: 11 August, 2020 - 00:58
La Coordination des Partis Politiques représentés au Parlement (CPPP) englobant plusieurs formations issues des rangs de la majorité et de l’opposition, exprime le souhait de l’avènement en Mauritanie, d’un large front républicain “pour s’attaquer aux questions majeures, liées à l’unité nationale et à la gouvernance politique et économique”, dans une déclaration rendue publique lundi soir.
Parmi ces partis, on note l’Union Pour la République (UPR), principal parti de la majorité et qui sert de locomotive à la CPPP.
Ce document est publié 24 heures après la formation d’un nouveau gouvernement qui écarte tous les ministres incriminés par le rapport d’une Commission d’Enquête Parlementaire (CEP) dénonçant « la corruption » sous le régime de l’ancien président, Mohamed ould Abdel Aziz (2008/2019), qui a été transmis à la justice la semaine dernière.
Les partis de la CPPP considèrent « la solution à ces problèmes nécessite de profondes réformes politiques, économiques et sociales, qui passent par l’élaboration d’un pacte républicain fondé sur des principes d’équité, de justice et d’égalité, qui protègent les libertés individuelles et collectives, et sert de fondement à un système démocratique solide et bien enraciné. Ce train de réformes contribuera de manière constructive au maintien de la paix sociale, au renforcement de l’unité nationale, loin des considérations étroites à caractère racial, ethnique, tribal ou régional ».
Les questions majeures liées à l’unité nationale en Mauritanie concernent le problème historique de l’esclavage, la cohabitation entre les communautés et le passif humanitaire de la fin des années 1990/1991, l’introduction dans le système éducatif des langues négro-africaines et les dénonciations récurrentes de l’exclusion.
Quant aux questions de gouvernance, elles renvoient à l’impunité dont bénéficient les présumés auteurs du pillage de l’économie nationale depuis 42 ans.
Article publié le dimanche 8 novembre 2020
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