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Burundi Eco Search For Common Ground boucle en beauté le projet Tuyage - Burundi Eco

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 : Search For Common Ground clôture le projet Tuyage. A l’issue des cinq dernières années qu’a duré ce projet, celui-ci laisse des résultats satisfaisants et les bénéficiaires s’en réjouissent. Tuyage a été exécuté sous trois composantes : Accès à l’information, Discours économique et la réduction des normes sociales et barrières culturelles limitant l’autonomisation économique de la femme. Search for Common Ground met fin au projet Tuyage dans les cérémonies de grandeur envergure.

 

Search For Common Ground met fin à son projet Tuyage Les cérémonies marquant la clôture dudit projet ont eu lieu à Bujumbura mercredi, 23 août 2023. Ce projet a duré cinq ans et a été appuyé financièrement depuis 2018 par l’Agence des Etats-Unis pour le Développement International (USAID) à travers Freedom House. « L’USAID fait progresser un monde libre, pacifique et prospère dans lequel tout le monde doit avoir des opportunités égales pour aider le Burundi à atteindre ses idées démocratiques. Tuyage a inclus des participants de différents groupes et a encouragé la participation des femmes et des filles », explique Keith R. Gilges, Chargé d’Affaires à l’ambassade des Etats-Unis au Burundi.

Léocadie Ndacayisaba, ministre en charge des médias affirme que cette institution a suivi de près la mise en œuvre du projet Tuyage dès le début et est fière de ses réalisations. Elle salue aussi le fait que ce projet est une initiative qui met en avant le développement des femmes et des jeunes.

Selon Grace Fleur Francine Uwitonze, Responsable du projet Tuyage, ce dernier avait pour objectif principal de faciliter l’accès à une information économique de qualité en vue d’assurer l’autonomisation économique des femmes et des jeunes pour plus de cohésion sociale. Tuyage a travaillé sur trois composantes : l’accès à l’information, le discours économique et la réduction des barrières culturelles et des normes sociales qui entravent l’autonomisation économique de la femme.

La composante liée à l’accès à l’information a été couronnée de succès Cette composante visait la mise en place d’un cadre où les professionnels des médias se rencontrent pour traiter l’information économique de qualité. Mme Uwitonze affirme qu’aujourd’hui les médias traitent l’information économique. Or, au début du projet en 2018, toute l’attention était focalisée sur l’information sécuritaire et politique. Tuyage a renforcé les relations et les interactions entre les médias et les institutions publiques. Ce qui permet aux professionnels médias d’avoir accès à des informations auprès de ces institutions sans soucis. Le projet Tuyage a renforcé la capacité des journalistes sur diverses thématiques liées à l’économie. En outre, certains médias ont été équipés pour faciliter le traitement de ce genre d’informations.

Les participants aux cérémonies proviennent de différentes zones d’action du projet Tuyage.

 

Et d’ajouter M. Gilges qu’au cours des cinq dernières années, Tuyage a soutenu plus de 500 journalistes à travers le pays et les a habilités à produire des informations sur le business en utilisant des approches telles que : Midi découverte, les formations thématiques approfondies, les subventions aux médias, etc.  Ainsi, poursuit-il, 604 productions médiatiques, des magazines, des discussions en panels, des co-productions, des quiz… ont été organisés autour des thématiques liées à l’économie.

Le discours économique a porté ses fruits La composante du projet Tuyage centrée sur le discours économique visait le réseautage des jeunes qui aspirent à devenir des entrepreneurs en les mettant en réseau avec des entrepreneurs chevronnés pour bénéficier de leur expérience. Selon M. Gilges, Tuyage a mobilisé plus de 200 jeunes Burundais pour qu’ils puissent échanger leurs expériences et leur savoir-faire en vue de promouvoir l’entrepreneuriat des jeunes. Par conséquent, aujourd’hui, le Burundi dispose d’un réseau national de jeunes entrepreneurs et 16 initiatives économiques ont bénéficié des subventions.

Et Mme Uwitonze de renchérir : « Nous avons soutenu financièrement trois projets des jeunes qui ont été lauréats de la première édition de la téléréalité compétition Nd’umu DG. Aujourd’hui, ces jeunes sont en train d’évoluer et peuvent même gagner d’autres compétitions en entrepreneuriat. »

Pour Adrienne Lemon, Directrice Principale chargée de la stratégie au sein de Search For Common Ground, aujourd’hui, les jeunes développent des initiatives économiques grâce à la réalisation des projets bancables et contribuent énormément à l’économie de leurs familles, de leurs communautés et du pays en général.

