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Le nécessaire soutien aux pays en guerre face au changement climatique – SOLIDARITÉS INTERNATIONAL


Les personnes vivant dans des zones de conflit et des pays fragiles sont aussi en première ligne face aux conséquences du changement climatique. Alors que la COP29 s’est ouverte le 11 novembre et que cette journée du 15 novembre est dédiée aux enjeux de « Paix, secours et redressement », SOLIDARITÉS INTERNATIONAL a co-signé un rapport qui fait le point sur les intersections entre le changement climatique, la dégradation de l’environnement et les crises humanitaires. Extraits choisis.

 

Le constat Il existe plusieurs classements qui listent les pays les plus fragiles face au changement climatique, selon des critères et des méthodologies différents. Si les classements diffèrent, le constat est le même : les pays les plus vulnérables aux impacts du changement climatique sont ceux déjà fragilisés par des conflits ou des institutions faibles, par exemple le Tchad, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, le Soudan ou encore l’Afghanistan. Et ce n’est pas un hasard. Le changement climatique et la dégradation de l’environnement aggravent les pénuries d’eau, la désertification et la dégradation des terres. Les catastrophes climatiques comme les sécheresses persistantes, les précipitations imprévisibles avec soit trop peu, soit trop de pluie mettent à mal la sécurité alimentaire et exacerbent les besoins humanitaires.

Au Soudan du Sud, les habitants de l’État d’Unity, dans le nord du pays, ont été contraints de fuir leur foyer en raison des inondations et des conflits. La capitale, Bentiu, est désormais isolée sur une île au milieu des eaux. Les routes d’accès sont devenues impraticables, les habitations ont été abandonnées, les forages et les latrines ont été submergés, augmentant les risques d’épidémies.

 

Des inégalités face aux accès aux financements climat Les 10 États les plus fragiles ont reçu 269 millions de dollars de financement pour l’adaptation au changement climatique en 2022, soit moins de 1 % des flux totaux. Au cours des 20 dernières années, les personnes vivant dans les pays les plus vulnérables aux aléas climatiques et confrontés à des crises prolongées ont reçu environ 1 dollar par personne au titre des fonds multilatéraux pour le climat, tandis que celles qui ne sont pas en crise ont reçu près de cinq fois plus (4,88 dollars par personne). Même au sein des États, les financements climatiques n’atteignent pas les populations en première ligne. Moins de 10 % des financements climatiques dans les contextes fragiles quittent les capitales ; ils atteignent rarement le niveau local.

Malgré les besoins criants, les financements climatiques sont souvent canalisés vers des pays jugés plus sûrs. Cette situation peut s’expliquer par des facteurs tels que l’aversion au risque de certains bailleurs de fonds, la difficulté d’opérer dans des environnements instables et en conflits ouverts et des projets qui ont une durée trop courte pour pouvoir induire des changements durables et limitant la capacité des communautés à s’adapter et à renforcer leur résilience aux chocs et stress climatiques. 

Les discussions lors de la COP de cette année porteront sur l’adoption d’un Nouvel Objectif Collectif Quantifié (NCQG) sur le financement climatique. Il vise à remplacer l’engagement des pays développés à mobiliser 100 milliards de dollars par an entre 2020 et 2025 pour l’action climatique dans les pays en développement. Cela offre l’opportunité d’augmenter les financements climatiques destinés aux pays fragiles et touchés par des conflits. Ces discussions permettront également d’échanger autour de la qualité et des risques perçus des financements climatiques dans ces zones fragiles.

Une liste de principes communs a été développée pour guider de façon plus efficace l’action et les financements climat dans les pays en conflits. Il est essentiel de 1) comprendre en profondeur le contexte spécifique en assurant la participation et l’inclusion des personnes affectées dans la conception, la mise en œuvre et l’évaluation des actions climatiques 2) adapter en permanence les actions en se basant sur un apprentissage continu et une anticipation des changements 3) s’assurer que les projets et le financement soient accessibles à tous, en les adaptant aux réalités locales et en valorisant les savoirs traditionnels, afin de renforcer l’autonomie et la résilience des communautés et 4) favoriser la collaboration et les synergies entre les gouvernements, organisations internationales et régionales, institutions et mécanismes financiers et les communautés locales. 

 

L’impact des guerres sur l’environnement Les conflits armés se multiplient et s’intensifient avec des dépenses militaires atteignant un niveau record. Cette activité militaire exacerbe la crise climatique. Les armées sont de grands consommateurs de combustibles fossiles : les activités militaires quotidiennes sont estimées responsables d’environ 5,5 % des émissions mondiales. La guerre en Ukraine a suscité la première estimation complète de l’impact climatique d’un conflit armé en cours, les chercheurs estimant que les deux premières années de l’invasion ont généré des émissions supérieures aux émissions annuelles d’un pays industrialisé comme les Pays-Bas. Le coût carbone de la reconstruction de Gaza est estimé supérieur aux émissions annuelles de gaz à effet de serre générées individuellement par 135 pays. Pourtant, nombre de ces émissions ne sont pas comptabilisées de manière transparente dans les comptes carbone nationaux, ce qui nuit à la fois au contrôle et à la responsabilité, et sape les voies de relèvement à faible émission de carbone. 

En outre, la dégradation environnementale causée ou exacerbée par les conflits armés et les activités militaires, notamment par la destruction des écosystèmes, la perte de biodiversité ou la contamination de l’air, de la terre, de l’eau et d’autres ressources naturelles, peut rendre les communautés plus vulnérables au changement climatique.

 

En savoir plus sur les actions à mettre en œuvre pour améliorer ⬇️ les actions et financements climat dans les pays fragiles et en situation de conflits ⬇️

Lire le rapport

 

© Bebe Joel Hillary







Article publié le jeudi 21 novembre 2024