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lundi 23 octobre 2006
Actualités Politiques
Interview du mois : Guinea-Forum à bâton rompu avec Mr. Jacques Kourouma
(Guinea-Forum 06/05/2007)


1 Guinea-Forum : Bonjour Monsieur Kourouma
Jacques Kourouma : Bonjour !
Guinea-Forum: Nous sommes heureux de vous recevoir
J.K. : Moi, également

2 Guinea-Forum : Pouvez-vous vous présentez aux millions de lecteurs de Guinea-Forum ?

J.K.:

Pour commencer, je voudrais faire cette mise au point. Les propos qui vont être les miens dans cet échange sont sincères et les pense profondément. Ils ne sont nullement dressés contre la personne des gens dont je vais dénoncer les actions. Il s’agit d’un débat d’idées, d’une vision réaliste, de comment je veux voir mon pays dirigé et géré. Ce n’est ni violent, ni brutal, même si les mots auront cette résonance parce que quand on parle d’assassins de la République et de nos enfants, il faut les appeler tels et les peintre avec les mots qui les décrivent le mieux. Si ceci est compris, je réponds volontiers à vos questions, sans tabou, en toute liberté, mais avec conviction et la force de ma détermination à vouloir placer mon pays sur l’orbite de la liberté vivante et agissante.

Parler de soi est souvent un exercice difficile, mais je vais essayer de satisfaire votre curiosité.

Je suis né à Lola. Je suis le dernier des huit enfants de ma défunte mère et le quatrième de ses garçons. Je suis père de 4 enfants dont deux garçons et deux filles. Permettez-moi, en ce moment précis, de rendre encore un hommage à ma mère qui a fait de moi ce que je suis. Elle m’a donné la force de dire devant le plus puissant et le plus fort, en face du plus faible et du plus humble, la vérité ; avec un ami ou un adversaire de pouvoir lui parler de mes profondes pensées et d’affirmer ma conviction sans peur, ni fanfaronnade, toujours dans le respect de chacun dans ce qu’il est ou pense être. D’elle, je détiens le courage qui accompagne mes actions et prises de position, l’amour sincère et franc dans la réalisation de mes rapports avec mes prochains. Elle m’a poussé à m’affirmer en me procurant les outils nécessaires pour me réaliser. Ce fut l’école où j’ai récolté quelques outils de compréhension de la vie, c’est-à-dire des diplômes que je m’abstiens d’énumérer.

Après avoir étalé ce parchemin qu’est-ce qu’il faut garder à l’esprit, me dis-je souvent ? Le diplôme n’est qu’une clef pour s’ouvrir la vie. La compétence s’acquiert dans l’activité et se prouve dans ses résultats. Il n’y pas un diplôme qui fait d’un homme ou d’une femme un ministre. La notion de ministre est liée à l’appartenance à une équipe ou un groupe politique dont les mêmes membres partagent et cultivent la même philosophie, les mêmes convictions et un idéal pour un pays et un Etat.

Donc le diplôme n’a de valeur que de l’utilité qu’il produit chez le détenteur ou qu’il offre à la société.

3- Guinea-Forum : Pourquoi avez-vous l’air de banaliser le diplôme ?

J.K. : Je ne fais que replacer les choses dans leur contexte et juste valeur pour éclairer nos compatriotes. Comme jusqu’à présent ce sont des médiocres qui nous ont gouvernés, le diplôme est devenu une sorte de parapluie protecteur. Il semble être une mesure valorisante. C’est du superflu à mes yeux. Les grands hommes n’ont pas souvent été de grands diplômés. Ce n’est pas pour autant que je lui dénie toute valeur. Ce serait prétentieux de ma part ! Il est nécessaire dans l’approche, l’analyse et la compréhension des mécanismes de l’administration, de l’enseignement, de la création et de la recherche, de l’emploi ou travail, bref, il est utile dans l’approche globale d’un monde en construction permanente. Mais il ne doit pas constituer la seule mesure qui saurait déterminer la capacité et le génie d’un homme ou d’une femme. Les Guinéens, en particulier et l’africain, en général, ont cette propension à l’exhibition de titres. Or, malgré ces titres bardant les frontons, nos pays sont toujours en retard, sous développés.

À quoi servent-ils ces prestigieux ou élogieux titres ?

Tout cela pour dire que tant que nos gouvernants ne créent pas l’espace nécessaire à l’expression du génie de leurs citoyens, le diplôme demeurera un simple papier. Tant que la Guinée ne donnera pas la possibilité à son intelligentsia de rendre utile sa capacité créatrice, de la valoriser par et dans le travail producteur de biens et de richesses, de léguer son expérience et son savoir aux générations successives montantes, le diplôme ne sera qu’un moyen alimentaire. Tant que ses intellectuels ne seront pas associés à la construction de l’Etat, tous ses savoirs et connaissances seront un gâchis criminel dont la seule responsabilité incombera au pouvoir politique qui les aura refusés. C’est cela la vérité. C’est aussi la réalité.

4- Guinea-Forum : Vous êtes connu par des milliers de Guinéens à travers vos écrits francs et engageant. Qu’est-ce qui vous a poussé à avoir une telle pugnacité, une telle ferveur patriotique ?

J.K. : Dans la vie, quand on aime une chose, on en devient le gardien. En amour, on le nomme la jalousie, dans le cas de la patrie, cela s’appelle le patriotisme. Je suis un patriote convaincu que seul la démocratie fait avancer un pays. Cependant trois faits dimensionnent mon engagement et portent mon combat. Il s’agit de ma séquestration au camp Boiro, de mes longs séjours ivoirien et européen.

Au camp Boiro, j’ai découvert le pouvoir politique guinéen dans sa nudité et sa cruauté sans dire dans sa criminalité. Pendant longtemps, Sékou Touré s’est joué des Guinéens à travers un discours politicien et une idéologie, artifice habilleur de ses crimes contre notre pays. Au Camp Boiro, je l’ai compris, alors, j’ai appris à lire l’histoire à l’endroit. L’Etat guinéen s’est bâti sur un socle de mensonges et de meurtres au nom d’une fierté imbécile. J’ai écrit : « Tous coupables… ».

En effet, en analysant notre histoire, je m’aperçois que les victimes et les bourreaux peuvent, en bien de nombreux points, être placés sur le même plan. C’est dans notre pays que l’on rencontre des pères de famille qui abandonnent subitement et brutalement leur ami lorsqu’il est faussement accusé de complot par le pouvoir. Le plus souvent au lieu de le défendre, ils l’enfoncent et se précipitent, peu de temps après son arrestation, sur son épouse, ses biens et guettent son poste. Ils deviennent méconnaissables par les enfants qui l’appelaient, hier, « Tonton » et par leur maman qui les nommait affectueusement « mon mari ou mon chéri …». Ils deviennent étranges et étrangers. Cruelle métamorphose !

Dans les cellules du sinistre camp, j’ai écouté parfois la confession de ces ignobles créatures. Elles voulaient se repentir, mais c’était trop tard, car vivaient, quelque part, des veuves et leurs enfants, orphelins précoces, menant parfois une vie végétative. Cela était sur leur conscience. L’ironie du sort avait fait de sorte qu’ils occupaient la place de leurs amis trahis dans les lugubres et assassines cellules du PDG sanguinaire. Après avoir écouté la kyrielle de récits cadavériques, je me suis résolu à lutter pour éviter que de tels crimes ne continuent à se produire ou ne reproduisent.

En Côte d’Ivoire, j’ai compris que le patriotisme, n’est pas un mot dépourvu de toute charge sémantique et affective. C’est un état d’esprit et une prise de conscience C de l’appartenance à un espace géographie qui conserve des histoires individuelles ou groupale pour en faire le creuset d’un sentiment national. Ce sont aussi la contribution et la participation actives à l’édification de la Nation et de l’Etat de tous les citoyens, chacun selon ses possibilités, son intelligence, ses moyens à des niveaux divers et variés. Nous n’avons jamais eu ce sentiment habité les Guinéens.

Houphouët Boigny m’a instruit d’une vérité. Le « Vieux » avait réussi à faire de la Côte d’Ivoire, un pays moins loti que le nôtre, un Eldorado. Cette expérience, bien qu’à l’époque, j’étais petit, m’a forgé à aimer ma Guinée natale par dessus tout. Houphouët m’a inculqué que le dialogue est une arme importante dans les rapports que tissent l’Homme avec son semblable, les Etat entre eux. Cela a été pour moi comme une vocation à vouloir semer et prospérer deux choses sur la terre de nos ancêtres :

v la tolérance qui passe par l’acception de la différence de l’autre pour converger vers une unité dans la solidarité mutuelle ;

v la résolution de tout différent par et avec le dialogue. La démarche apaise toute tension ou brutalité. Tout cela en s’appuyant sur l’intelligence humaine individuelle et/ou collective dont les ressorts les plus solides trouvent les racines dans nos traditions ancestrales. Ce mélange et cette symbiose participent de la construction d’un Etat fort en constante mutation.

Alors, quand Lansana Conté se cabre tel un âne en refusant le dialogue sous prétexte qu’il est militaire, je me révolte et le déclare l’ennemi de mon pays et son peuple. Voilà pourquoi, je combats son système avilissant et meurtrier. La Côte d’Ivoire d’Houphouët Boigny m’a donné les armes du dépassement de soi pou une ouverture vers l’autre, non pas au travers une fierté imbécile, mais d’un patriotisme sans fard qui incorpore les valeurs des traditions au service de la patrie.

Il y a la France où je me suis fait au contact de la démocratie, de la liberté dans la parole et dans la créativité par le travail au mérite.

Ces facteurs, que je veux voir être une réalité vivante dans mon pays, motivent et orientent tout mon combat contre les systèmes et non les acteurs qui sont, à mes yeux perfectionnent s’ils sont placés dans les conditions et cadres qui leur permettent de se libérer positivement. J’ai été long, ne m’en voulez pas. Il s’agit de la Guinée !

5 - Guinea-Forum : Quel diagnostic faites-vous de la situation guinéenne avant, pendant et après les tueries de janvier et février 2007 ?

J.K. : Le diagnostic de la situation guinéenne avant et pendant le carnage est connu de toutes et tous. C’est l’après qu’il faut construire, préserver et surveiller comme le lait sur le feu. Notre pays a besoin d’une veille démocratique permanente. Ce que vivent nos populations depuis l’indépendance ne doit plus ni se maintenir, ni se reproduire. Cela doit être le phare de toute action politique, l’essence de tout programme de société qui serait proposé à la Guinée.

