:On connaît l'homme par son saxophone, son crâne luisant qui lui donne des allures d'extra-terrestre, ses lunettes noires, son sourire éclatant.
PORTRAIT
Depuis qu'il a enregistré son premier album, Manu a abordé tous les styles de musique, toujours dans l'air du temps, avec vitalité, humour et une inspiration sans cesse renouvelée. Dans les années 60, il devient le premier Africain à jouer en France avec des artistes français (il a été l'organiste de Nino Ferrer). Ses succès sont nombreux ; il monte son propre groupe et enregistre son premier album "Dikalo" (salt pop corn). Puis, au début des années 70, il part aux Etats-Unis où il accompagne des musiciens soul (Gladys Knight), le Fania All Stars ou fait le bœuf avec Marvin Gaye. Sa réussite est telle qu'en pleine vague reggae, Chris Blackwell le fait venir dans les studios de Kingston. Dans les années 80, la world music déferle dans les maisons de disques. Manu décide de fédérer les musiciens africains au sein du "Wakafrica" pour, dit-il, "Ne pas oublier l'essentiel : nos racines". Le créateur du célèbre "Soul Mokossa" a été un témoin/acteur des épopées jazz, reggae et world.
Article publié le lundi 17 janvier 2005
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