:L’instauration de la démocratie intelligente est l’outil du développement d’une économie citoyenne durable.
Salah Chakor.
Le développement d’une nation est tributaire du développement de l’esprit démocratique chez les citoyens jeunes et des moins jeunes. On ne peut pas prétendre à un développement économique si l’on ne crée pas des assises solides de démocratie de justice et de l’équité.
Le temps des citoyens consommateurs est révolu ; car la bonne citoyenneté aujourd’hui demande la production des actions concrètes et l’implication de tout un chacun dans le processus du développement, locale, régional et national. De ce fait, les partis politiques ont la charge de bien encadrer ces citoyens pour en faire des gens actifs, rentables, dotés d’un esprit de civisme dont la devise serait : « TOUS POUR UNE NATION DE DROIT, DE JUSTICE, UN PAYS SANS CORRUPTION ».
Aujourd’hui le Maroc est en plein essor démocratique, où les citoyens deviennent de plus en plus conscients de leur rôle sociétal qu’ils ont à jouer. Il reste qu’à les encadrer pour qu’ils puissent vraiment avoir confiance, et pour mieux participer à la vie politique du pays. Les partis politiques doivent donc changer de méthodes et passer au rang de sensibilisateurs, de formateurs à la citoyenneté positive. Pour avoir plus de participants aux élections prochaines, il est impératif que les gens soient informés sur ce qui est le rôle du citoyen, ses devoirs et ses obligations, car grand nombre ignore, malheureusement cela.
La démocratie locale est en fait la première école dont il faut se soucier pour mieux y imprégner les la population locale et pour déjà les tranquilliser en leur montrant qu’ils ont des droits et des obligations envers leur localité. De ce fait l’instauration de la justice de l’équité s’impose avec acuité ; sans quoi ces derniers ne feront pas confiance aux paroles, car ils ont en marre. Il faut du concret pour avancer. Si l’on perd la démocratie locale, tout sera perdu. Laquelle démocratie locale va de la participation des citoyens à la vie politique aux actions sociales et politiques qu’organisent les élus locaux et aussi aux actions prises en charges par les associations socioéconomiques.
Les discours trempeurs ne suffisent plus pour corriger le tire, mais il faut passer à l’action : faire preuve de la bonne volonté de vouloir changer des choses locales. La bonne gouvernance ne plus être une démagogie, mais une réalité palpable, des faits concrets, constatés de tous et par tous. Sans quoi le pari de la démocratie locale serait perdu d’avance.
Et tout peut le laisser croire. Car dans ce cas Les libertés locales ne concernent en effet que l’affranchissement, récent, des collectivités par rapport à la tutelle de l’Etat. Et le recours
systématique au discours sur la participation de la société civile, à droite comme à gauche, ne corrigera pas ce recentrage du politique sur lui-même.
Au-delà des mots, il faut partir des réalités concrètes et des expériences positives de la décentralisation. Aujourd’hui, la balle est dans le camp des politiques et l’enjeu est taille : offrir la possibilité au citoyen consommateur de devenir citoyen acteur.
L’apparition de nouvelles formes de concertation entre les élus et les citoyens- ou les groupes de citoyens que sont les associations - est un mouvement trop large pour qu’on le soupçonne de n’être qu’un phénomène de mode ou une simple esquisse de consultation publique destinée à conforter les élus dans leurs choix. A bien des égards, il révèle la crise profonde du système de démocratie représentative, les citoyens se réfugiant de plus en plus volontiers dans l’absentéisme ou le vote protestataire. Face à cette crise de la démocratie représentative, il est urgent de développer des modes actifs de démocratie participative.
Article publié le dimanche 23 mars 2008
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