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Urgence humanitaire au Liban : SOLIDARITÉS INTERNATIONAL se mobilise - SOLIDARITÉS INTERNATIONAL
Alors que le conflit entre Israël et le Hezbollah a changé de dimension avec les bombardements du 23 septembre, retrouvez, jour après jour, les actualités de notre réponse d’urgence au Liban.
28 octobre 2024 Alors que la situation sécuritaire et humanitaire continue de se dégrader au Liban, avec plus de 1,2 million de personnes déplacées et plus de 2000 civils tués, notre collègue Hassan El Sayed est parti porter renfort aux équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL à Zahlé, dans la vallée de la Bekaa. Il témoigne des conditions précaires dans lesquelles vivent les personnes déplacées par le conflit.
Liban
Contexte et action
5,7
millions d'habitants
112ème
sur 191 pays pour l'Indice de Développement Humain
175 656
personnes bénéficiaires
18 octobre 2024 Le 16 octobre 2024, un cas de choléra a été confirmé par l’OMS dans le gouvernorat de l’Akkar au nord du Liban, et 2 autres cas sont suspectés. Le choléra est une maladie diarrhéique mortelle et très contagieuse qui se répand d’autant plus rapidement que les conditions sanitaires sont délétères. “Entre le très grand nombre de personnes déplacées fuyant les bombardements, et la situation sanitaire déplorable dans laquelle se retrouvent ces familles, toutes les conditions sont réunies pour voir émerger une épidémie. Les personnes déplacées sont d’autant plus vulnérables dans ce contexte où l’accès à de l’eau et aux articles nécessaires à l’hygiène est très limité.” alerte Thomas Janny, directeur régional pour le Moyen-Orient chez SOLIDARITÉS INTERNATIONAL.
Dès la confirmation du premier cas, les équipes de l’ONG ont démarré la mise en place d’une réponse d’urgence : nettoyage des réservoirs, distribution d’eau chlorée et en bouteille, tests de qualité de l’eau, distribution de kits d’hygiène, sensibilisation au choléra, vidange des fosses… Cependant, les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL ont de plus en plus de difficultés à intervenir. “ Nos équipes sont formées à la prévention et la gestion sanitaire du choléra, explique Thomas Janny, mais la dégradation générale des conditions de sécurité au Liban complexifie la délivrance de l’aide et risque de favoriser la dynamique épidémique.”
SOLIDARITÉS INTERNATIONAL craint que le déclenchement d’une épidémie dans un tel contexte n’aboutisse à une situation humanitaire encore plus catastrophique. Un cessez-le-feu est nécessaire pour pouvoir faire face à la situation.
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16 octobre 2024 On estime à 1,2 million le nombre de personnes déplacées du fait du conflit au Liban. La plupart ont fui le sud du pays et ne pourront pas y retourner de sitôt, Israël les ayant enjoint à ne pas revenir jusqu’à nouvel ordre. Le sud du Liban, la vallée de la Bekaa et Beyrouth restent sous feu israélien constant. Des frappes ont également touché le nord, ce 14 octobre, tuant 21 personnes dont 12 femmes et deux enfants. Les bombardements touchent également les zones de rassemblement des déplacés, si bien que les victimes civiles se multiplient et que le travail humanitaire est complexifié.
SOLIDARITÉS INTERNATIONAL poursuit ses distributions de vivres et d’eau ainsi que les réhabilitations de points d’eau et de latrines. Dans les centres d’accueil collectifs des zones les plus stables, les modalités d’intervention sont maitrisées. Dans d’autres lieux, les risques sécuritaires générés par les bombardements s’ajoutent au manque de moyens financiers, entravant la délivrance de l’aide.
Ainsi le nord de la Bekaa n’est quasiment plus accessible aux ONG du fait de l’impossibilité d’assurer la sécurité des équipes. Thomas Janny, directeur régional en charge du Moyen Orient pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL précise :
« Il y a un vrai risque lors des déplacements des équipes ainsi que sur les sites d’intervention, donc intervenir reste dangereux. Aujourd’hui, si vous prenez un camion pour aller faire une distribution dans le nord de la Bekaa, le risque de recevoir un missile est présent. »
Les personnes déplacées elles-mêmes peuvent craindre de se rassembler dans un lieu le temps d‘une distribution.
Contrairement à ce que l’omniprésence médiatique du conflit pourrait laisser supposer, le financement humanitaire de cette crise reste faible rapporté aux besoins. Devant l’évolution incertaine du conflit au Moyen-Orient – notamment avec l’Iran – on observe un certain attentisme de la part de la communauté internationale. Les besoins sont pourtant déjà énormes, et ils risquent de perdurer, voire de s’accentuer. Dans ce pays déjà fragilisé, l’économie est ralentie, les personnes ont perdu leurs sources de revenus et les tensions communautaires sont exacerbées par l’immense vague de déplacements. Dans ces circonstances, il est urgent qu’une aide humanitaire à la hauteur des besoins parvienne aux victimes civiles du conflit.
4 Octobre 2024 Au 30 septembre 2024, plus d’un million de Libanaises et Libanais ont été forcés de quitter leur foyer en raison des bombardements israéliens, et ont fui ailleurs au Liban. Parmi eux, au moins 142 000 ont trouvé refuge dans un des 820 abris collectifs mis à disposition par le gouvernement.
