu « hard », puisqu’elle nous a valu l’ultimatum du Proviseur: soit on passait nos examens, soit on était renvoyés. Ayant passé la majeure partie de l’année à faire les activistes au lieu de travailler, on les a bien entendu ratés, et on a bien entendu été renvoyés.
Cameroon-Info: On vous imagine difficilement dans la peau d’un activiste…
Patrick FANDIO: …C’est pourtant le cas! J’ai un petit côté rebelle qui ressurgit de temps à autre. Disons que c’est très souvent une insolence maîtrisée que je ne maîtrise pas toujours…
Cameroon-Info: Vous aurez 30 ans le mois prochain. Comment un si jeune Africain a-t-il réussi à être Grand reporter sur la 1ere chaîne de télévision française?
Patrick FANDIO: À la base j’ai le parcours classique de l’Africain qui débarque en France après son bac. Une licence en information et communication obtenue à la fac de Nancy, ensuite l’obtention du concours du Celsa où j’étais le seul africain de la promo. J’ai eu la chance d’avoir pour intervenant au Celsa Rachid Arhab avec qui j’ai noué d’excel
Article publié le lundi 1 mai 2006
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