Il aurait fallu créer deux fois plus de place pour contenir le public massif et pour la circonstance enthousiasmé venu le samedi 05 novembre au Centre Culturel Franco Nigérien (CCFN) de Zinder assister au vernissage de l’album Sabon Salo de Ali Atchibili.
Sabon Salo ou la nouvelle formule, est une invite à une nouvelle manière de penser et de créer la musique moderne Nigérienne. Il a permis au public, dans un vrai Live créatif, de goûter au mélange réussi entre instruments traditionnels et modernes. Et comme l’a si bien dit l’artiste, “ le vrai visa ne se trouve pas au niveau des ambassades. Il se trouve dans le potentiel créatif que l’artiste met à rendre vivant son art et à enrichir la culture. Voilà pourquoi il nous faut créer et faire la différence. ”
Sabon Salo est un voyage dans un univers musical fait de 8 titres. Douniya, ou le monde, dédié à la vie quotidienne avec ses mille facettes ; Jawabi, l’allocution, qui s’est valu le grand prix Dan Gourmou ; Sabon Salo, la nouvelle danse ; Damagaram, dédié à Zinder, la ville natale ; Salut aux enfants, chanté à l’honneur de tous les enfants du monde ; Kariyi el katcha, mot composé, qui veut dire danse, bouge, personne ne peut t'empêcher ; Tabarya, le pilon à 2 têtes, qui parle de l’histoire d’un aîné considéré comme un grand frère mais qu’on découvre à la fin être un faux ; et Galgadi, le conseil.
L’accompagnement, qui a su être à la hauteur, a laissé voir le niveau de recherche, d’accord, de finesse .
Enregistré dans les studios Fred et Madou de Zinder, l’album mixé à Niamey par maître Bath, a été tiré à 3 000 exemplaires.
Plus de deux millions (2 000 000) de francs CFA ont dû être investis par le groupe Haske Star appuyé par le groupe Barka pour produire cet album, ce qui rappelle, du coup, les difficultés que rencontrent nos musiciens à se produire, par manque de maison de production locale.
Bello Marka
mardi 8 novembre 2011
Article publié le vendredi 11 novembre 2011
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