Les process d’enregistrement des personnes, s’ils fonctionnent bien dans les abris collectifs, ne permettent pas de comptabiliser véritablement les personnes qui ont trouvé refuge chez des particuliers ou dans des camps informels. C’est pourquoi on considère que malgré l’enregistrement de 349 000 personnes déplacées, le chiffre réel est plutôt de l’ordre du million.
Le Liban accueillait 1,5 million de réfugiés syriens, avant le 23 septembre.
L’ONU comptabilise également plus de 177 000 Syriennes et Syriens, et 63 000 Libanaises et Libanais ayant traversé la frontière pour se réfugier en Syrie.
En moins de deux semaines, au moins 1 000 personnes ont perdu la vie et 6 352 ont été blessées.
En plus d’avoir jeté des centaines de milliers de personnes sur les routes, les bombardements ont endommagé des infrastructures et interrompu des services essentiels. En conséquence les besoins humanitaires ont explosé. Les personnes ont quitté leur domicile sans pouvoir rien emporter et leurs besoins en nourriture, en eau et en assainissement ont été immédiats. SOLIDARITÉS INTERNATIONAL poursuit son œuvre de réparations de réseaux d’eau et d’abris collectifs, ainsi que de distributions d’eau, de colis de nourriture prête à manger, d’articles d’hygiène menstruelle, et de kits pour bébés…
Une grande partie de la population libanaise étant à présent privée de ses sources de revenus, il va rapidement devenir difficile pour ces personnes d’acheter des biens essentiels. Un accroissement des besoins humanitaires est ainsi à anticiper pour les semaines à venir.
29 SEPTEMBRE 2024 Une semaine après le début de la campagne de bombardements lancée par Israël au Liban, Thomas Janny, directeur régional en charge du Moyen-Orient pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, est l’invité du JT de 23h de France info pour témoigner de la situation humanitaire dans le pays. ⬇️ Retrouvez son intervention à 8’50⬇️ 27 septembre 2024 Au 25 septembre, la campagne de bombardements a produit 90 000 déplacés (source : IOM) qui s’ajoutent aux 110 000 personnes qui avaient déjà fui le sud du pays depuis le 7 octobre 2023.
Beaucoup ont dormi une ou deux nuits en voiture. On voit un niveau de besoins massifs.
Daniele Regazzi, directeur pays pour SOLIDARITÉS INTERNATIONAL au Liban
Au 26 septembre, 67 000 personnes ont pu trouver refuge dans les 514 abris collectifs, des écoles principalement, mis à disposition par le gouvernement. D’autres sont restées dans des abris informels, églises, centres communautaires…, ou ont pu être hébergées chez des particuliers. Des réfugiés syriens, nombreux dans la vallée de la Bekaa et déjà très vulnérables, ont dû à nouveau se déplacer, sans avoir accès aux abris collectifs qui leurs sont interdits. La plupart ont donc trouvé refuge dans des abris informels déjà bondés et plus difficiles d’accès pour l’assistance humanitaire.
Les équipes sont en action : distributions de bouteilles d’eau, de rations alimentaires, de kits d’hygiène menstruelle… réparations de système d’eau dans des abris collectifs d’urgence. Elles s’attellent aussi à évaluer les besoins en abris.
« Boire, manger, s’abriter. Quand l’horreur frappe les civils, le cœur de notre mandat résonne comme la plus évidente des réponses ! » rappelle Thomas Janny, directeur régional pour le Moyen-Orient chez SOLIDARITÉS INTERNATIONAL.
« Celle-ci est encore modeste au regard des besoins, mais on est là, dans des conditions d’accès et de sécurité très complexes alors que les bombardements continuent. L’incertitude est entière quant à l’évolution de la situation : nous souhaitons évidemment que le feu cesse mais nous nous préparons à une réponse d’ampleur et prolongée. »
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24 septembre 2024 Hier matin, le 23 septembre 2024, après des semaines de montée des tensions entre Israël et le Hezbollah, a débuté une campagne de bombardements israéliens sur le sud du Liban, la région de la Bekaa et le sud de Beyrouth. Ceux-ci ont fait au moins 492 morts, dont 94 femmes et 50 enfants, et plus de 1 500 blessés. Face à la violence des bombardements, des dizaines de milliers de personnes ont quitté leur foyer.
Les équipes de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, présentes au Liban depuis 2013, ont été elles-mêmes affectées par les bombardements. Certaines ont dû quitter leur maison pour trouver refuge ailleurs. Elles sont pourtant déjà à pied d’œuvre pour répondre aux besoins vitaux des personnes déplacées.
Les premiers besoins sont l’accès à l’eau. Ceux qui se déplacent doivent pouvoir boire. Il faut aussi de la nourriture, des abris et un accès aux soins.
Thomas Janny, directeur régional pour le Moyen-Orient.
Des rations alimentaires sont déjà en cours de distribution et des interventions permettant un accès à l’eau potable devraient être mises en place dans les prochains jours par les équipes de l’ONG.
Communiqué de presse : Crise au Liban – SOLIDARITÉS INTERNATIONAL se mobilise > EN SAVOIR PLUS
Photo d’en-tête : © REUTERS / Mohamed Azakir
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Article publié le lundi 4 novembre 2024
