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Évitons le machiavélisme politique qui fait école au Congo - DAC E-NEWS
Évitons le machiavélisme politique qui fait école au Congo Jean-Claude BERI, communicant, activiste et libre penseur – Lyon Par  Jean-Claude BERI  

La récente histoire de la politique congolaise issue de la conférence nationale souveraine est semée de trahison, de concussion, de caméléons tapis dans l’ombre, mais surtout de vipère à deux têtes. Au sortir de la guerre de 1998 et la vague des congolais obligée de s’exiler pour fuir la barbarie, nous pensions qu’enfin les congolais prendront conscience. Mais c’était sans compte sur le machiavélisme politique qui fait école dans les hautes sphères obscures du pouvoir congolais. Beaucoup en sont arrivés à se désintéresser de la politique considérant que c’est plus ou moins un nid de serpents venimeux et surtout interdits aux amateurs d’en approcher au risque de se faire mordre.

Si l’on peut se souvenir un seul instant qu’à chacune de leur trahison, ils ont saignés leur parti politique et par delà, contribué à la souffrance des enfants de la république.

Le Président LISSOUBA en a fait les frais durant toute sa gouvernance. Trahi à gauche, trahi à droite. Mais le pire a été de voir ses fidèles parmi les fidèles être les premiers traîtres. Tous ceux qui l’ont entourés souvent ceux qui offraient la parfaite apparence de militants de conviction, se révélèrent en vérité n’être que des suceurs de sang, des vrais sangsues. Ce n’était que des serpents à sonnette rampant silencieusement dans le salon du président. Si LISSOUBA, aujourd’hui, pouvait parler, qui oserait lever le doigt et déclarer qu’il n’a jamais vendu le roi sous l’autel de la trahison ?

Le général MOKOKO n’a-t-il pas cédé lui aussi aux sirènes du pouvoir en trahison le premier ministre de la transition André MILONGO en premier et LISSOUBA en second ? Oubliant que la trahison ne grandit jamais l’homme. Car si elle apporte un bonheur éphémère, elle portera toujours ce nom sale qui lui colle à la peau. Aujoud’hui le nom MOKOKO est devenu un fond de commerce de apprentis sorciers.

Les Charles BOWAO, André OKOMBI SALISSA n’ont-ils pas été nos bourreaux à un moment donné ?

Tout ceci pour dire simplement que les congolais, que nous sommes, avions à faire un choix en toute honnêteté et toute respectabilité . Car aucun des hommes politiques qui se présentent aujourd’hui devant le peuple ne mériteraient pas un regard complaisant sinon du dégoût et du mépris. C’est dire que la trahison est une chancissure qui infiltre en silence les volontés de nos dirigeants. Elle peut être le fait d’une intelligence phénoménale qui trouve résidence dans un système corruptible.

Comme le maître incontesté en la manière l’avait si bien décrit que « Le traître est né traître pour mourir traître, évolue dans le terreau de la médiocrité et de l’indécence, fonctionnaire de la politique du ventre. Il n’est fidèle qu’à sa petite personne et aux caprices de ses plaisirs sensuels, bestiaux et instinctifs. Il ne croit qu’aux ressources de ses prestations, convertible, infidèle, pervers et inhumain. » (Machiavel)

Il y a rien d’étonnant qu’aujourd’hui que Pascal TSATY MABIALA soit au centre commercial d’une auto-trahison innommable. Ceux qui l’accusent en savent quelques choses en la matière. Car, ils sortent tous de la même école qui plébiscite la trahison.

N’avons-nous pas nous même, peuple congolais, choisit MOKOKO, KOLELAS, TSATY-MABIALA, MUNARI et OKOMBI SALISSA comme nos futurs sauveurs, nos libérateurs, nos portes voix devant la saignante dictature qui nous enferme dans une prison en feu ? Qui n’a pas salué la charte de la victoire des cinq candidats ? Aujourd’hui on se sert d’eux , leur nom, leur situation pour tirer profit.

