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Des chiffres sur les abandons scolaires qui font froid au dos présentés par Ildéphonse Nimpaye, directeur communal de l’Enseignement en commune de Nyanza-lac ont suscité beaucoup d’indignation chez les différents partenaires de l’éducation en commune Nyanza-lac. C’était le 3 août 2024 à l’occasion de la célébration de la journée de la commune à Nyanza-lac.
Il précise que plus de 5 000 élèves des écoles de la Direction communale de l’éducation Nyanza-lac ont abandonné l’école suite à de multiples raisons au cours de cette année scolaire passée. Comme causes principales, il cite notamment la recherche du travail dans les pays de la sous-région ; les grossesses non désirées pour les jeunes filles en milieu scolaire ; les activités de pêche ; le dégoût de l’enseignement général et pédagogique ; la démotivation de certains élèves à poursuivre les études au regard du taux de chômage observé au Burundi.
Il fait remarquer que certaines écoles restent avec un effectif d’élèves trop bas à cause de ces abandons scolaires. A titre illustratif, le lycée de Kabonga se trouvant à la frontière burundo-tanzanienne a clôturé cette année scolaire 2023-2024 avec un effectif d’environ soixante élèves.
Il informe par ailleurs que certaines écoles d’enseignement général seront transformées en écoles techniques pour pallier ce défi au moment où d’autres vont fermer à cause des effectifs très réduits. Le directeur communal de l’Enseignement lance un appel aux différents partenaires de l’éducation à conjuguer leurs efforts pour combattre ce phénomène d’abandons scolaires.
Discuter de tous les problèmes
Plusieurs partenaires de l’éducation dans cette commune comme les parents, les syndicats des enseignants, les confessions religieuses et les ONG intervenant dans le domaine de l’enseignement demandent que des Etats généraux de l’éducation soient organisés dans cette commune pour discuter de tous les problèmes qui hantent le secteur.
Beaucoup de parents indiquent qu’ils ne sont plus capables de supporter les frais exorbitants de construction de construction des infrastructures ainsi que les salaires des enseignants vacataires. Ils demandent alors que la commune Nyanza-lac, elle est parmi les communes nanties de ce pays, puisse supporter ces frais des enseignants vacataires pour alléger ainsi ce fardeau pour les parents Certains syndicats des enseignants ont évoqué le problème de trafic humain dont des élèves sont victimes où des gens les trompent qu’ils vont leur chercher du travail en Tanzanie.
A cela s’ajoute le mouvement de rapatriement des réfugiés burundais dans cette commune du Sud du pays qui nécessite la construction de nouvelles salles de classe dans l’urgence.
Signalons que la commune Nyanza-lac enregistre de grands effectifs d’élèves plus que d’autres communes de la province de Makamba. Et pour preuve, le quart de la population de la province de Makamba réside en commune Nyanza-lac
Article publié le lundi 12 août 2024
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