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Salah chakor
L’Arganier, cet arbre aux multiples vertus, qu’on dit « bénis de Dieu », constitue un rempart contre la désertification. Cette plante est irremplaçable pour la réserve des sols et des pâturages et pour la lutte contre l’érosion.
C’est grâce à ses racines, qui peuvent atteindre plusieurs mètres de profondeur, que l’Arganier, révèlent les chercheurs, participe la fixation des sols qu’il enrichit par ailleurs en matières organiques issues des feuilles mortes.
L’arbre de l’Arganier n’existe nulle part au monde qu’au Maroc, malgré toutes les tentatives visant à l’implanter dans d’autres régions du monde. L’arganier Spinoza, de son nom savant, est comme l’expliquent les spécialistes, une espèce xérophyte de thermophile ne pouvant vivre que dans des régions à climat très chaud. Extrêmement résistant, l’arganier vit dans des conditions très difficiles, dans une région où les pluies se font rare.
Cet arbre rare, d’utilités multiples, biosphère, cosmo tiques, médicinale et autre est reconnue et classé par l’UNESCO, et bénéficie d’un statut de réserve biosphère.
L’arganier est un arbre multi usages : (1)
• Le bois : extrêmement dur, le bois de l’arganier est fort apprécie comme matériaux de charpente et pour la fabrication de toutes sortes d’outils agricoles.
• Parce qu’il est dense et se consume lentement, il est massivement utilisé en tant que combustible sous forme de charbon.
• Le fourrage : les feuilles d’arganier sont consommées par les camelines et les caprins. La pulpe des fruits de l’arbre, représente également une source de nourriture pour les animaux.
• Enfin les tourteaux (zegmouma), résidus d’extraction de l’huile, est utilisée comme complément énergétique des bovins.
• L’huile : l’huile extraite de l’amande (fruit d’arganier) est non seulement comestible et d’un goût agréable, mais possède des propriétés diététiques très intéressantes , car constituée à 80% d’acides gras insaturés dont une bonne proportion d’acide linoléique.
• Autres usages : dans la pharmacopée traditionnelle, l’huile d’argan et divers produits drivés de l’arbre ont été de tout temps utilisés pour leurs propriété réelles ou superposées
Cet arbre est aussi capable de motiver le développement des économies de niche dans les régions de son implantation. Les populations de ces contrées et qui travaillent de manière artisanale dans la production de l’huile d’argan et de ses dérivés méritent d’être organisées en coopératives, afin de créer des petites unités d’accueil et d’hébergement tels que les gîtes chez l’habitant, le gîte d’étape…etc. L’aménagement aussi de maison de traitement de cette huile, pour que les touristes puissent assister aux opérations spectaculaires, est nécessaire. Ce qui va donner un plus aux régions de l’arganier.
(1) Source : le journal le Matin du Sahara du 8 juin 2005.
Article publié le mercredi 8 juin 2005
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