:Jeudi dernier, Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce, assisté du secrétaire d’Etat Ama Tutu Muna, a présidé dans son cabinet, une réunion pour faire le point des marchés après les récentes fêtes de fin d’année. Cette séance de travail visait surtout à mobiliser son personnel afin d’éviter une hausse exponentielle des prix suite à l’application de la loi de finances pour l’exercice 2005, qui relève d’un demi point le taux de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA).
Le lendemain, des journalistes ont été reçus par Luc Magloire Mbarga Atangana pour prendre connaissance des stratégies arrêtées par son ministère pour stopper la tendance inflationniste observée sur les marchés ces derniers jours. " De petits malins cherchent à profiter de la situation. Pourtant, dans une embarcation, tout le monde doit ramer dans la même direction pour éviter que le navire chavire. Notre devoir, dans un contexte de liberté des prix et de libre concurrence, est d’expliquer, d’éduquer, de contrôler les abus, mais aussi, de punir s’il le faut ", a expliqué le ministre. " Il ne devrait pas y avoir de problème sur les 16 produits soumis à la procédure d’homologation des prix. Pour le reste, ce sera la liberté contrôlée avec l’exigence de l’affichage systématique des prix sur chaque article afin de permettre au consommateur d’avoir la possibilité de choisir ", a ajouté Luc Magloire Mbarga Atangana.
Les journalistes ont voulu savoir s’il c’est possible d’allonger la liste des produits dont les prix sont homologués pour protéger les couches mal loties. Ce ne serait pas la bonne formule pour préparer nos commerçants à la concurrence, a répondu le ministre. Car, le Cameroun, membre de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), n’est pas un pays isolé.
Quelques cas d’inflations injustifiées ont été déjà portés à la connaissance du ministre du Commerce. Il s’agit de l’augmentation de 10% du prix du sucre, " une hausse qui n’est pas proportionnelle au relèvement d’un demi point de la TVA. Si cela devait continuer, les entreprises se verront obligées de déposer leur barème des prix ", a menacé le ministre. D’ailleurs, des cas d’indiscipline ont déjà été sanctionnés pour dissuader les autres commerçants véreux. Certains transporteurs qui ont procédé unilatéralement à l’augmentation du titre de voyage sans tenir compte de la nature de leur activité et de la fourchette des prix en vigueur se sont vu infliger une amende.
En ce qui concerne le réajustement des tarifs sur le Transcam II par Camrail, le ministre a avoué " qu’au niveau de la convention de concession de Camrail, une disposition laisse à l’entreprise la latitude de fixer ses tarifs avec l’obligation seulement d’afficher les nouveaux prix 15 jours au moins avant leur entrée en vigueur ".
Le comité de veille mis sur pied peu avant les fêtes de fin d’année 2004 continue son action sur le terrain. Il veille à ce que les marchés soient régulièrement approvisionnés en empêchant des tentatives de spéculation. Et la " feuille de route " du ministère du Commerce alors ? Réponse du chef du département : " Aider à la création de richesses car c’est elle qui donne le pouvoir d’achat. Nous ne nous arrêterons pas seulement au contrôle des prix. Nous voulons transformer le Cameroun en un verger ", a dévoilé Luc Magloire Mbarga Atangana.
» Source Cameroon Tribune
Article publié le mardi 11 janvier 2005
2118 lectures