Les exploitants de ces matériaux qui se sont entretenus avec Burundi Eco se réjouissent du fait que le curage de ce bassin d’écrêtement est devenu leur source de revenus.
Ce n’est pas un travail de n’importe qui Apparemment, c’est un travail fatigant. La sueur coule comme de l’eau sur leur visage. Mais ce n’est pas gratuit. C’est moyennant une certaine rémunération. Selon les témoignages recueillis sur place, une benne remplie d’alluvions boueux coûte 25 000 FBu. Autant pour une benne de sable. Le coût d’une benne remplie de gravier et de pierres varie entre 35 000 FBu et 40 000 FBu. Chaque exploitant de ces matériaux de construction est payé entre 4000 FBu et 5000 FBu par benne.
Les exploitants de ces matériaux qui se sont entretenus avec Burundi Eco se réjouissent du fait que le curage de ce bassin d’écrêtement est devenu leur source de revenus. «Avec ce travail, nous parvenons à nourrir nos familles», indique Jean Condo, un des exploitants de ces matériaux de construction. Selon lui, il y a des jeunes qui peuvent charger trois bennes par jour. Dans ce sens, ils peuvent encaisser plus de 10 000 FBu par jour.
La mairie en tire profit Même la caisse de la Mairie de Bujumbura en profite. Un des exploitants qui a requis l’anonymat laisse entendre que chaque benne pleine d’alluvions boueux paie des taxes estimées à 2000 FBu. Celle remplie de sable paie 3000 FBu. Celle remplie de gravier paie 5000 FBu et celle remplie de pierres autant.
Les habitants des quartiers riverains s’en réjouissent. Ils font savoir que n’eût été ces exploitants de matériaux de construction, ce bassin allait s’effondrer, car il commençait à présenter des fissures sur les murs. Ce qui pourrait occasionner son effondrement. S’il pleut, de grosses pierres en provenance des montagnes qui surplombent la ville de Bujumbura percutent les murs de ce bassin. Ce qui fragilise par conséquent ces murs. De plus, le travail qu’ils exercent empêche le débordement des eaux de la rivière Gasenyi dans ce bassin, surtout quand il pleut.
Notons que ce bassin d’écrêtement occupe un périmètre de 267 m. Elle est construite en béton armé et a une capacité de rétention de 18 000 m3. Son rôle se limite à diminuer le volume de l’eau de la rivière Gasenyi qui inondait régulièrement le quartier Carama. L’eau entre dans le bassin d’écrêtement pour ensuite sortir et continue son cours normal vers le lac Tanganyika. C’est une sorte de bassin de repos pour l’eau de cette rivière afin de casser sa pression. Il y a un mécanisme prévu pour faire sortir l’eau afin qu’elle continue son cours normal.
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Article publié le vendredi 2 juillet 2021
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