cameroun

Accueil
cameroun

Aes-Sonel : l'attente se prolonge aux guichets

Traduction
Augmenter la taille de la police Diminuer la taille de la police print send to Comments
Lectures : 1883

 :Le nouveau système informatique à l'origine des tourments de la clientèle.

Payer sa facture d'électricité à Yaoundé ces jours-ci n'est pas chose aisée. Depuis lundi dernier, en effet, les guichets de Aes-Sonel ne désemplissent plus. Les usagers tiennent à régler leurs consommations mensuelles d'électricité. Ce qui a tôt fait de transformer lundi, mardi et mercredi derniers la délégation régionale d'Aes-Sonel pour la province du Centre en un boulevard où se sont rencontrés les clients de l'entreprise nationale d'électricité. Ils ont ainsi passé des heures à la délégation en attendant d'être reçus. Mais hier matin, l'esplanade de la délégation régionale n'a pas donné droit aux nombreuses files observées depuis le début de la semaine. " Ce matin, en effet, explique la dame qui s'affaire à recevoir les usagers qui passent par la caisse, il n'y a pas eu beaucoup de clients comme hier (mercredi), parce que les clients ont pu payer leurs factures au cours de la semaine, le dernier délai étant passé pour la plupart d'entre eux. " Les guichets de l'agence ce ntrale sont donc restés moins convoités ce jeudi, laissant ainsi aux agents un léger temps de répit.

Cependant, du côté des agences Aes-Sonel de Santa Barbara et de Mimboman, les files d'attente restaient interminables. Rencontrée à l'agence de Mimboman aux environs de 13h, Marlène, qui réside dans les environs, se demande si elle parviendra à payer sa facture ce jour. "Hier, j'étais là. Il y avait tellement de monde que j'ai préféré rentrer. Aujourd'hui encore, je suis arrivée à 12h, il est 13h et j'ai l'impression que le rang n'avance toujours pas. C'est pénible."

Informée de la situation qui règne actuellement à l'agence centrale, elle a préféré attendre du côté de Mimboman. Ceci, contrairement aux habitants d'autres quartiers de la capitale. Une affluence née du fait que, certaines agences de cette entreprise implantée dans la capitale n'ont pu recevoir les usagers en raison de quelques désagréments du système informatique. Mais, pour Richard Talla de Nkoldongo, "il n' y a pas eu de problème ce matin. Je paye toujours mes factures ici à l'agence centrale. Je suis venu parce que, pour ma facture, la date limite de paiement était fixée à ce jeudi. Sinon, j'ai été bien servi."

Une appréciation que ne partage pas Olivier Kounam, habitant du quartier Mimboman, qui fait le pied de grue depuis mercredi pour s'acquitter de ses frais de consommation d'électricité. Selon lui "Nous sommes habitués à payer nos factures dans notre secteur, mais quand on arrive là-bas, on nous dit qu'il y a des problèmes d'électricité. Conséquence, nous devons venir ici pour régler nos quittances. Ce qui ne nous arrange pas parce qu'au-delà du temps qu'il faut mettre avant d'être reçu, il y a des dépenses qui naissent. Je dois payer le taxi et pendant que je suis là, il faut bien que je mange."

A l'exemple du quartier Mimboman où il n'a pas été possible de régler les factures ce jeudi, il se dit également qu'à l'agence Aes-Sonel de Nsam, lundi dernier, les usagers n'ont pas réussi à s'acquitter du règlement de leurs factures à cause d'une panne dans le réseau informatique. "J'habite le quartier Mvan. Normalement, je dois payer à Nsam et lundi, je suis allée payer à 7h. J'ai attendu jusqu'à 13h avant que la caissière ne nous dise qu'il y avait panne et qu'on pouvait aller payer n'importe où. Je n'avais plus de temps, et ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai pu payer ma facture", explique Joël, un usager.

Pour les officiels de la délégation régionale de l'entreprise, il s'est agit dans ces cas là, des dysfonctionnements indépendants de la volonté de l'entreprise. L'un des responsables du service de la communication donne, en refusant de dévoiler son identité, une explication : " Les installations d'énergie électrique sont à l'air libre. Il n'est donc pas possible pour nous de contrôler tous nos équipements surtout lorsqu'il s'agit de faire face aux intempéries. C'est ce qui justifie les coupures


Article publié le vendredi 21 avril 2006
1883 lectures

Infos par pays