Journée de diffusion de la balance des paiements 2007 du Niger/BCEAO : sensibilisation des agents économiques sur l'importance de la balance des paiements
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Vendredi, 21 Août 2009 08:43


La direction nationale de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) a organisé hier matin dans la salle de réunion ''Tayla'' du Grand Hôtel de Niamey, une journée de diffusion de la balance des paiements au titre de l'année 2007 du Niger. La cérémonie d'ouverture de cette journée a été présidée par M. Abdou Soumana, Secrétaire général du Ministère de l'Economie et des Finances, en présence du directeur national de la BCEAO, M. Gado Mahamadou, du président de l'association des professionnels des banques et établissements financiers du Niger et de plusieurs invités.



Cette activité a regroupé les cadres de la BCEAO, ceux de l'administration publique, les représentants des établissements bancaires, ceux du secteur privé, ceux des institutions de recherche et de formation en l'occurrence l'université, ainsi que plusieurs autres acteurs économiques. Le thème retenu pour cette première édition est ''la vulnérabilité de l'économie nigérienne vis-à-vis de la hausse des cours des produits pétroliers et alimentaires''. Dans son introduction, le directeur national de la BCEAO a donné les raisons qui ont poussé la Banque Centrale à instituer cette journée.


En effet, souligne M. Gado Mahamadou, la balance des paiements occupe une place de choix parmi les outils d'analyse économique, puisqu'elle retrace les transactions et les flux financiers entre un pays et le reste du monde. Paradoxalement, il a été observé une faible diffusion de cet outil (qu'est la balance des paiements) auprès des agents économiques et donc une faible perception de son importance dans l'analyse et la formulation des politiques économiques. ''L'institution de cette journée, à compter de cette année 2009, par les autorités de la banque centrale, répond au souci d'assurer une diffusion plus large des comptes extérieurs dans un cadre formalisé au sein de l'UEMOA'', déclare le directeur national de la BCEAO.


Pour sa part, le Secrétaire général du ministère de l'Economie et des Finances a salué cette initiative de la BCEAO. Eu égard aux données statistiques fiables contenues dans la balance des paiements, ajoute M. Abdou Soumana, sa diffusion rejoint les préoccupations du gouvernement en ce qu'elle constitue un outil efficace d'analyse pour les décideurs en matière de finances publiques. Elle permet aussi de prendre la mesure de la santé de la monnaie ainsi que la compétitivité globale de l'économie. Cet exercice est d'autant plus opportun compte-tenu du contexte actuel de la crise financière et économique que vit le monde. 


Le directeur national de la BCEAO a par ailleurs présenté une analyse sommaire de l'évolution récente de la balance des paiements du Niger. D'après M. Gado Mahamadou, il ressort de cette analyse que les postes des biens et des services connaissent des déficits structurels importants eu égard aux caractéristiques de l'économie nigérienne. En effet, selon la note d'information publiée à cette occasion, l'excédent global de la balance des paiements du Niger s'est réduit en s'établissant à 68,4 milliards en 2007 contre 87,3 milliards en 2006.  Le déficit du compte courant s'est, quant à lui, accru de 4,3 milliards pour se situer à 168,4 milliards en fin décembre 2007.


Par contre, souligne la même source, le solde commercial s'est amélioré pour la deuxième année consécutive du fait de la hausse des exportations (+52,3 milliards) plus importantes que celles des importations (+47,1 milliards). Cette évolution favorable de la balance commerciale est en liaison avec la bonne tenue des exportations et la revalorisation du prix contractuel de l'uranium qui est passé de 25.200 Fcfa/Kg en 2006 à 40.000 Fcfa/kg. En outre, suite à l'évolution des prix internationaux, la facture alimentaire et pétrolière a atteint 49% du total des importations et 12% du PIB entre 2003 et 2008. Le déficit courant hors dons a représenté 13,4% du PIB sur la même période avec un pic de 18,4% en 2008. Ce qui est largement au dessus de la norme communautaire fixée à 5% dans le cadre de la surveillance multilatérale.


Pour le directeur national de la BCEAO, ces constats doivent interpeller tous les acteurs. Des mesures urgentes s'imposent pour réduire cette vulnérabilité de notre économie. Entre autres pistes, M. Gado Mahamadou a cité le renforcement des capacités des producteurs agricoles, la multiplication des aménagements hydro agricoles et l'incitation à l'initiative privée dans le domaine de l'agro-industrie. La réalisation du barrage de Kandadji, l'exploitation pétrolière et la construction de la raffinerie de Zinder, la mise en valeur des mines de charbon constituent aussi des perspectives favorables à la réduction de la vulnérabilité de nos économies vis-à-vis des chocs exogènes (notamment ceux liées aux prix des denrées alimentaires et des produits pétroliers).


Article publié le vendredi 21 août 2009
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