Quand j’observe que depuis l’accession à la souveraineté nationale, ce sont des médiocres et minables Hommes, groupes familiaux ou claniques qui l’ont gouvernée, ma colère est sans borne. Je m’emploie et me battrai ma vie entière avec tout mon génie, ma force, mon intelligence et mes relations pour déraciner les systèmes compradores, sanguinaires et mafieux dont les symboles sont le PDG et son zombi, le PUP. J’ai une foi inébranlable dans le triomphe du combat final. Le système de Lansana Conté qui est le prolongement du PDG doit être enterré avec la brutalité qui a accompagné son règne. Ses animateurs n’ont eu un quelconque souci pour le devenir heureux de nos populations. Maintenant, il faut à la Guinée de vrais patriotes. Ce qui m’amène à l’après tuerie de Lansana Conté.

Des récents carnages, j’ai retenu six faits fondamentaux :

v La puissance et la force volcaniques d’un peuple lorsqu’il décide d’écrire sa propre histoire ;

v La virtualité des frontières ethniques dont beaucoup en font un fonds de commerce à leur action politique ou gouvernementale ou encore pour leur promotion personnelle ;

v L’engagement et la mobilisation de la jeunesse guinéenne ;

v La solidarité des Guinéens expatriés, ce n’était pas un fait nouveau, mais l’ampleur mérite de l’évoquer ;

v Le défaitisme de l’armée guinéenne ;

Le point d’ocre reste éminemment la haute prise de conscience des Guinéens et Guinéennes.

Il y a la soif du peuple à vouloir s’abreuver à la source du bonheur, faire vivre ses enfants d’espoir qui transforme positivement en réalité et qui se renouvelle suivant les générations en s’adaptant à l’évolution du pays et du monde.

Nos plus de 500 morts, même si les assassins et commanditaires tentent d’amoindrir l’étendue de leur crime, un seul Guinéen tué est un meurtre à punir ; une goutte de sang versé d’un Guinéen est un crime à réprimer avec vigueur. Tout Guinéen où qu’il se trouve, de quel que statut qu’il soit doit se battre pour que la justice se fasse. C’est pourquoi nous n’aurons aucune excuse en laissant asseoir le gouvernement crépusculaire de monsieur Lansana Kouyaté. J’entends dire « Donnons du temps à ce gouvernement, Soutenons-le… » A ceux-là, je réponds : quel temps les systèmes politiques qui ont gouverné le pays nous ont-ils accordé en terme de bonheur, de bien-être pour que nous les redevions un temps ?

Peuple de Guinée, le gouvernement Kouyaté est servant du système Conté, le meurtrier de nos enfants, l’affameur de nos populations. Lansana Kouyaté est un PM de sous main parce que tant que l’animal de nuisance, Conté sera là, rien ne changera. Ses postures, ses déclarations d’apparence lénifiantes ne sont que de la poudre aux yeux. Ne nous trompons pas encore !

6- Guinea-Forum : Vous avez un jugement sévère ?

J.K : Ce n’est pas le sentimentalisme qui fait la politique. Il faut être pragmatique et donc réaliste. Je veux illustrer mes propos. Dans nos traditions, lorsqu’un fils ou une fille rentre d’un voyage, il prend les nouvelles des parents et connaissances. Les jours qui suivent, il ou elle rend visite aux familles et alliés. Le plus souvent, ces visites commencent par ceux ou celles qui ont été frappés par un malheur puis les autres après. Ceci est en vrai en politique. Quand il y a des calamités naturelles, des catastrophes ou des conflits sociaux en un endroit de son territoire, le politique lucide et responsable se déplace pour aller exprimer sa compassion (vraie ou fausse) aux victimes. On n’a pas besoin d’être diplomate pour avoir cette présence d’esprit. C’est du bon sens ancré dans nos traditions.

Mais qu’a fait le PM du système Conté ?

Au lieu de visiter les villes meurtries de nos provinces et adresser un message d’espoir à leurs populations, il a pris l’avion pour venir en France, en cette période électorale où les institutions françaises fonctionnent au ralenti. Mieux, il déclare être venu pour dire « Merci à Diouf de la francophonie ». Certains me répliqueront, peut-être, mais il était venu négocier.

Négocier quoi ?

Je leur rappelle qu’après les assises des 16 et 17 mars 2006 qui avaient réuni les partis politiques et les forces vives, l’UE et ses partenaires avaient desserré l’étau financier imposé à la Guinée dans l’optique de la préparation et de l’organisation des législatives. L’argent était disponible.

N’aurait-il pas été plus simple pour le PM de mandater certains de ses collaborateurs ?

Actuellement, le taux de change a chuté, ce qui est une bonne chose. Cependant les prix ne suivent pas la baisse. La masse monétaire semble diminuée sans la faire suivre de mesures d’accompagnement qui permettraient un équilibre entre l’offre et la demande. Les prix à la consommation restent au niveau qu’ils avaient avant la grève. La souffrance des Guinéens demeure intacte. Et le PM ministre ne se serait pas gêné de bitumer la voie qui conduit chez lui comme le faisaient les précédents ministres. Pendant ce temps, les travailleurs guinéens ont du mal à circuler pour se rendre au travail.
Où sont les indices du changement ?

7- Guinea-Forum : Selon vous, quels sont les défis qui attendent le nouveau Premier Ministre ?

J.K. : Aucun défi n’attend le PM parce qu’il ne se positionne pas comme un responsable prêt à soulever les obstacles qui enserrent notre évolution positive. Le vol continue, Lansana Conté poursuit allègrement la jouissance de notre patrimoine, la corruption est toujours là, l’administration encore gérée par les mêmes prédateurs, la justice dans la tuerie de nos enfants se fait dans le discours et non des actes, les clans ne sont pas inquiétés, mieux il les fréquente, les remet petit à petit en selle (Mamadou Sylla, par exemple), sa promiscuité douteuse avec le milieu d’affaire libanais, etc. Aucun signe probant ne semble poindre à l’horizon du ciel guinéen.

Les marchés de gré à gré qu’il octroie, les transactions qu’il opère avec Mamadou Sylla, l’homme dont la libération avait déclenché la grève, les compromis vaseux avec Lansana Conté qu’il légitime plus que jamais sont de nature à me faire dire que le PM paraît se satisfaire de la permanence du mal guinéen.
Les défis ne devraient-ils pas justement être d’apporter les remèdes à ces fléaux ?

S’il y a un défi, c’est au peuple de Guinée de le relever. Celui-ci est de faire partir le système Lansana Conté.

8-Guinea-Forum : Quelle est la chance de réussite du nouveau gouvernement

J.K. : Un adage de chez moi prône cette idée : « À la démarche matinale du poussin, l’on peut se prononcer sur sa survie ou non »

Au regard de ce qui précède, peut-on parler de réussite ?

Lansana Conté et son système étant encore aux affaires, je le répète, aucun pouvoir ou aucune personnalité ne peut remettre le pays en route. Cette réalité doit être comprise par tous les Guinéens et nous mobiliser pour les chasser. La chance de réussite viendrait si monsieur Kouyaté accepte de concevoir que c’est le peuple de Guinée qui l’a placé là et non le contraire. S’il s’appuie sur lui et opère les changements nécessaires et obligatoires. Or, le PM ministre ne peut appliquer que la politique du système Lansana Conté parce que son maintien dépend de la volonté de ce dernier. Sincèrement, je ne crois pas au chant de la sirène du changement avec le PM.

9-Guinea-Forum: Vous êtes alarmiste ?

J. K : Non, j’ai toujours dit que j’ai pactisé avec mes compatriotes. Je leur dois la vérité. Le PM ministre est sorti de nulle part. Il ne peut poser un quelconque acte si Lansana Conté ne l’accepte pas. Soyons attentifs aux faits. Il a mis un mois pour former son gouvernement. Aujourd’hui le pays n’est pas administré parce que les représentants de l’Etat ont été chassés par les populations des villes de nos provinces (30/33 préfectures) qui restent livrées à elles-mêmes.

Dans quel pays nous trouvons-nous ?

Et la nomination de ces cadres tarde à venir. Pourquoi ?

Le PM a-t-il vraiment la main libre ?

Quelle est sa marge de manœuvre dans l’exercice de ses prérogatives ?

Je ne le crois pas, mais il déclare avoir la liberté que lui confère le poste. Non, je ne suis pas alarmiste, je ne suis que réaliste et pragmatique.

10- Guinea-Forum : Alors que pensez-vous de la situation politique en Guinée par rapport au rôle des partis politiques traditionnels ?

J.K. : L’humanité est en grande mutation aujourd’hui. Sur le plan politique, des idées novatrices sont nées, l’action politique n’est plus la même que celle d’hier. Tous les pays connaissent le vent du renouvellement de la classe politique. Il y a des nouveaux acteurs politiques qui émergent avec de nouvelles pensées et de nouvel idéal qui cadrent avec le monde en globalisation. Cela est désormais irréversible. Nos aînés de la politique guinéenne ont à intégrer cette marche et préparer le relais. En attendant, je les rends hommage et plus particulièrement à ceux qui ont enlevé à leur action politique les oripeaux ethniques, régionalistes, car c’est en rassemblant tous les Guinéens que le pays s’élèvera pour rendre à ses enfants la dignité humaine.

Mais attention ! L’agitation des relayeurs suscite des précautions. Les jeunes cadres guinéens qui aspirent à une activité politique ont intérêt à rompre avec les anciennes pratiques. Or, nombreux sont ceux qui voient midi seulement à leur porte. Attitude dangereuse ! La jeunesse guinéenne peut réussir en transcendant les artifices posés, ici et là, au nom d’une philosophie ethnocentrique. La gestion politique du pays dépendra désormais de l’ouverture des volets restés fermés sur l’ethnie.

Les partis traditionnels vont voir les leaders disparaître si ceux-là n’acceptent pas le passage du témoin parce qu’avec le renouvellement des classes politiques à travers le monde, ils n’auront plus les relations qui les cautionnaient dans le statut de leader.

Alors pourquoi ne pas anticiper de façon clairvoyante un retrait honorable que l’histoire enregistrera ?

Ce retrait ne serait pas synonyme d’abandon. Il s’agit d’une nouvelle avant-garde parce que la force de l’âge ne répond plus, l’énergie nécessaire pour mener les activités s’essouffle, parce que les neurones ne sont plus actives, etc. La politique se faisant avec un corps et un esprit vifs et actifs, le changement de leader s’impose par la force de ces choses. Ceci concerne les Hommes.

