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La Cameroun a le deuxième massif forestier d’Afrique. Les forêts couvrent 22,5 millions d’hectares dont 17 millions exploitables, soit 40 % du territoire national.
La forêt qui s’étend sur 190 000 km2 occupe une bonne partie du secteur méridional avec un climat chaud et humide. Les principales régions forestières se trouvant dans les provinces du Centre, du Sud et de l’Est.
Essences forestières
Un inventaire des ressources forestières a été mené sur 13 millions d’hectares. Il existe près de 800 essences différentes dont une trentaine exploitées. Parmi les plus prisées, figurent en bonne place le sapelli, l’acajou, l’iroko, le mohabi, l’azobé, le sipo et le movingui.
Productions forestières
Elles sont variées, à l’image des ressources forestières. La production la plus importante est celle de grumes. Viennent ensuite les produits de scieries, d’unités de déroulage, des menuiseries artisanales ou industrielles. De 1993 à 1998, la production des grumes est passée de 2,1 millions m3 à 3,4 millions de m3, soit une progression de 27 %.
Il existe également une exploitation marginale d’écorces et plantes médicinales.
Commerce extérieur des productions forestières
En 1998, le secteur forestier a contribué pour 126 milliards de FCFA au PIB. Le bois est le deuxième produit d’exportation après le pétrole et participe au budget de l’Etat à hauteur de 8,3 %. Les exportations de bois en grumes ont beaucoup augmenté ces dernières années : passant de 750 000 m3 en 1986/87 contre 1 770 635 m3 en 1997/98, soit un accroissement de 42,3 %. L’exportation des sciages a atteint 427 288 m3 en 1998 pour des recettes de l’ordre de 84 milliards de FCFA. La consommation locale pour la même période était de 300 000 m3 environ. Les taxes de sortie sur le bois étaient de 29,7 milliards de FCFA en 1998.
Avec les développements en cours, le secteur forestier se révèle un des principaux moteurs de l’économie nationale. Les entreprises exportatrices appartiennent à 65 % aux étrangers et 29 % aux nationaux.
Code forestier
L’activité forestière est réglementée par de nombreux textes officiels relatifs à la gestion des forêts et de la faune. Le code forestier est fondé sur la Loi n° 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, de la faune et de la pêche. Cette loi participe de la mise en œuvre du Plan d’action forestier national en vue d’une gestion durable des ressources forestières et fauniques du Cameroun.
Transformation industrielle
L’industrie du bois a connu un développement spectaculaire au cours des dernières années. La loi forestière de 1994 fixant à 100 % le taux de transformation locale dans 5 ans est entrée en vigueur en janvier 1999 et donné un coup de fouet à la transformation. En 1996, 440 entreprises avaient obtenu l’agrément du ministère en charge des forêts. Seule la moitié est considérée comme active. De nombreuses scieries se sont installées depuis 1999 aux environs de Douala et Yaoundé. En 1997, près de 22 % de la production de grumes ont été transformés en produits divers : contreplaqués, panneaux, lattes, traverses, profilés, etc, soit près de 720 000m3
Article publié le mardi 11 janvier 2005
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