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Burundi Eco La flambée des prix des denrées alimentaires perdure - Burundi Eco

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 : Récemment, les prix des produits pétroliers ont été réduits. Les citadins pensaient que les prix des produits de base allaient chuter, mais en vain. Par ailleurs, les vendeurs et les acheteurs s’inquiètent de l’augmentation possible des prix des denrées alimentaires en raison de la pénurie du carburant et des files d’attente observées devant les stations-service. Une solution durable à la pénurie de carburant s’avère indispensable. Les prix des denrées alimentaires varient souvent, augmentant parfois et baissant à d’autres moments. La pénurie des produits pétroliers contribue à cette hausse des prix.

Nous sommes mercredi le13 mars 2024, il est 9h13 minutes. Un reporter du Journal Burundi Eco se rend au marché de Ruziba pour collecter des informations sur les prix des denrées alimentaires. À l’entrée du marché, nous sommes accueillis par le bruit des vendeurs et des acheteurs. A gauche, se trouvent ceux qui vendent des produits céréaliers et des produits halieutiques secs… De l’autre côté, sont étalés des produits halieutiques frais, des tubercules des légumes…

Les informations recueillies sur les prix des denrées alimentaires laissent entrevoir une hausse persistante. Cela est surprenant car, le 18 février 2024, le ministère de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines avait baissé les prix des produits pétroliers de plus de 300 FBu par litre.

Les vendeurs avec qui nous sommes entretenus affirment que même si les prix des produits pétroliers ont été réduits, rien n’a changé en ce qui concerne les prix des denrées alimentaires. « Les prix d’achat n’ont pas changé là où nous nous approvisionnons et les frais de déplacement continuent à augmenter. Le transport pour amener nos produits sur les points de vente nous coûte cher », déclare Emelyne Kaneza, une vendeuse de différents produits alimentaires.

Les prix des produits céréaliers restent volatiles Les prix des haricots kinure varient entre 3 200 et 3 500 FBu le kilo, les haricots kirundo s’achètent à 2 500 FBu le kilo, les haricots gisoda coûtent entre 2 700 et 2 800 FBu le kilo et les haricots jaunes s’achètent à 3 600 FBu le kilo. Le prix d’un kilo de maïs varie entre 1 400 et 1 500 FBu. Le prix du riz cultivé localement varie entre 3 900 et 4 200 FBu le kilo. Les pommes de terre (mauves) s’achètent à 1 700 FBu le kilo, les colocases et les maniocs à 2 000 FBu le kilo tandis que les patates douces s’achètent entre 1 300 et 1 500 FBu le kilo. Les petits pois frais coûtent 7 000 FBu le kilo au moment où les haricots frais s’achètent à 8 000 FBu le kilo.

Les acheteurs craignent une augmentation persistante des prix des denrées alimentaires en raison de la pénurie du carburant comme en témoignent les files devant les stations-service.

Les produits halieutiques sont relativement abordables On peut acheter 4 poissons de taille moyenne (mukeke) à 5000 FBu et 7 poissons à 10000 FBu. Les alevins (nyamunyamu) se vendent entre 2 500 et 5 000 FBu et un grand mukeke se vend à 5 000 FBu. En revanche, les produits halieutiques secs (ndagalas) coûtent 80 000 FBu le kilo. Les prix de la viande continuent également à augmenter. Le kilo de viande de bœuf sans os (umusoso) coûte 17 000 FBu, tandis que la viande de bœuf avec os (cangacanga) coûte 15 000 FBu le kilo. Les oignons blancs se vendent à 4 500 FBu le kilo et les oignons rouges à 4 000 FBu le kilo.

Les vendeurs demandent aux décideurs de faire tout leur possible pour trouver une solution à la pénurie persistante des produits pétroliers. Cela faciliterait l’approvisionnement des vendeurs et le transport de la population burundaise en général.

Les vendeurs préoccupés par l’instabilité des prix des denrées alimentaires « Les prix des denrées alimentaires varient souvent, augmentant parfois et baissant à d’autres moments. Cela dépend de la production agricole qui est elle-même influencée par les saisons. Cependant, la pénurie des produits pétroliers contribue à l’augmentation de ces prix. Actuellement, vous constatez qu’il n’y a pas de stabilité dans l’approvisionnement en carburant », déclare un vendeur de produits de première nécessité.

De plus, certaines variétés de produits importés, tels que les spaghettis voient leurs prix augmenter de manière signifiante. On constate également une hausse des prix des sauces tomates (raziza). Un carton qui coûtait 43 000 FBu se vend maintenant à 50 000 FBu. Une sauce tomate achetée à 700 ou 800 FBu auparavant coûte aujourd’hui 1100 ou 1200 FBu au détail. Les prix varient en fonction du vendeur et du lieu d’approvisionnement. Ainsi, le vendeur écoule ses produits en tenant compte du bénéfice qu’il peut en tirer pour pouvoir couvrir le coût du stand loué, les frais de transport des marchandises et les charges fiscales.

Il convient de noter que, selon la déclaration de la BRB sur les politiques monétaires pour le premier trimestre 2024, l’inflation globale continue de baisser, passant de 27,2 % au troisième trimestre à 22,3 % au quatrième trimestre 2023. Cette baisse a affecté l’inflation alimentaire (26,6 contre 36,8 %) et l’inflation sous-jacente (15,3 contre 20,6 %) principalement en raison de l’amélioration de la production agricole et de la politique monétaire restrictive menée par la Banque Centrale.

Les prévisions d’inflation indiquent que l’inflation globale continuera de baisser pour atteindre 15,2 % au premier trimestre 2024.

 

Share this on WhatsApp Mots-clés : denrées alimentaires Hausse des prix A propos de l'auteur Jonathan Nzoyibonera.


Article publié le mardi 19 mars 2024
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