Nous avions tous ( tout au moins une grande majorité des congolais) fait confiance à ces femmes et hommes à qui nous avions attribués une certaine forme de reconnaissance, des pouvoirs de nos droits, nous en avions fait des partenaires, des guides pour ce combat pour notre liberté et la démocratie. Seulement a cet instant personne n’ignorait que beaucoup sont des septuagénaires qui attendent tranquillement le repos éternel sans pouvoir trouver la paix intérieure, car la paix de l’âme commence par la reconnaissance de leurs trahisons face à cette jeunesse. Une jeunesse qu’ils continuent à manipuler à merci en détruisant l’école de la république et en dépravant continuellement les mœurs. Nos écoles ont échoué dans l’enseignement et la transmission des codes et valeurs politiques républicaines. Une jeunesse qu’ils ont sacrifié comme de la chair à canon. Simplement parce que cette jeunesse a cru en eux et nous avions soutenu cette ferveur. Aujourd’hui , il faut l’admettre le mal est plus profond que ce qu’il a été il y a quelques années.

Nous leur avons fait confiance par dépit pour ne pas dire par défaut de mieux. Ce qui serait mieux à faire maintenant , ne serait-il pas d’amener ces femmes et hommes à ne pas retombés dans les travers de la traîtrise . Mais surtout pas en ressassant sans cesse leur passé. Nous ne construirons rien de bien en transvasant de pères en fils, ce fardeau de traîtrise.

Nous devrions faire un travail de dépassement de soi en pardonnant leurs traîtrises d’hier pour retrouver la paix avec nous-mêmes, avec les autres et avec ceux de l’au-delà pour faire avancer notre combat et notre destin.

Dites moi, quel prix voulez-vous que MOKOKO paie qui serait plus fort que le sacrifice de soi au point de donner de sa personne. Si la situation que traverse MOKOKO ne peut interpeller l’homme congolais (Surtout l’homme du NORD) dont le respect de l’être humain soit le plus sacré des règles, c’est que nous avions perdu notre humanité.

Pourtant, il a choisi d’être du côté du peuple en s’émancipant de son ancien maître devenu son tortionnaire.

Nous devons garder en mémoire que nous combattons un pourvoir dont les tentacules sont bien implantés dans la société congolaise, il nous faut donc toutes nos forces vives pour le combattre. « Ce qui fait la force de ceux que nous combattons c’est que pour eux le chef « Sassou » reste le chef, bon ou mauvais, gentil ou méchant, honnête ou traître. On ne touche pas à sa tête, c’est la règle. On chante plutôt ses louanges à tue-tête dans le but de nous convaincre qu’ils ont, eux, le meilleur meneur d’hommes. C’est la mystification du chef qui terrorise l’adversaire, jamais le contraire. » dixit MOUTSARA

Pourtant le système sassou nous fait avaler des couleuvres: Connivences, pots-de-vin, documents falsifiés, contrebande… général GIAP, Pierre OBA, Florent TSIBA, Henri DJOMBO, la liste est longue de ceux qui ont précipité ce pays dans les sables mouvants actuels. Les témoignages sur les coulisses du CARTEL affairiste aux pratiques mafieuses qui ont mis le Congo en coupe réglée depuis 26 ans sont legions .On le voit très, il n’etait nullement question de sauver un pays en ruine , semble t-il, mais d’organiser une gouvernance par le chaos pour mieux se servir et dominer le pays. Le système que SASSOU et sa bande ont initié les dépasse par l’ampleur des dossiers financiers frauduleux et par les ambitions démesurées des membres du Clan. Qui a intérêt a livré ses informations sur la place publique et pour quel intérêt ?

Le machiavélisme politique dont fait preuve Sassou s’articule autour de la bonté, de la brutalité et du gangstérisme. Sachant se prémunir de ça. Sachant surtout glorifier nos leaders pour en faire des leaders inébranlables. Cultivons le respect de nos leaders et non le dénigrement permanent qui semble devenir la règle au sein de l’opposition. Nous sommes condamnés à pardonner leurs traîtrises d’hier. Notre conscience doit être interpellée pour ne pas perdre le sens du pardon dans la société congolaise.

Ainsi, quelle estime faut-il donc que les leaders politiques de l’opposition au Congo doivent avoir d’eux-mêmes ou de nous, le peuple, pour que notre regard les emmène si loin et ne se détourne pas de notre combat politique, le triomphe de la liberté et des valeurs de la démocratie.

Le peuple souffre de cette situation, ressaisissons nous.

Par : Jean-Claude BERI

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Article publié le lundi 10 juillet 2023
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