En ce qui concerne les idées ou idéologie même, là aussi, la vision des choses, l’appréhension et la compréhension des faits ainsi que leur analyse, imposent de nouveaux éclairages qui ne sont plus ceux des anciennes écoles. Le monde change, la politique avec et ses animateurs suivent cette mutation.

11- Guinea-Forum : Pensez-vous que l’armée, qui fait partie intégrante et très importante de la misère du pays sera un jour la source du remède au malheur qui frappe le pays ? En d’autres termes, pensez-vous qu’il existe encore des patriotes au sein de l’armée prêts à défendre le pays après les débâcles et les tueries de Janvier et février 2007 ?

J.K. : L’armée guinéenne est traversée par le courant qui va emporter le système Lansana Conté. Certes, elle s’est fourvoyée en ne se mettant pas du côté de son peuple, au moment où il fallait. J’ose croire qu’elle a su tirer les leçons de ce défaitisme historique et qu’elle a entendu le message des Guinéens. Désormais, elle est dans l’obligation de réparer sa lourde faute, je pense qu’elle s’y mettra pour afin se réconcilier avec leurs frères et sœurs de Guinée. J’ai cette confiance encore elle. J’invite en cette occasion, toutes les forces armées de toutes les casernes à laver l’affront des derniers événements et à restaurer la confiance entre elles et leurs compatriotes. Elle en a les moyens et la capacité.

Oui, nos forces armées recèlent de nombreux patriotes qui vont le prouver. Apprêtons-nous à les soutenir quand ils interviendront, car ils seront nos libérateurs.

12- Guinea-Forum : La question ethnique est le fusible dangereux de la Guinée. Quel conseil donnez-vous d’abord aux hommes du pouvoir et ensuite au citoyen ordinaire pour éviter que le fusible ne saute ?

J.K. : Avant de donner un conseil, il faut être convaincu de la réalité de ce fait social. Il est lié à l’existence même de la société. Lorsque tout se passe bien ; c’est-à-dire quand ceux qui dirigent créent les conditions productrices de biens, l’ethnocentrisme est marginalisé. Il s’affirme au plus fort lorsqu’il y a une crise. En ce moment, il y a plusieurs niveaux. Au sein d’une nation telle que la nôtre, chaque individu se replie sur son entité originelle et voit en l’autre une menace. Et les médiocres au pouvoir et incompétents récupèrent cette posture pour construire une idéologie d’opposition, comme ça l’est chez nous.

L’ethnocentrisme devient le paravent derrière lequel ils s’abritent pour cacher leur incurie.

Ils utilisent les groupes sociaux non pas pour les rendre heureux, mais pour satisfaire leurs égoïstes privilèges. Malheureusement, une partie du peuple (surtout les intellectuels) s’adaptent au jeu pour expliquer la misère à ceux de leur micro culture. Dans les Nations où ce clivage est dépassé, ce sont les étrangers qui deviennent la cible expliquant en situation de crise. En France, on indexe les immigrés, ailleurs, c’est pareil.

La question ethnique est un fait social qui n’est pas propre à la Guinée. Seule une politique crédible, courageuse peut l’éradiquer dans le pays. Sinon, intrinsèquement pris, le Guinéen n’a aucun problème ethnique qui l’oppose à son compatriote appartenant à un autre groupe social. Les racines de ce mal sont dans la tête des « vénérables » intellectuels et des politiques.

Voyez-vous quand je suis à Beyla, je m’y sens comme à Lola. Lorsque je me retrouve à Télimélé, je me sens profondément fils de cette ville. À Gaoual et Boffa, c’est pareil.

Personne ne m’a jamais dit que je ne suis pas chez moi dans ces villes où j’ai séjourné.

Fort de cette expérience vécue et à partir de l’analyse des derniers douloureux événements, je peux dire surtout aux intellectuels et aux politiciens de cesser de faire de la question ethnique le fonds de commerce pour se promouvoir ou se maintenir au pouvoir.

Au citoyen guinéen, j’aimerais lui dire que s’il est confronté avec acuité à ce fait social ; c’est parce que nous n’avons jamais eu des gouvernants capables. Le jour où de vrais patriotes prendront le pouvoir, ces frontières factices s’effaceront naturellement d’elles-mêmes. L’ethnocentrisme disparaîtra quand la Guinée se relèvera, et inspirera ses enfants le goût de grandes œuvres par la mise en activité leur génie créateur.

En attendant, soyons tolérants les uns envers les autres. C’est ainsi que l’unité nationale se construira sur fond d’une véritable solidarité entre les générations, entre les régions et villes, entre les plus forts et les plus faibles, ceux qui ont été à l’école et ceux qui n’ont pas emprunté ce chemin. Tout cela n’est possible que dans un Etat qui garantit la sécurité aux citoyens.

C’est possible dans un Etat digne d’une vraie autorité acceptée et partagée par tous. Voilà pourquoi j’exhorte toujours les Guinéens à se dépasser et à s’ouvrir à l’autre et au monde.

Chers compatriotes, donnons-nous la main pour former l’unité qui produira le changement que nous voulons. Notre peuple a trop souffert pour ne pas sacrifier le sentiment ethnique au profit de l’unité nationale en nous dotant de la conscience supra-nationale.

13- Guinea-Forum : Pensez-vous que les sites Internets guinéens sont-ils engagés dans le combat pour le changement ?

J.K. : Avec modestie, j’affirmerais que les sites guinéens ont apporté du nouveau au paysage médiatique de notre pays : le pluralisme de l’information. Ils ont joué un rôle éminemment important dans l’évolution du cours de notre histoire. Les détracteurs disent qu’on raconte de n’importe quoi sur l’Internet. Ceux-là qui l’affirment ne savent pas que nous trouvons à partir des dossiers qui existent, des sources réelles et sur des faits avérés.

Peut-être veulent-ils pas que les Guinéens en soient informés ?

Il s’agit pour moi des apôtres de la désinformation qui souhaiteraient encore maintenir le peuple sous la coupe du mensonge gouvernemental.

Ceci dit, certains sites sont plus à l’avant garde du combat que d’autres qui se rapprochent plus du cercle du pouvoir et, se font l’écho du gouvernement. D’autres encore s’ingénient à s’attacher au sensationnel que de mener le combat contre le système avilissant qui sévit dans notre pays. Cette variété est ce que la presse doit être réellement demain en Guinée.

Cependant nous avons l’obligation de rester extrêmement vigilants pour éviter la corruption dont quelques uns ont été accusés. Il faut le dire, comme vous m’en donner l’occasion, les appuis du métier d’informateur doivent être la véracité des informations, la crédibilité de leurs contenus. L’enjeu est important pour notre pays pour que les sites soient ludiques comme certains animateurs le font. Nos informations ont besoin d’être vérifiées et surtout d’être pédagogiques pour aider nos populations à connaître leurs droits et devoirs et savoir les valeurs républicaines.

14- Guinea-Forum : Faut-il aux sites Internets pour accompagner le changement tant attendu ?

J.K. : De l’audace chez les animateurs, du sérieux, de l’impartialité et surtout d’un engagement qui ne frôle pas la démagogie dont certains, malheureusement se rendent coupables. Etre à l’écoute des faits et les diffuser étayés dans la clarté et l’objectivité en ayant toujours présent à l’esprit que le combat est contre le système Lansana Conté.

15-Guinea-Forum : récemment, vous avez exprimé votre déception par rapport à ce que vous avez vu et écouté lors de la visite du nouveau Premier Ministre à Paris

J.K. : C’était plus qu’une déception, mais plutôt de l’indignation mêlée de colère.

16- Guinea-Forum : Pouvez-vous expliciter ?

J.K. : En introduisant cet échange, j’ai fait une mise au point que je vais continuer à respecter, même si je suis critique dans la description de ce qui s’était passé.

J’ai découvert des jeunes, certainement de bonne foi, se muer en petits griots, d’autres se rabaissant à travers des incantations inutiles et futiles.

Lorsque le modérateur a introduit la présence du PM en ces termes : «Vous avez voulu du changement, vous l’avez obtenu. Vous avez réclamé un PM, vous l’avez devant vous… ». Je me suis dis bon Dieu : parle-t-il du peuple de Guinée qui vient de s’affirmer de la manière la plus héroïque ou s’agit-il d’une autre population. Encore l’on pourrait comprendre qu’il s’agissait d’un discours circonstanciel et donc ce vernissage langagier et politique passait, mais quand, la bataille pour la prise de parole s’est affichée, j’ai été scandalisé. Je ne comprenais pas pourquoi une telle course pour parler devant le PM. Ainsi la conduite du débat fut minable, catastrophique.

Ce qui devait être un moment d’échanges francs et sincères entre le PM et la communauté guinéenne fut une théâtralisation nauséabonde de petites combines sans lendemain, ni intérêt. Plus tard, j’appris que certains étaient condamnés à ne pas prendre la parole ce jour. Quelle honteuse censure qui n’a honoré ni les auteurs, ni la communauté guinéenne entière. Simplement, la Guinée a raté une occasion de présenter ses exigences au PM au travers ses fils et filles vivant en France. Aussi, le discrédit l’a-t-il couverte auprès du PM et sa délégation. Quel dommage !

Les combinaisons ont été tellement mal ficelées que les auteurs auraient frôlé le pugilat après. Et ce n’est pas tout. Les commentaires élogieux ont été ahurissants alors qu’il n’y avait pas matière à pavoiser de satisfaction. Non, vraiment ce fut ridicule ! Cependant, il faut reconnaître le mérite aux organisateurs qui avaient pourtant dépensé assez d’énergie pour la réussite de cette rencontre. Ils sont parvenus à mobiliser la majorité de la communauté.

17- Guinea-Forum : Les Guinéens vivant en dehors des frontières du pays contribuent largement à la survie économique de ceux restés au pays, mais ils sont perçus par les hommes du pouvoir comme des ennemis. Selon vous, existe-t-il un espoir de voir ces deux types de Guinéens cohabiter sans la connotation : diaspora = Ennemi. ?

J.K. : Je peux me tromper dans ma réponse, mais ce relent du PDG dans le discours politique est dépassé. Sékou Touré s’en est servi, ça fonctionné. Lansana Conté s’en est approprié et ça aussi fonctionné. Mais désormais l’écrasante majorité des Guinéens souhaitent le retour de ses enfants. Le peuple de Guinée réclame ses valeureux fils et filles expatriés aux affaires. Les derniers événements ont renforcé cette immense attente.

