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Tchad, « inondations apocalyptiques » : le démographe, Bédaou Caman, alerte - Journal Le Pays | Tchad

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 : Dans une note intitulée « inondations apocalyptiques », le démographe-géographe, Bédaou Oumar Caman, attire l’attention des citoyens sur les crises en vue et indique au gouvernement que, le pilotage à vue n’est plus autorisé.

« Je ne suis pas un oiseau de mauvais augure mais j’attire l’attention des citoyens sur les crises en vue », écrit Bédaou Oumar Caman. Selon lui, les eaux pluviales ont joué leur partition. Fin septembre, début octobre, c’est au tour des cours d’eaux de jouer les leurs. « Les eaux du Chari et du Logone arriveront bientôt et toutes les localités riveraines seront exposées à des inondations sans précédent. Les villes de Sarh, Moundou, Doba, Laï, Bongor, Guélendeng, les champs, les habitations, routes, cimetières seront les proies des eaux », insiste-t-il.

Il poursuit que, « les localités, entre autres, de Manda, Kouno, Mogo (en face de Bousso), Djouman, Eré, Kolobo, Moulkou, Ba-Illi, Guélendeng, Loumia, Maïlaou, Bakara, Kléssoum, etc. seront durement menacées. Koundoul se trouvera dangereusement étreinte par les eaux à la fois du Chari et du Logone », précise, Bédaou Oumar Caman.

D’après le démographe-géographe, le déversoir des eaux du Chari situé à Linia épandra ses eaux jusqu’à N’Djaména, si les mesures ne sont pas prises, les quartiers Est et Nord de la capitale seraient inondés. « Tous les canaux seront des d’effluents du Chari et leurs eaux couperont plusieurs axes en pleine capitale », écrit-il avant d’ajouter qu’en somme, toute la ville de N’Djaména sera étranglée.

Bédaou Oumar Caman, poursuit également que, les quartiers Walia, Digangali, Gardolé Hadjaraï, Toukra, etc, se verront complètement envahis par les eaux du Logone et du Chari qui ne seront séparées que par l’axe N’Djaména-Koundoul.

Au Lac-Tchad, les iles de Kinasséirom, Haïrom, Tétéwa, Kirta-Nimeyri seront à peine exondées, sinon complètement inondées, écrit le démographe-géographe.

D’après lui, les vieux ponts de Chagoua, le pont de Moulkou, le pont de Oum-Hadjer, sont à surveiller de près. « Voici ce à quoi doit s’atteler dans les prochains jours, le gouvernement qui a intérêt à faire preuve d’un minimum de capacité à diriger le pays. Le pilotage à vue n’est plus autorisé », conclut, Bédaou Oumar Caman.

Lobey Bab Sidick


Article publié le mardi 17 septembre 2024
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