:La compétition a vu la participation de quatre autre pays de la sous région.
Plus de 130 judokas venus du Gabon, de la République Centrafricaine, de la République démocratique du Congo (Rdc), de la République du Congo et du Cameroun se sont affrontés samedi et dimanche derniers au gymnase 1000 "Doumé Aboubakar" de l'Institut national de la jeunesse et des sports (Injs) pour le compte du 17è tournoi international de la ville de Yaoundé. Un tournoi retenu dans le calendrier de la Fédération internationale de judo. Le Cameroun décroche 24 des 56 médailles mises en compétition: 9 médailles en or, 7 en argent et 8 en bronze, après avoir engagé quelque 80 combattants face à 58 judokas venus des quatre autres pays. La République Centrafricaine s'en tire avec une seule médaille (en bronze), mais remporte le trophée du fair-play.
Le tournoi s'est déroulé pendant deux jours. Les poids lourds se sont affrontés samedi. Une journée largement dominée par les Camerounais, qui remportent six des sept médailles d'or mises en jeu. Notamment avec Franck Moussima, dans la catégorie des moins de 100 kg, chez les messieurs et Christelle Okodombé dans la catégorie des moins de 70 kg, chez les dames. La journée de dimanche, consacrée aux poids légers, a été presque fatale pour les Camerounais engagés dans les finales pour les médailles de bronze: six défaites pour deux victoires. Les organisateurs du tournoi international de Yaoundé ont décerné deux médailles en bronze. Raison pour laquelle ils ont organisé deux "finales de bronze" pour chaque catégorie. La moisson des locaux s'est tout de même consolidée le dimanche avec trois médailles en or, grâce à deux combats entre nationaux, et la victoire par ippon de Foubili dans la catégorie des moins de 73 kg, sur Mbombo, de la République démocratique du Congo.
Les différentes finales ont été présidées par le colonel Hamad Kalkaba Malboum, président du Comité national olympique et sportif du Cameroun (Cnosc). L'absence du président de la Fédération camerounaise de Judo (Fécajudo), Bertrand Magloire Mendouga, était remarquable. Comme lors de toutes les compétitions organisées par cette fédération depuis le début de la saison. Pourtant, certains présidents des Fédérations nationales de judo des pays participants étaient là. Ainsi que Barthélemy Okito, président de la zone centre de l'Union africaine de judo et Maître Mandjombé du Gabon, arbitre international, représentant de l'Union africaine de judo pour la zone Centre. Des incohérences ont été remarquées dans l'arbitrage. Incohérences attribuées à l'état d'esprit des arbitres, soumis à travers la compétition à un examen.
"Le tournoi ne s'est pas déroulé tel que je l'aurais souhaité, faute de moyens financiers. Je suis néanmoins satisfait d'avoir pu réunir plus de cent étrangers lors de cette compétition", déclarait, à la fin des compétitions, le secrétaire général de la Fécajudo, Michel Mekeme Eyéné. L'entraîneur Roger Toya de la République démocratique du Congo dit être heureux d'avoir pris part à une telle rencontre. Mais, il déplore le manque de moyens financiers des organisateurs. Selon lui, des primes leur ont seulement été promises.
Le directeur technique national, Me Martin Etoga Mvondo, estime que le tournoi a été d'un très bon niveau technique et que le Cameroun a gagné avec la manière. "Ce tournoi a permis de savoir que le Cameroun a des adversaires sérieux. Et il faudrait multiplier de telles rencontres pour améliorer le niveau de tous dans la sous région", propose Me Etoga Mvondo, qui pense que ce tournoi est un galop d'essai pour la bande à Franck Moussima et Christel Okodombé. Le 18è tournoi international de Yaoundé est prévu du 21 au 22 avril 2007.
Article publié le vendredi 28 avril 2006
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