En effet, l’histoire qu’écrit le peuple de Guinée s’enregistre sur de nouvelles pages. Nos compatriotes ont compris que cette stratégie ne sert qu’aux médiocres au pouvoir. Elle a si bien fonctionné jusqu’à maintenant parce que le Guinéen n’a jamais été libre, il n’a jamais mangé ce qu’il désire et à sa faim, ne s’est jamais soigné comme il se doit, il n’a jamais dormi d’un sommeil tranquille et profond, surtout pour les pères et mères de famille. Les soucis les réveillent dès le petit matin, envahis par la question de survie. Toutes ces choses ont exposé le citoyen Guinéen au chant de sirène des politiques du pouvoir. Le jour où ces tares n’existeront plus, ce vocable disparaîtra avec ses effets pervers. En attendant la naissance d’un Etat de droit, chacun doit apporter sa pierre à la construction de l’unité nationale, gage du développement durable et du progrès dans un pays.

18- Guinea-Forum : A votre avis pourquoi, le PM refuse de nommer des Guinéens talentueux qui sont très nombreux en dehors du pays, pour qu’ils apportent leur contribution à l’effort de développement ?

J.K. : En posant la question de la sorte, nous retombons dans l’écueil décrit précédemment. Je la ne formulerais pas en terme de talents parce qu’il y en a tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. L’on pourrait plutôt s’interroger sur les critères qui ont prévalu dans le choix des ministres actuels. Je l’ai dit un peu plus haut. Le PM est le choix de Lansana Conté qui n’aime pas ses compatriotes de expatriés parce que son école, celle du PDG a formaté son esprit à ne voir en eux que des ennemis.

Regardons l’architecture du gouvernement, tous les membres, exception faite de quelques rares éléments, sont des appendices du pouvoir d’une manière ou d’une autre. La main de Lansana Conté semble avoir tracé les lignes et contours, même si son PM s’en défend.

Demain, lorsqu’un Etat responsable sera mis en place, encore une fois, je le répète les virtuelles barrières dressées entre les Guinéens tomberont et disparaîtront. Cet Etat est en gestation et naîtra bientôt !

19- Guinea-Forum : Pouvez-vous pronostiquer sur la durée de ce nouveau PM que beaucoup de Guinéens pensent qu’il suivre la même trajectoire que les précédents (il y a eu maintenant 7 PM) ?

J.K. : Je ne veux pas faire le prophète et le diseur de signes ou encore le marabout. La longévité de ce PM dépendra, à mon avis, de sa docilité à satisfaire la boulimie financière de Lansana Conté, de sa famille et de ses clans. Elle dépendra de la posture qu’il adoptera. S’il rampe, il survivra, s’il se tient débout en se dressant contre leurs fantasmes et leurs désirs, ses jours seront courts à la primature. Mais comme, le rêve d’occuper ce poste l’avait hanté, il oeuvrera pour s’y maintenir longtemps. Cependant, les derniers événements ont leur pesanteur sur la folie de Lansana Conté. Il lui faudra un peu plus de temps qui correspondra à l’abaissement rapide ou non de la température de la secousse sociale.

Un autre élément demeure le combat que nous menons. Si nous nous montrons plus déterminés, plus combatifs et intrépides, les jours du PM sont comptés et avec lui ceux de son cousin. Et comme je suis un optimiste, il ne durera pas à ce poste.

20-Guinea-Forum: L’après Lansana Conté: un mystère pour tous les Guinéens. Comment voyez-vous la Guinée sans Lansana Conté, mort ou prisonnier à la suite d’un coup d’Etat ?

J.K. : Une Guinée renaissante, resplendissante, prometteuse et rassurante, confiante et inspirant à ses millions d’enfants la promesse du bonheur, l’amour de la patrie dans un tissu social unificateur. Cependant, tout ne sera pas rose. Il faudra changer les mentalités, créer et construire un Etat, une administration, bâtir la démocratie pour laquelle nos enfants sont morts prématurément. Il faudra cette fois-ci de judicieux choix à la fois des hommes et des politiques à mettre en chantier pour réformer les institutions avec les principes qui dimensionnent une Nation souveraine. Cela est possible. Préparons-nous à vivre pleinement ce moment et à contribuer à l’édification de ce colosse monument qu’est la Guinée. Il n’y a aucun mystère à se faire pour l’après Conté. Les patriotes se préparent à jouer ce rôle et pour apporter au peuple martyr, le bonheur qu’il attend depuis 50 ans.

21- Guinea-Forum : Le syndrome togolais: Il y a des Guinéens « jamais cela ! » mais vu la dégradation de la démocratie en Afrique où les dictateurs se remplacent par leur fils où on impose des hommes contre la volonté populaire, comment envisagez-vous la Guinée si le scénario togolais se produit ?

J.K. : Ne faisons pas de tout bois, tout feu. La Guinée, c’est la Guinée et non le Togo. Il n’y aura pas de syndrome togolais. Les derniers événements en témoignent déjà. La communauté internationale, les clans et sous-clans qui foisonnent dans notre pays et les autres forces occultes n’auront ni le temps, ni les moyens pour envisager, un seul instant, cette possibilité. Après Lansana Conté, ce seront de vrais patriotes qui présideront aux destinées de la patrie. Ma réponse est de conviction.

22-Guinea-Forum : Le fauteuil de PM en Guinée est une chaise très vite éjectable. Certains comparent ce poste à un suicide politique. Pensez-vous que le nouveau PM a les mains libres ou la corde au cou ?

J.K. : J’ai répondu partiellement déjà à cette question. Mais comme elle est posée de nouveau, je reformule autrement ma réponse. Monsieur Kouyaté est venu à la primature après les événements que nous connaissons tous.

Il aurait eu les mains libres si dans la constitution, ce poste était consacré. Ce n’est pas le cas. Donc, il est le PM de l’autre Lansana et non celui du peuple. La preuve, il satisfait ses besoins financiers alors que jusqu’à présent, la question des assassinats reste sans réponse. Nous avons attendu un mois pour le voir accoucher son gouvernement.

Ce n’est pas surprenant pour celui qui est venu dans des circonstances exceptionnelles ?

Peut-on dire qu’il a la corde au cou ?

Je ne partage pas cette vision parce qu’il a la liberté de dire non à ce poste. Je le rappelle, tout de même encore, que le 16 janvier 2007, il était entre Abidjan, Dakar et Conakry avec escale à Paris en démarche pour sa nomination à la primature guinéenne. Ses multiples remerciements plusieurs fois réitérés à l’adresse de son bienfaiteur et de son épouse Henriette en disent long.

23- Guinea-Forum : Enfin, toute chose a une fin. Votre dernier mot pour Guinea-Forum et ses lecteurs.

J.K. : Un combattant n’a pas de dernier mot, il a le mot de la continuité du combat. J’invite mes chers compatriotes à garder en mémoire partout, en tout temps et en tout lieu, le sacrifice de nos enfants sauvagement abattus par la soldatesque de Lansana Conté. Ils sont morts pour la liberté et la démocratie qui, nous ont malheureusement échappées quand la sirène de la CEDAO a sifflé à nos oreilles. Ces valeurs fleuriront en Guinée et pour toujours à jamais. Même si aujourd’hui le PM, qui en est sorti, préfère la ballade chez les vivants et les oublie, nous avons l’impérieuse mission de les venger en chassant Lansana Conté et son système. Ils seront vengés, ce n’est pas une promesse, mais une exigence à imposer à tout acteur politique qui surviendra. Cela passera par une justice qui saura situer les responsabilités dans le respect du droit des accusés et des coupables éventuels.

Poursuivons le combat ! Merci à Guinea-Forum pour s’être illustré comme un site Internet pleinement engagé à contribuer pour et accompagner le changement en Guinée.

Jacques Kourouma, depuis Paris, France

La Rédaction de Guinea-Forum

La Rédaction de Guinea-Forum

Sortie de crise : Partage ou Séparation des pouvoirs en Guinée ?
 

Guinéennes et guinéens, nous venons d’être témoins de l’une des plus grandes barbaries qu’un peuple puisse connaître en ce début du 21 ème siècle. Ça aurait pu être vous comme moi, mais le Grand Guide à fait que ce soit eux aujourd’hui. Que leurs âmes reposent en paix et que le Tout Puissant les accueille dans ses merveilleux jardins du paradis.

Cet héroïsme et ce sacrifice dont nos frères et sœurs, parents et ami(e)s ont fait preuve lors des journées des 17 et 22 janvier 2007, sont à saluer hautement et à ne surtout pas oublier.

Aujourd’hui, nous avons tous un DEVOIR de mémoire et de JUSTICE envers nos frères et sœurs qui ont succombé lors de ces ignobles répressions.

Il faudrait quand même reconnaître que ce fut un lourd sacrifice, que celui qui a permis au peuple de Guinée, non seulement, de clore un chapitre qui ne finissait d’ennuyer de par l’obscurantisme cultivé durant les deux premières républiques ; mais aussi, d’ouvrir un nouveau chapitre dans l’histoire de la Nation guinéenne.

Quel nouveau chapitre ! Que celui dont le peuple de Guinée vient d’introduire de la manière la plus sanglante et symbolique possible.

Très chers compatriotes, il est tout à fait normal, après cette courte et rude épreuve anesthésique, que les populations guinéennes nourrissent un « faux doute » et un « faux espoir » quant à la démocratisation de la deuxième république.

Inutile de jouer au myope et de se voiler la face car la véritable problématique de ce nouveau chapitre est bien claire : « il suffit juste de prendre position par rapport à ce qui vient de se passer sous nos yeux » :

o Soit nous faisons de la justice notre cheval de bataille et le fondement de la prochaine République ;
o Soit nous optons pour la négation des crimes perpétrés par la deuxième république en échange d’une dualisation fictive du pouvoir exécutif ;

Si nous optons pour la négation et tolérons des crimes perpétrés par le Général Lansana Conté et ses hommes

Dans ce cas, la nomination d’un super ministre peut être considérée comme une fin. Ainsi, nous assisterons tous à la fabrication de la prochaine dictature qui nous appellera à payer encore plus chère nos droits et notre liberté.
Autrement, en optant pour la négation et la tolérance des crimes, nous aurons commis une immense faute collective qui est celle d’avoir préféré encore une fois « la politique-politicienne à la Justice ».

