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Burundi Eco – Le transport maritime et aérien à améliorer

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 : Le transport maritime et aérien est avantageux une fois rentabilisé. Malheureusement, ces derniers restent sous-développés. Dans ce numéro 621 de Burundi Eco, nous allons revenir sur l’état des lieux du transport maritime et aérien comme présentés dans les états généraux sur le transport Le transport des biens et des personnes par bateaux est inapproprié dans les ports secondaires et dans les lacs du Nord.

Dans sa présentation intitulée « Le rôle du transport lacustre dans la croissance économique du Burundi », Apollinaire Nkuranga, chef de service hygiène santé, sécurité et environnement à l’Autorité Maritime et Portuaire du Burundi (AMPB), la flotte lacustre est vétuste et faiblement entretenue. Il indique que les infrastructures et équipements portuaires sont vieux et moins entretenus.

M.Nkuranga avoue que l’évolution du tonnage est faible et d’une absence de connexion dans le transport multimodal.

Et de renchérir : « Pourtant, le transport multimodal rail-lac est moins cher, mais moins utilisé ». Il déplore également que le port de Rumonge a été submergé. M.Nkuranga signale l’absence d’un système efficace de communication entre navires et navire-ports, l’absence de connectivité entre ports, l’absence d’un centre de formation et de perfectionnement maritime et multidisciplinaire ainsi que l’absence de données météorologiques maritimes.

Pour lui, le transport des biens et des personnes par bateaux est inapproprié dans les ports secondaires et dans les lacs du Nord. « Il est constaté aussi un manque de personnel du secteur de transport maritime (faibles salaires non attractifs), d’une absence d’une autonomie de gestion. Les allocations budgétaires insuffisantes ne permettant pas l’AMPB d’accomplir convenablement les missions lui assignées… », fait-il remarquer.

Des programmes de développement du transport sur le lac Tanganyika M.Nkuranga annonce des projets de développement des infrastructures sur le long du lac Tanganyika. Il s’agit du projet de modernisation et de la réhabilitation du port de Bujumbura et voies d’accès, du projet d’aménagement du port de Rumonge, du projet d’aménagement du port de Kabonga, la déviation du canal de Buyenzi, la construction du chantier naval, la construction du terminal à conteneurs, les préparatifs pour le dragage du bassin portuaire en cours, la construction du quai passagers.

Il regrette que le quai pétrolier réhabilité a été submergé. Pour ce qui est du projet de construction du port de Rumonge, la composante A concerne les travaux de génie civil. Elle vise la construction de deux digues de protection, la construction d’un quai d’accostage, la construction d’une plateforme flottante pour les passagers, la construction d’un bâtiment administratif, le dragage et terrassement ainsi que les travaux de voirie et réseaux divers.

La composante B parle des équipements portuaires. Elle évoque la mise en place d’une grue pneumatique mobile, de 2 chariots élévateur de 3 à 5 tonnes, des équipements de balisage aux entrées du port, des équipements d’aide à la navigation sur le lac et des équipements pour le centre de formation (matériel informatique et bureautique).

« Le coût estimatif du projet est de 14,7 millions USD dans un délai de 30 mois », révèle M.Nkuranga.

Quant au projet de construction du port de Kabonga, des travaux de génie civil sont envisagés. C’est notamment la construction d’un quai de 160 m de long pouvant accueillir 2 bateaux de 60 m chacun, la construction des hangars de stockage et d’un bâtiment administratif pour les services publics, la construction des digues à talus Nord et Sud, la construction d’un quai passager (Rampe RoRo), la construction d’une zone d’accostage des petites unités, l’Aménagement de terre-plein : remblaiement et viabilisation des terres plein, création des voies de circulation. Cela sans oublier la construction des voies d’accès : raccordement du port à la RN3 et réalisation d’une couche de forme (bitume) sur le tronçon kabonga –Nyanza lac de cette route et l’électrification, soit le raccordement du port au réseau électrique. Selon toujours M. Nkuranga, le consultant a déjà fait des études préliminaires (reliquat sur le don alloué aux études de faisabilité du port de Bujumbura). Il est donc nécessaire de faire des études détaillées dans un délai estimatif de de 6 à 9 mois. Le budget est évalué entre 200 000 et 350 000 USD. Le financement est non encore acquis.

Des mesures de facilitations des investisseurs M.Nkuranga précise que l’AMPB a initié et mis en œuvre le programme de formation de 3 plongeurs pour la recherche et le sauvetage. Actuellement, dit-il, trois capitaines de bateaux sont en cours de formation à Dar-es-Salaam. « La mise en place d’un plan de recherche et de sauvetage(SAR) est en cours tandis qu’il est prévue une acquisition de 2 grues mobiles pour la manutention de conteneurs, 3 bateaux de recherche et sauvetage et 2 phares de signalisation à l’entrée du port », martèle-t-il avant d’informer qu’il est envisagée une harmonisation de la législation du transport sur le lac Tanganyika…

Le transport aérien indispensable Au nom de l’Autorité de l’Aviation Civile du Burundi (AACB), Deus Niyonkuru a fait une présentation dénommée « Le transport aérien, levier du développement économique du pays ». Cette présentation signale que le transport aérien stimule les entrées de devises issues des activités des compagnies aériennes, prestataires et fournisseurs de services aériens. Son auteur M.Niyonkuru explique que ce mode de transport stimule également la croissance du tourisme. Selon toujours lui, le transport aérien génère des revenus pour l’agriculture par l’exportation des produits agricoles (fleurs, fruits et légumes, poisson et viande). Et de poursuivre : « Le transport aérien permet de mieux combattre les famines et les épidémies par l’acheminement rapide des vivres et des médicaments ».

Pour le rentabiliser, M.Niyonkuru convie au développement du tourisme, à l’augmentation des produits d’exportation, à la multiplication des conférences, des séminaires, ateliers et des événements sportifs. D’après lui, l’intégration stratégique du transport aérien avec les autres modes de transport, notamment le transport lacustre (opportunités Sud-Est de la RDC, Zambie…) et celle de la stratégique du transport aérien dans la vision stratégique globale du pays est un atout.

Share this on WhatsApp A propos de l'auteur Mélance Maniragaba.


Article publié le lundi 12 août 2024
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