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Semaine de grands enjeux politiques après l’annonce par le Bureau provisoire du Sénat de l’élection et de l’installation du Bureau définitif de la Chambre haute du Parlement, samedi 10 août prochain. Les pressions s’accentuent sur la tentative de l’UDPS de contrôler la présidence du bureau de cette institution. C’est donc la guerre des fauves entre les familles politique et biologique du Chef de l’Etat.
Pour cette présidence du Sénat, les ambitions politiques se déchainent de partout alors que Jean-Michel Sama Lukonde était cité comme le choix du chef. L’équation semble se compliquer depuis le séjour médical du Président de la République en Belgique. En définitive, c’est de lui, par son pouvoir discrétionnaire, que relève la décision ultime.
L’UDPS qui a pris la tête du gouvernement, serait en train de lorgner, à nouveau, la présidence du Sénat. Le principe d’attribution des postes au prorata du poids politique refait surface. Pour ce, il faut noter que l’UDPS et ses mosaïques disposent de près de 50 sénateurs et l’Union sacrée dans son ensemble compte 105. L’opposition n’a que 3 sénateurs issus de Ensemble de Moïse Katumbi tandis qu’un siège est réservé à l’unique sénateur à vie, Joseph Kabila. Cependant, à l’instar de l’Assemblée nationale, le poste du rapporteur adjoint a été attribué à l’opposition.
Le sénateur Roger Tshisekedi Ilunga qui a remplacé Augustin Kabuya au Sénat serait soutenu par le parti présidentiel pour briguer la présidence du Sénat. On comprend nettement mieux les raisons qui ont poussé le secrétaire général de l’UDPS à renoncer à son mandat à la Chambre haute du Parlement où il envisageait la 2èmevice-présidence.
Entretemps, deux autres candidats UDPS se disent prêts à compétir pour cette présidence du bureau. Il s’agit de Jean-Paul Boketshu et d’Afani Idrissa. A cela s’ajoute les candidats épars de l’Union sacrée dont Jonas Mukamba et plusieurs autres de l’Union sacrée. Plutôt que la présidence, la 1èrevice-présidence reviendrait à Sama Lukonde; la 2ème à Modeste Bahati. Le rapporteur reviendrait à un candidat de l’UDPS tandis que son Adjoint : Salomon Kalonda Idi Della, est issu de Ensemble pour la République. La Questure reviendrait, à nouveau, à l’UDPS. Le questeur adjoint proviendrait de l’Union sacrée.
Selon ce nouveau calendrier, le processus électoral se déroulera du 5 au 10 août 2024. Les candidatures seront déposées du 5 au 6 août, examinées le 7 août, et d’éventuels recours seront traités le 8 août. Une séance plénière d’audition des programmes électoraux est prévue le 9 août, avant l’élection et l’installation du nouveau bureau le 10 août.
La Pros.
Article publié le lundi 5 août 2024
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