Par contre, si nous décidons de faire de la justice notre cheval de bataille, alors nous aurons choisi d’honorer et de continuer la lutte que nos martyrs ont initiée

Ceci en faisant du chapitre qu’ils nous ont légué, celui de « la construction d’une Troisième République Juste et assise sur la base du respect des Droits de l’Homme, de l’Etat de Droit et de la Solidarité », gage de tout développement durable sur nos terres ;

Dans ce cas, la nomination de Mr Kouyaté comme “super ministre” ne devrait en aucun cas être considérée comme étant une fin, mais plutôt un début de vérité et de solution que nous devons coûte que coûte consolider.

Nous profitons d’ailleurs de cette petite occasion pour saluer hautement, au nom de toute la société civile et de la jeunesse guinéenne, les centrales syndicales pour l’effort héroïque dont elles font preuve ; par la même occasion, je tiens à féliciter personnellement Mr Kouyaté, non pas pour le fait qu’il a été proposé par les centrales syndicales et choisi par le chef de l’Etat, mais surtout pour le fait qu’il ait de la conviction quant au redressement du pays.

Cependant, comme l’affirmait Félix Leclerc : « Vérité et Réalité ne sont jamais d’accord, et Vérité ne gagne pas souvent ».

Alors, la vérité nous amène à croire et à espérer qu’avec la nomination d’un super ministre, Mr Kouyaté, plus rien ne sera comme avant car, avec sa fiche de mission, nous aurons un gouvernement de large ouverture capable d’engager les réformes nécessaires pour répondre aux attentes des populations guinéennes.

Mais, la réalité nous amène à être conscients que, même avec la plus grande vigilance des syndicats, d’autant plus qu’ils ont déjà affirmé que Mr Kouyaté est le leur, en jetant cet homme consensuel entre ces loups affamés, bien sûre que des reformes seront engagées, mais soyons convaincus que jamais elles n’aboutiront.

Ce n’est pas pour être pessimiste, mais si jamais Mr Kouyaté et son cabinet n’arrivent justement pas à disposer du pouvoir nécessaire pour aller au bout, comment allons nous y remédier ?

o Allons-nous encore une fois organiser des grèves générales pour paralyser toutes les activités ?
o Allons-nous encore une fois prendre la rue et jeter le peuple dans la bouche des canons ?
o Allons-nous encore une fois opposer le peuple et son armée ?

Je devine que oui ! Car les bons résultats escomptés, après 250 morts et plus 1000 blessés, nous amènent à croire que la rue est devenue le moyen d’expression et de conquête de droits le plus efficace de la population guinéenne.

Très cher(e)s compatriotes, il est évident qu’« aucune grande cause dans l’histoire du monde n’a triomphé sans effusion de sang », mais il est préférable que l’effusion de sang soi l’exception et non la règle en Guinée.

o Le peuple de Guinée n’a vraiment plus besoin de prendre la rue ;
o Le peuple de Guinée n’a vraiment plus besoin d’affronter des milices armées ;
o Le peuple de Guinée n’a vraiment plus besoin de verser encore et encore du sang ;
o Aujourd’hui, le peuple de Guinée à surtout besoin de justice, de stabilité, de sécurité, de croissance, de pouvoir d’achat, d’épanouissement et de démocratie ;
o Pouvons-nous garantir cela à cette souffrante population guinéenne ?

Très cher(e)s compatriotes, c’est justement à ce niveau qu’il est nécessaire de distinguer « Partage de pouvoir et Séparation des pouvoirs ».

La nomination d’un super ministre et la formation d’un gouvernement de large ouverture est un grand pas vers le respect des revendications syndicales, mais il est très important de saisir que Mr Kouyaté et son cabinet ne font que partager le pouvoir exécutif avec l’armée qui, quant à elle, dispose encore de la totalité du pouvoir judiciaire et du plus symbolique pouvoir du peuple (le Pouvoir Législatif).

Donc, c’est moins à une séparation des pouvoirs qu’à un à un partage du pouvoir exécutif que nous avons à faire. Ce qui me fait énormément de peine pour cet homme de consensus.

Imaginons un peu, que la Prospérité se trouve au sommet d’une très haute montagne en cascade ;
Et que tout un peuple en manque, arrive à dénicher son meilleur grimpeur pour le mettre au pied cette immense montagne ;
Puis, que tous s’arrêtent, le regardent, l’acclament et l’applaudissent en scandant : Prospérité ! Prospérité ! Prospérité !
Le grimpeur étant bien conscient qu’au sommet de la montagne, au près de la prospérité, des lâches s’y reposent et seront toujours prêts à lui jeter des pierres dès qu’ils s’approchera.

Très cher(e)s compatriotes, voilà où nous en sommes aujourd’hui.

Les meilleurs grimpeurs ont été dénichés, le chantier est prêt, mais si nous voulons que Mr Kouyaté et son équipe arrive au sommet de la montagne, afin de décrocher cette prospérité pour le peuple de Guinée, nous n’avons plus qu’à empêcher les lâches qui se cachent au sommet de jeter des pierres aux grimpeurs.

En quelque sorte, le seul espoir de voire l’équipe Kouyaté arrivée au bout du sommet sans qu’il n’y ait davantage de grèves répétitives et de répressions sanglantes, est d’assurer, non pas un partage, mais plutôt, une séparation bien claire des pouvoirs en Guinée.

C’est à ce niveau que, au nom de la jeunesse et de la société civile guinéenne, nous appelons à la mobilisation nationale et à l’union sacrée : l’Armée Nationale, le futur Gouvernement de large ouverture, l’Opposition Politique et la Société Civile (y compris les syndicats). Ceci afin de s’inscrire dès maintenant pour une transition négociée permettant :

1. D’assurer une certaine stabilité pouvant permettre le démarrage des reformes économiques et sociales nécessaires à la création de richesse en Guinée ;
2. D’établir un calendrier pour une séparation progressives des pouvoirs en Guinée ;
3. D’établir un calendrier pour un retrait progressif de l’armée du pouvoir pour l’horizon 2010;

1-Assurer une stabilité nécessaire pour engager les reformes

Il faut tout d’abord signaler que un gouvernement de large ouverture ne veut en aucun cas dire gouvernement de figuration, mais plutôt un gouvernement de technocrates capables de tenir leurs objectifs ;

Puis, il serait très important qu’il y ai un accord de stabilité entre gouvernement et syndicats pour une période allant de 6 à 12 mois, afin de permettre à l’équipe gouvernementale d’établir un tableau de bord suffisamment parlant pour suivre l’évolution des différents indicateurs macroéconomiques ;

Et enfin, il faudrait que la fiche de mission du super ministre puisse être valable dès le premier jour de la formation de son cabinet ; pour cela, au lieu de rendre compte au chef de l’Etat, le super ministre, au nom du chef de l’Etat, devra rendre compte à l’Assemblée Nationale comme dans toute démocratie moderne.

A ce niveau, il serait important que les syndicats et la société civile prennent leurs distances quant à la formation du gouvernement de large ouverture.

2-Établir un calendrier pour une séparation des pouvoirs

Ceci ne sera possible qu’en restaurant les institutions de l’Etat, notamment l’Assemblée Nationale et la Cour Suprême ; c’est justement dans cette optique que les législatives de 2007 doivent s’inscrire.

Quant à ces élections législatives de 2007, toutes les dispositions devront être prises pour que le gouvernement, dont Mr Kouyaté sera en charge, puisse absolument respecter les engagements conclu lors du Dialogue Politique d’août 2006 (CENI – Recensement). C’est à ce niveau que devront intervenir les partis politiques car ils ont déjà un acquis favorable sur ce point.

Ceci amène les syndicats et toute la société civile à soutenir et à collaborer étroitement avec l’opposition politique afin que le recensement et la CENI puissent voire le jour en vue des législatives de 2007. Tout en espérant, bien sûre, que les politiques eux-mêmes donnent l’exemple d’une union sacrée exemplaire.

Il serait important de signaler que seules ces élections législatives peuvent être une garantie sûre pour consolider et honorer la mémoire de nos frères et sœurs, car il faudrait, encore une fois, faire très attention entre « partage de pouvoir et séparation des pouvoirs ».

Quelques soit l’appellation du gouvernement qui sera mené par Mr Kouyaté, il sera un gouvernement au nom de l’homme le plus décrié du pays (le Général Lansana Conté et l’Armée).

Ainsi, il est nécessaire pour les syndicats et toute la société civile guinéenne d’observer une certaine distance par rapport à ce gouvernement qui, lui-même, même s’il bénéficie d’une certaine assise populaire, sera sanctionné à défaut de respect de ses engagements.

Et la seule institution légitime qui pourra faciliter la tâche ou sanctionner ce gouvernement nommé par le Général Lansana Conté, n’est autre que l’Assemblée Nationale car, comme l’affirmait Saint-Just : « Les institutions sont la garantie du gouvernement d'un peuple libre contre la corruption des moeurs, et la garantie du peuple et du citoyen contre la corruption du gouvernement ».

C’est justement à ce niveau qu’il faut distinguer la subtile limite des syndicats, car si les syndicats se substituent à l’Assemblée Nationale, ce sont les grèves et les répressions qui seront coutume dans nos républiques présentes et futures, et l’expérience à toujours prouvé que ce genre de coutumes ne feront que consolider la violation des droits humains et favoriser une certaine rigidité aux reformes.

Donc ces législatives de 2007, c’est le moment et l’occasion de, non seulement, traduire l’insurrection populaire en une sanction électorale contre le PUP ; mais aussi, ce sera l’occasion de réconcilier les populations avec ses institutions républicaines, tout en lui montrant qu’il est possible et plus efficace de changer les choses et de conquérir ses droits par le scrutin.

Ainsi, toute la société civile guinéenne (y compris les syndicats) doit appuyer et soutenir acharnement les partis politiques, signataires de la Concertation Nationale de mars 2006, dans la lutte des élections législatives de 2007 : « Le Recensement, la CENI et la Transparence doivent être les mots d’ordre de tous et de chacun dès aujourd’hui ».

Si il faut crever, c’est pour la justice et pour une séparation des pouvoirs, à présent il est l’heure pour le peuple de Guinée de disposer de son institution la plus symbolique et la représentative. Raison pour laquelle, la future Assemblée Nationale devra avoir comme président une personnalité civile et apolitique, pour cette période de transition négociée.

C’est seulement après des élections législatives réussies qu’il sera question de réviser les rapports entres l’exécutif, le législatif et le judiciaire de façon à aboutir à une Troisième République Participative qui permettra au peuple de suivre, contrôler et sanctionner sans effusion de sang, si nécessaire, l’action gouvernementale de façon à assurer une stabilité politique quasi-permanente, gage de tout développement durable sur nos terre.