Les normes sociales limitant l’autonomisation économique de la femme réduites Cette troisième composante du projet Tuyage visait à la fois l’épanouissement personnel, familial et communautaire de la femme. Le projet a apporté aux femmes, à travers différentes activités, un bagage qui leur a permis d’avoir des capacités techniques pour améliorer la productivité. A titre d’illustration, 406 caféicultrices ont été formées sur les concepts et les compétences clés pour l’entrepreneuriat tels que l’autarcie financière, la gestion des activités génératrices de revenus, les bonnes pratiques agricoles, les crédits et l’épargne, etc.

« Nous sommes fiers de dire que nous avons financé huit initiatives des associations des femmes caféicultrices, une grande initiative économique d’une coopérative où se retrouvent plusieurs associations des femmes caféicultrices, six initiatives business des femmes qui ont été lauréates de la deuxième édition Nd’umu DG », rassure Mme Uwizeye. Elle ajoute que le projet Tuyage a amélioré les capacités financières des femmes à travers une éducation financière plus ou moins spécifique en leur apprenant comment épargner ou contracter un crédit à petite échelle via les cirques.

Via l’approche « masculinité positive », les femmes et leurs conjoints ont été accompagnés afin de réapprendre à dialoguer pour une meilleure gestion de leurs ménages. En plus de cela, 37 clubs d’écoute ont été créés et, à leur tour, ont influencé l’autocréation de 125 nouveaux clubs. Pour clore, Mme Lemon est optimiste que les femmes contribuent efficacement à la survie de leurs familles, de leurs communautés et retrouvent leur estime auprès de leurs conjoints pour une gestion conjointe des biens de la famille et contribuent aussi à rétablir la cohésion sociale.

 Défis rencontrés Selon la responsable du projet, l’exécution du projet Tuyage a fait face à certains défis. D’abord, il fallait modifier la tendance qui donne beaucoup d’importance aux informations politiques au détriment des informations économiques. Selon Mme Uwitonze, pour inverser cette tendance, il fallait d’abord convaincre et renforcer les capacités des journalistes qui traitent au quotidien ces informations. Un autre problème est que les médias n’ont pas de moyens suffisants. « Il était impossible de couvrir toutes les demandes de couverture médiatique à cause des moyens financiers limités », précise-t-elle. Un autre problème était lié à la manière d’impliquer davantage les hommes afin qu’ils soutiennent leurs femmes vers l’autonomisation financière. Il fallait briser un certain nombre de barrières culturelles et de normes sociales qui ôtent à l’homme le devoir d’aider sa femme surtout, dans certaines tâches ménagères. Tuyage a aussi eu du mal à convaincre les femmes pour qu’elles puissent croire en elles-mêmes et montrer ce dont elles sont capables.

Grace Fleur Francine Uwitonze, cheffe du projet Tuyage estime que ce projet a été couronné de succès.

 

Leçons apprises et ce qui reste à faire Pour Carlotta Fasciotti, Senior Manager en charge des Recherches au sein de Search For Common Ground Afrique, les barrières structurelles à l’engagement des journalistes doivent être levées. Le paysage médiatique est un domaine qui n’est pas du tout stable en termes de maintien des ressources humaines. En réponse à cela, le projet Tuyage a fourni des subventions aux médias. Beaucoup d’émissions ont été produites et diffusées sur différents médias locaux. Ce qui a permis d’atteindre différentes personnes et a également contribué à accroître la diversité de la couverture médiatique des questions économiques. Les approches utilisées sont entre autres la recherche d’un terrain d’entente, la masculinité positive et le couple modèle. Toutes ont été efficaces.

Search For Common Ground, à travers le projet Tuyage, a influencé la couverture médiatique des questions économiques au Burundi. Pourtant, la participation des femmes journalistes n’était pas satisfaisante. Concernant les normes sociales qui entravent l’autonomisation économique de la femme, il y a encore du pain sur la planche, car c’est un processus qui prend beaucoup de temps.

Au cours des cérémonies marquant la clôture du projet Tuyage, les participants ont eu l’opportunité de visiter les stands où certains entrepreneurs appuyés par ce projet ont exposé leurs produits. L’attention de tout le monde a été portée sur une femme qui produit des fertilisants à base des excréments et des urines humains. D’autres femmes ont montré des produits fabriqués à partir du sésame sans oublier les jeunes qui fabriquent des sandales et qui transforment les déchets en des braises.

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Article publié le mardi 29 août 2023
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