3-Etablir un calendrier pour un retrait progressif de l’armée en vue l’horizon 2010

Voilà la principale cause de tous les problèmes de la Guinée d’aujourd’hui : « l’Armée et son obstination du pouvoir ».

Bien entendu, lorsqu’on parle de reformes économiques et sociales ou de séparation de pouvoir en Guinée, cela indispose énormément cette armée détentrice qui, quant à elle se trouve toujours dans cette logique archaïque de népotisme et de totalitarisme.

Cependant, après les évènements de ces derniers mois, elle est bien consciente qu’elle joue sa toute dernière carte car, l’état de siège est vraiment sa toute dernière arme. John Fitzgerald Kennedy lui-même affirmait : « A vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes ».

Raison pour laquelle, l’Armée a intérêt à s’assoire sur la table de négociation pour discuter clairement de son retrait total de la gestion de la chose publique.

Une chose reste certaine, quelques soit la situation, elle sera appelée à comparaître devant la justice guinéenne pour les crimes perpétrés contre le peuple de Guinée, ceci, parce que « Toute faute impunie engendre une progéniture de fautes » (Herbert Spencer).

C’est à ces moments précis que les concepts tels que « Amnistie » ont toute leur importance. Il faudrait que l’Armée coupable sache que l’amnistie ne sera valable qu’en acceptant un retrait progressif et négocié pour l’horizon 2010.

Vue que nous aurons opté pour la justice, alors il faut bien que la Société Civile, les Syndicats instigateurs, Mr Kouyaté et les Politiques osent dire à haute voix en face de cette armée coupable que : « JUSTICE SERA FAITE ».

Ceci étant, nous sommes entièrement conscient qu’il est très difficile, pour toutes classes sociales, de perdre un ordre socioéconomique qui lui est favorable depuis un quart de siècle. De plus, il serait utopique de croire que la Guinée peut avancer sans son armée. « Quant il faut évoluer et reformer, c’est tout la nation, sans exception, qui doit serrer le ceinture ».

C’est en connaissance de causes que nous appelons aussi l’armée guinéenne à se « reformer et à se moderniser »

o Au lieu de nourrir des ambitions d’une armée mercenaire, répressive et totalitaire : Pourquoi ne pas avoir des ambitions d’une armée moderne, démocratique, forte et présente sur tous les fronts où la liberté et la paix sont menacées ?
o Au lieu de continuer à grever les ressources nécessaires pour le développement de la Guinée : Pourquoi ne pas gérer efficacement un budget et exploiter efficacement des secteurs qui lui seront alloués (Agriculture, les grands travaux, …) ?
o Au lieu de s’opposer à l’épanouissement et à la liberté de ses propres parents : Pourquoi pas respecter la séparation des pouvoirs, être apolitique et garante de la sécurité et de l’intégrité territoriale du pays.

Ainsi, en échange de sa modernisation et de son retrait pour l’horizon 2010, il faut proposer à l’Armée guinéenne : « l’exploitation partielle de certains secteurs biens définis (comme l’agriculture où ils ont déjà un atout) et la participation aux grands travaux de reconstruction du pays »; ceci étant, la justice, elle, aura inéluctablement lieu.

Guinéennes et guinéens, société civile guinéenne, chers syndicats et politiques, il serait très important qu’on sache, tous, qu’il est impossible de construire une nation forte sur des choix mous et intéressés.

Le choix de la Justice comme chevale de bataille est mon choix et c’est le choix de toutes ces populations guinéennes qui vivent dans les ghettos, dans les campagnes et dans l’obscurantismes ; C’est le choix de ces millions de pauvres guinéennes et guinéens qui viennent de s’exprimer à haute, très haute voix ; c’est le choix de tous les ces millions de pauvres guinéennes et guinéens qui savent ce qu’ils veulent et ce qui leur manque, mais qui n’ont aucune idée de comment y arriver.

« Nous ne prétendons aucunement détenir la vérité ou la solution, mais simplement nous incitons tous à garder une certaine attitude prudente en toute chose, en ne concluant pas à la hâte … »

Cher(e)s compatriotes, retroussons nos manches et filons vers la lutte pour le Recensement, pour la CENI, pour les Bulletins de vote et pour la Transparence : A nous notre Assemblée Nationale !

Objectif : un taux de participation d’au moins 95% lors des prochaines législatives.

« C’est souvent la solution écartée qui aurait été la bonne » Edouard Michelin

« Ah ! La faim ! La faim ! Ce mot-là, ou plutôt cette chose-là, a fait les révolutions ; elle en fera d’autres ! » Gustave Flaubert

« Les masses sont les véritables héros » Mao Tsé-Toung

« Que dites-vous ?... c’est inutile ?... je le sais ! Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès ! Non ! Non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile ! » Edmond Rostand

« La loi du juste avenir se trouve dans les consciences solitaires et libres et ne se trouve nulle part ailleurs » Emile-Auguste Chartier

« L’Homme des droits de l’Homme reste un soldat inconnu » Pierre Mertens

« Vive la voix de la jeunesse guinéenne, vive la société civile, vive l’union sacrée, pour que vive une Troisième République Guinéenne »

 
Vendredi 09 mars 2007
 
Mamadou Oury Diallo
Contact: chiccodiallo@yahoo.fr
Membre de l'Equipe d’Analyse et de Réflexion « Neoleadership »
Représentant de www.nlsguinee.com au Maroc

La bataille n’est pas encore gagnée, Conté nous invite à préparer la guerre.
Kaba Bachir 02/03/2007


Compatriotes,

Nous avons obtenu la nomination de M. Kouyaté Lansana, contre Eugène Camara. Mais le processus qui a conduit à sa nomination, au prix des centaines de morts et de blessés, était-il une simple question de personnage entre lui et Eugène ou une question pour un idéal de rompre avec le passé ? Que voulons-nous ?

UN PREMIER DES MINISTRES OU UN PREMIER MINISTRE, CHEF DE GOUVERNEMENT ?

M. Kouyaté à t-il prit connaissance du Mémorandum que Lansana Conté a signé ? A-il réellement compris le sens de tous les points ?

Nous posons cette question, parce que nous venons de lire le discours de nomination dicté à Lansana Conté. Si vous lisez entre les lignes, vous vous rendrez compte que ce discours ne correspond pas au contrat signé. Le vocabulaire de ce discours est en conflit avec l’Esprit et la Lettre de ce qui a été signé. RESTONS MOBILISES.


En préambule, Lansana Conte dit :

« Monsieur le Premier ministre,

En vertu des dispositions de l'article 39 de la Loi Fondamentale, j'ai décidé de vous porter ma confiance en vous nommant Premier Ministre pour mener en profondeur des réformes dans notre pays et coordonner l'action gouvernementale.

LA PARTIE:

« CHEF DU GOUVERNEMENT EST EXPRESSEMENT OUBLIE «. Premier ministre et coordonner l’action du Gouvernement, ça c’est exactement ce qu’avait été dit à M. François Fall Lonceny. C’est pas ce que nous voulons, c’est pas ce que nous avions demandé, c’est pas ce qui a été signé.

Et nous n’en voulons pas.

Nous avions eu quatre premiers des Ministres et Un Super Premier des Ministres ça n’a pas marché. Nous n’en voulons plus. Il nous faut un PREMIER MINISTRE.

UN PREMIER MINISTRE CHEF DU GOUVERNEMENT AVEC TOUS LES POUVOIRS. C’EST POURQUOI 167 GUINÉENS SONT MORTS. (EN FAIT ILS SONT MORTS POUR LE DÉPART DE LANSANA CONTE ).

Compatriotes, chers frères et sœurs, il faut rester mobiliser. Ri

en n’est encore gagné. Au contraire nous sommes au début de toutes les batailles. Par ce discours bidon bourré d’attrapes nigauds, CONTE NOUS DÉCLARE LA GUERRE. PRÉPARONS NOUS A RELEVER LE DÉFI.

Nous demandons à tous les compatriotes de relire sereinement son discours . Vous constaterez aussi que sur les sites Informatiques des Agents de la RTG, on a pris le soin de scracher toute référence à l’armée. Alors que selon ce qui a été signé il est clairement stipulé : Le Premier Ministre nomme les CADRES CIVILS ET MILITAIRES.

Patriotes guinéens, beaucoup d’entre vous demandent de supporter M. Lansana Kouyaté. Nous aurions fait la même chose, si VOTRE Président ne s’appelait pas Lansana Conte. Pour le moment nous réservons tout soutien jusqu’à la clarification nécessaire. Ceux qui croient nous faire avaler les langues de bois de Laurent Gbagbo se trompent. La Guinée n’est pas la Côte d’Ivoire et nous avons la chance d’appartenir et de connaître les deux pays. Il serait difficile de dupliquer la politique abidjanaise en Guinée.

Notre soutien dépendra de Mr.Lansana Kouyaté lui-même.
Ça serait à lui de choisir d’être le PREMIER DES MINISTRES de son Président, ou d’être le PREMIER MINISTRE, CHEF DE GOUVERNEMENT DU PEUPLE, sous un Président à la RETRAITE POLITIQUE. Ce sont les deux cas possibles.

S’il accepte d’être le Premier des Ministres des militaires, dans ce cas, nous prendrons toutes nos responsabilités : NOUS LE DEPOSERONS DANS LA RUE. C’est la Rue qui l’a imposé, la Rue est capable de le déposer.

Si au contraire, il choisit d’être le Premier Ministre du Peuple, chef du Gouvernement, nous l’accompagnerons dans toutes ses batailles pour la reconstruction nationale sans réserve. Il appartient donc à M. Kouyate de choisir son camp. Et notre collaboration dépendra de ce choix. Nous ne lui donnerons pas de chèque en blanc.

LE DISCOURS DE LANSANA CONTE EST UNE DÉCLARATION DE GUERRE. NOUS SOMMES PRETS A RELEVER LE DEFI. NOUS VOULONS UN PREMIER MINISTRE CHEF DE GOUVERNEMENT, RIEN DE MOINS et beaucoup plus ! Il n’y aura pas de Secrétaire Général à la Présidence !

Compatriotes, restons mobilisés et vigilants. N’accordons de soutien total à personne tant que nous n’aurons rien sur la table. Notre soutien doit se mériter.

Nous avions fait notre part de témoignage, en choisissant M. Kouyaté sur 9 millions de Guinéens. C’est à lui de prouver qu’il mérite cette confiance. Pas nous. A notre avis cela doit commencer par la nomination des membres du Gouvernement.

NOUS NE VOULONS AUCUN HOMME OU AUCUNE FEMME QUI A DÉJÀ SERVIT LANSANA CONTE. ANCIENS OU NOUVEAUX. Plus grave ça serait une provocation.

Avec Aboubacar Yacine Diallo , Keira Ibrahima ,Solano Moussa , René Gomez , Michel Kamano , Aboubacar sompare ,Kiridi Bangoura , dans le nouveau Gouvernement nous déclencherons l’Intifada .

La Guinée ne manque pas de cadres à l’intérieur comme à l’extérieur dans tous les domaines. Il dépend donc de vous M. Kouyaté de prendre vos responsabilités. En attendant la nomination des membres du Nouveau Gouvernement, nous réservons notre soutien. Seulement rappelez –vous :

La rue qui vous a imposé, est capable de vous déposer.

SI Vous êtes Premier Ministre, chef du Gouvernement, nous vous supporterons dans toutes vos entreprises et batailles à venir, ET si au contraire vous êtes premier des ministres de Lansana Conté, dans ce cas NOUS VOUS DÉPOSERONS DANS LA RUE QUI VOUS A IMPOSE. LA BALLE EST DANS VOTRE CAMP Lansana Conte peut ce qu’il veut. Les jeux de mots d’un illettré n’arrêteront pas la marche du Peuple.

Vous êtes le chef du Gouvernement. C’est à prendre ou à laisser.

Chers compatriotes, ce discours ne fait référence à aucune reforme politique.

Ils veulent nous convaincre que nous n’avons que des problèmes économiques.

Non, absolument non ! Nous avons une très profonde crise politique dont les conséquences sont économiques et sociales. La Première tâche de ce gouvernement devrait obligatoirement être :

La Redéfinition des Institutions de la République.

La Révision de la Constitution,

La séparation des Pouvoirs

L’élaboration d’un calendrier électoral

La création d’une commission indépendante pour les élections.

Sans reforme politique ces mesures ne pourront pas être prises.

Sans reforme politique et la séparation des Pouvoirs, on ne pourra pas changer et moderniser l’Administration. La Justice ne pourra pas faire son travail.

Sans reforme politique et Institutionnelle, il ne pourrait pas y avoir d’ETAT DE DROIT.

A partir du moment où le Peuple dans son ensemble a préféré un Premier Ministre chef du Gouvernement à la place de l’ARTICLE 34, la Constitution est morte.

Elle doit être obligatoirement reconstruite. Parce que par ce geste, le Peuple refuse de reconnaître la Constitution telle qu’elle est et ne veut pas de ceux qui l’incarne.

Nous reviendrons sur tous les thèmes et l’analyse complète du discours de Lansana Conte, quand nous aurons pris connaissance des prérogatives réelles et les membres du nouveau Gouvernement. Pour le moment Vigilance et mobilisation .

N’OUBLIONS PAS QUE CEUX QUI ONT ÉCRIT CE DISCOURS POUR LANSANA CONTE , SONT CEUX QUI ONT FOUTU LE PAYS EN AIR .
La lutte continue.
Ben Daouda Touré
2007-03-02 00:18:05

Enquête sur les évènements de la grève: le barreau de Guinée décline l'offre de Alsény Réné Gomez.
 
Conseil de l'ordre des avocats de Guinée exige une commission d'enquête internationale à la place de la Commission de supervision et de suivi des enquêtes institués par le ministère de la Justice garde des Sceaux,.

Cette position du barreau guinéen a été rendue publique cet après-midi lors d'un point de presse animé par le secrétaire général du conseil de l'ordre des avocats de Guinée, Maître Dina Sampil, en compagnie de ses confrères Maître Sékou Koundiano et Maître Amara Bangoura.

"Pour plus d'efficacité et plus de crédibilité, le Conseil croit que cette enquête devrait associer des experts internationaux aux cadres guinéens" a dit Maître Dinah Sampil.

En conséquence, le Conseil, dans une lettre-réponse adressée au ministre de la Justice dont nous détenons copie, "a refusé la demande du ministre de désigner un représentant du barreau au sein de la commission de supervision et de suivi des enquêtes..."

Dans cette lettre-réponse, les avocats affirment ignorer l'identité de celui qui diligente l'enquête à laquelle ils sont appelés à prendre part.

Néanmoins, ils espèrent que "ce ne sont pas les services de police ou de gendarmerie qui ont perpétré ces crimes qui vont diligenter les enquêtes."

Les avocats ajoutent avec espoir toujours que ces enquêtes dont il est question ne s'attarderont pas sur des cas de casse, de bris de glace qui ne sont que des délits mineurs mais sur les meurtres et les assassinats délibérément perpétrés par les forces de l'ordre et qui constituent des crimes contre l'humanité.

Le conseil conclut qu'il ne peut être un faire-valoir dans une parodie de justice.

Par ailleurs, les avocats ont réitéré leur soutien et leur totale solidarité à toutes les demandes de l'intersyndicale CNTG-USTG, qui prévoit aussi de se constituer partie civile devant le tribunal de Première instance à l'encontre des auteurs des tueries du 22 janvier.

A rappeler qu'en raison de l'attitude critiquable du procureur près la Cour d'appel et celui du tribunal de Première instance de Kaloum, les avocats menacent de ne plus assister aux audiences à partir du 12 février, et ce jusqu'au départ de ces derniers.

Pour en revenir à l'exigence d'une commission d'enquête internationale, il faut noter que ce n'est pas la première fois qu'elle est souhaitée : l'ambassadeur de la République fédérale d'Allemagne en Guinée en avait fait la suggestion lors de la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères Mamadi Condé et les diplomates accrédités en Guinée.
 
Goba Saouoromou Kovana
Guinée, Conakry
224-64 24 27 53

Le peuple veut un gouvernement de transition en Guinée!  

Il est à constater qu´à Conakry comme dans le reste du pays, la grève lancée par l'Inter-syndicale a été respecter et organisée. Le mouvement populaire lancé par les forces vives du pays continue son cours. Durant les 23 ans de règne sans partage basé sur la dictature, la corruption, l'intimidation et surtout les fausses promesses, les Guinéens ont appris à connaître leur régime.

Un régime caractérisé par des faiblesses liées à la maîtrise de l’inflation, la corruption, le nom respect des lois en place; avec la dépréciation du franc guinéen à un rythme effréné. Les guinéens ne doivent plus accepter une vie de misère dans un pays très riche en ressources minières seulement au profit de la famille présidentielle et ses acolytes. Je pense qu'il est temps de finir avec un régime qui n'a jamais connu le progrès, le décollage économique.

Aujourd'hui notre pays est dirigé par des criminels sur tous les plans; cela s'explique par l'implication de Mr Sylla chef du patronat et de Fodé Soumah l'Ex ministre de la jeunesse..., tous deus membres permanents du PUP et de la mouvance présidentielle. En accord avec le chef des criminels économiques qui est le chef de l´État, ná jamais voulu qu'un jugement juste soit fait entre le peuple et ses amis qui se sont servis de la banque centrale pour se faire des millions en Euros et Dollars. Bien que les deux hommes soient des amis intimes de Conté, il reste des voleurs du peuple de Guinée. Et la chute de régime Conté suscitera à leur arrestation et bien tant d'autres.

Pour le président de la république, malade de tout son corps depuis des années, doit faire une preuve de bonne mentalité démocratique et de bon citoyen pour libérer le pays de sa mauvaise politique; il doit savoir que la cause principale de cette situation dans le pays est liée à la mauvaise gouvernance, à la corruption qui est devenue endémique. Le pillage des ressources financières et minières du pays est érigé en mode de gestion. Le Gouvernement de la république fonctionne dans une incohérence totale qui se traduit par des prises de décision allant en défaveur du peuple.

Le pays s’enfonce comme toujours vers une crise économique, politique et sociale sans précédent. Notre économie nationale est confrontée à une grave crise structurelle caractérisée par une inflation galopante, la réduction dramatique du pouvoir d’achat des populations qui joue très fort sur les travailleurs. Le constat est clair aux yeux des Guinéens, les services sociaux de base, notamment l’éducation et la santé se dégradent de façon accélérée ou parfois n'existent même pas. Pour l’approvisionnement en eaux et en électricité, le peuple ne pense plus a ce facteur car pour le moment, l'essentiel est de trouver de quoi à nourrir leurs familles.

Pour ce faire, je demande au président de la république absent de poste depuis plusieurs années, de savoir que le destin de la guinée de ne pas voir ce pays sombrer dans la guerre civile se trouve dans ses mains.

Pour éviter ce genre de situation comme dans d'autres pays de la sous-région, il doit accepter les propositions de transition faites par la société civile et les chefs religieux basées sur:

1. La dissolution du Gouvernement et la désignation d’un Premier Ministre investi des pleins pouvoirs pour former un gouvernement d’Union Nationale conformément à la déclaration politique de la concertation Nationale des forces vives de Guinée.

• Ce Gouvernement sera composé d’éléments issus de toutes les forces vives de la nation (Partis Politiques, Société Civile et les Forces armées) et comprendra au moins 30 pour cent de femmes. Le choix de la personnalité qui jouera le rôle de premier ministre devra respecter les critères suivants : n’avoir jamais trempé dans les scandales de malversation qui ont émaillé la période de la deuxième République, bénéficier d’une crédibilité auprès des Guinéens de l’intérieur et de l’extérieur, avoir une parfaite vision des problèmes nationaux et internationaux.

• Ce gouvernement aura pour mandat la mise en place d’un programme de restructuration de l’Administration et de relance de l’économie nationale, notamment: le rétablissement du rôle et des fonctions de la Banque Centrale , la réorganisation de la gestion des finances publiques, la relance des engagements nécessaires à l’atteinte du point d’achèvement pour la remise de la dette dans le cadre du programme PPTE ; le lancement d’un programme urgent d’approvisionnement des villes principales en eau, en électricité et en télécommunications.

2. La création d’un Conseil National de la République faisant fonction de parlement composé de représentants des partis politiques, de la société civile et des forces armées. Dès son investiture, il s’attellera en concertation avec le Gouvernement à l’animation d’un processus de dialogue social sans exclusive. En outre, ces deux institutions procéderont à la mise en place d’une Cour Constitutionnelle, d’une Cour de Cassation, d’une Commission Nationale Electorale Indépendante et d’un Conseil National de la Communication. Elles procèderont à la révision de la constitution et sa soumission au peuple pour adoption par référendum.

3. L’instauration d’une période de transition de 18 mois au plus au terme de laquelle seront organisées des élections générales.

Le respect de ces propositions mettra fin au calvaire du peuple.

Allemagne, le 14 Janvier 2007

Par Mr Mamadou Oury Barry
Rédacteur Ecrg/ Allemagne
Mail: redaction_ecrg@yahoo.fr
mdoury76@hotmail.com


©1997-2007 Guinéeneews. Tous droits reservésLa société civile et les chefs religieux remettent une proposition à la Première dame pour une transition apaisée en Guinée.
 
Hier mardi 9 janvier, les chefs religieux, Elhadj Mamadou Saliou Camara et Elhadj Abdoulaye Bah respectivement 2ème et 3ème imam de la Grande Mosquée Fayçal de Conakry, Elhadj Ibrahima Bah premier Imam étant absent pour le pélérinage, Monseigneur Gomez de l’Eglise Protestante, Monseigneur Vincent Koulibaly, Archevêque de Conakry; et les membres de la société civile, le coordonnateur de la coordination de la Société Civile Ben Sekou Sylla, le porte parole de la coordination de la société civile Ibrahima Nabi Diakité, Elhadj Boubacar Diallo de l'organisation Imam Malick, Mme Sy Mariama Diallo, membre de la coordination de l'Alliance citoyenne et le représentant des retraités le Professeur Djibril Tamsir Niane, ont remis un document officiel de sortie de crise à la Première dame de la République Mme Henriette Conté.

Selon les sources militaires, la première dame était entourée de trois généraux des Forces armées de Guinée, le Général Kerfala Camara, chef d’Etat major de l’armée, le Général Arafan Camara, son adjoint et du Général Kandet Oumar Touré, chef de cabinet du ministère de la Défense nationale. Ce document dont Guinéenews© vous livre en exclusivité doit être transmis au président Conté sous les bons soins de la Première dame pour une sortie de crise dans la quiétude en République de Guinée. Exclusif!

<< En ce début d’année 2007, la Guinée se trouve dans une période critique de son histoire. Le pays s’enfonce inexorablement dans une crise économique, politique et sociale sans précédent. L’économie nationale est confrontée ä une grave crise structurelle caractérisée par une inflation galopante et son principal corollaire, la réduction dramatique du pouvoir d’achat des populations. Parallèlement, les services sociaux de base, notamment l’éducation et la santé se dégradent de façon accélérée. Les ruptures constantes d’approvisionnement en eau et en électricité imposent des privations considérables aux guinéens.

La principale cause de cette situation est la mal gouvernance. La corruption est devenue endémique. Le pillage des ressources financières et minières du pays est érigé en mode de gestion. Le Gouvernement de la république fonctionne dans une incohérence totale qui se traduit par des prises de décision intempestives, incohérentes et contradictoires. Visiblement, la maladie du Chef de l’état ne lui permet plus de diriger le pays comme l’illustre la valse des décrets d’avril et décembre 2006.

L’état s’enfonce dans une situation de déliquescence

Dans ce contexte difficile marqué par des institutions républicaines muselées et rendues obsolètes (Assemblée Nationale, Cours Suprême, Conseil Economique et Social) ; une classe politique affaiblie par la répression administrative et policière et par une fragmentation à tendance ethnocentrique, les partis politiques sont jusqu’à présent dans l’incapacité de coordonner leurs efforts pour proposer à la nation une alternative.

Face à cette impasse, les organisations de la société civile ont commencé à s’organiser pour revendiquer et réclamer un changement. Rappelons :

1. En Février et Juin 2006, les Syndicats ont lancé des grèves générales qui ont touché l’ensemble du pays et paralysé les activités pendant plusieurs jours. Dans plusieurs préfectures du pays, les populations se sont soulevées contre l’absence d’infrastructures et de services.

2. A l’initiative des organisations de la société civile, une consultation sans précédent a eu lieu en mars 2006 avec l’administration et les parties politiques.

En tout état de cause, la société civile soutient la mise en place d’une transition apaisée fondée sur l’adhésion de toutes les forces vives du pays garantes d’une paix civile durable.

Elle dénonce l’ingérence du Chef de l’Etat dans les affaires judiciaires pour la libération illégale des citoyens en conflit avec la loi

Le 28 décembre 2006, le Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinée a publié une nouvelle déclaration invitant l’ensemble des citoyens à une série d’actions parmi lesquelles une grande prière publique et pacifique pour un changement apaisé à partir du 15 janvier 2007 sur l’ensemble du territoire national.

Le 2 janvier 2007, l’inter centrale syndicale CNTG-USTG décide du déclenchement d’une grève générale et illimitée sur toute l’étendue du territoire national, à compter du 10 janvier 2007 jusqu’au rétablissement de l’ordre républicain.

Suite à ces deux mots d’ordre, le Gouvernement en place répond par des tergiversations confirmant ainsi son incapacité à initier des actions tendant à faire face aux préoccupations des guinéens.

Il devient inéluctable que des changements doivent être urgemment opérés dans la Gouvernance du pays. Pour faciliter ces changements auxquels aspire l’ensemble des Guinéennes et des Guinéens dans la paix, la société civile propose ce qui suit :

1. La dissolution du Gouvernement et la désignation d’un Premier Ministre investi des pleins pouvoirs pour former un gouvernement d’Union Nationale conformément à la déclaration politique de la concertation Nationale des forces vives de Guinée.

• Ce Gouvernement sera composé d’éléments issus de toutes les forces vives de la nation (Partis Politiques, Société Civile et les Forces armées) et comprendra au moins 30 pour cent de femmes. Le choix de la personnalité qui jouera le rôle de premier ministre devra respecter les critères suivants : n’avoir jamais trempé dans les scandales de malversation qui ont émaillé la période de la deuxième République, bénéficier d’une crédibilité auprès des Guinéens de l’intérieur et de l’extérieur, avoir une parfaite vision des problèmes nationaux et internationaux.

• Ce gouvernement aura pour mandat la mise en place d’un programme de restructuration de l’Administration et de relance de l’économie nationale, notamment: le rétablissement du rôle et des fonctions de la Banque Centrale , la réorganisation de la gestion des finances publiques, la relance des engagements nécessaires à l’atteinte du point d’achèvement pour la remise de la dette dans le cadre du programme PPTE ; le lancement d’un programme urgent d’approvisionnement des villes principales en eau, en électricité et en télécommunications.

2. La création d’un Conseil National de la République faisant fonction de parlement composé de représentants des partis politiques, de la société civile et des forces armées. Dès son investiture, il s’attellera en concertation avec le Gouvernement à l’animation d’un processus de dialogue social sans exclusive. En outre, ces deux institutions procéderont à la mise en place d’une Cour Constitutionnelle, d’une Cour de Cassation, d’une Commission Nationale Electorale Indépendante et d’un Conseil National de la Communication. Elles procèderont à la révision de la constitution et sa soumission au peuple pour adoption par référendum.

3. L’instauration d’une période de transition de 18 mois au plus au terme de laquelle seront organisées des élections générales.

4. Les membres des institutions de la transition ne seront pas autorisés à se présenter aux élections nationales >>.

La société civile lance un appel au Président de la République pour qu’il saisisse cette occasion à fin d’arrêter l’hémorragie et éviter le chaos à la nation.


De source proche de la société civile, au moment où nous publions cette dépêche, un communiqué de presse étayant le compte rendu de la rencontre qui a eu lieu entre la Première dame et les personnalités mentionnées ci-dessus serait en cours de rédaction pour une large diffusion.

Par ailleurs, selon le conseil national des organisations de la société civile (le mouvement BAKHA), une prière publique pour un changement apaisé en République de Guinée regroupant toutes les confessions religieuses de la Guinée est prévue le lundi 15 janvier sur l’esplanade du palais du peuple à Conakry. Mais de source proche de la présidence, Guinéenews© a appris que la Première dame Henriette Conté ne semble pas être favorable à l’organisation de cette prière publique.

A suivre...
le, 10 janvier 2007
Compte-rendu de la réunion de l'Union des Forces Vives (UFV)
Tamsirnews.com 26/12/2006


Date : 02 décembre 2006
Lieu : Maison des associations, avenue de Daumesnil, 75012 Paris , salle mise à disposition par Ismaël Bah, président de la Fédération des associations africaines et guinéennes de France (Faagf)
Début : 15H 35mn
Fin : 18H

Partis politiques représentés : Ufr, Ufd, Rpg et Ufdg ; Upr excusé
Société civile : Club Dlg (Demain la Guinée), Centre d'études pour la culture et la tradition Peulh (Cedtp), Faagf et Actions médico-sociales de Guinée Conakry (Ams).
Président de séance : El hadj Lassana Aïdara (Rpg) proposé par Boubacar Sadio Baldé (Ufr).
Secrétaire de séance : Nabbie Ibrahim « Baby » Soumah (Club-Dlg)
L'Union des Forces Vives (Ufv) est le correspondant en France du comité paritaire national regroupant des partis politiques et la société civile en Guinée depuis mars 2006.

Auto présentation des participants et prise de parole de 5 minutes par organisme.

Lecture du compte-rendu de la réunion du 21 novembre 2006 par Aboubacar Fofana, président du Club DLG, qui s'est interrogé sur la nuance entre le bureau provisoire et le comité provisoire évoquée dans deux communiqués de l'UFV. Il a évoqué le cas de l'UPR dont l'absence et la position sont parues ambiguës pour certains, a demandé de sérier les problèmes et présenté les caractéristiques du Club-DLG comme lieu de rencontres et de débats ; il a enfin indiqué les critères qui lui paraissent prévaloir pour la Guinée : la bonne gouvernance, associer la société civile, des élections transparentes et équitables, une alternance par la voie des urnes.

Après avoir souhaité la bienvenue à l'assistance en tant que hôte et excusé l'absence de Ismaël BAH son président, Thierno Larya Diallo (FAAGF) a souhaité que les partis taisent leurs différences, s'entendent sur des points précis, collaborent avec la société civile, travaillent sur les priorités pour le changement d'abord, trouvent un programme ensuite et, enfin, organisent des élections justes et équitables.

El hadj Lassana Aïdara (RPG) a été surpris du contenu du compte-rendu de l'UFV et a évoqué la question des « électrons libres » qui avait souvent pollué l'action unitaire ; pour la discipline, le respect de la signature au bas d'un texte et l'efficacité, l'appartenance des intervenants à une structure identifiée pour éviter notamment des blocages et des erreurs comme au temps du MORAD et du FRAD. Il a souligné la valeur de la contribution financière de la diaspora guinéenne pour soulager les souffrances des populations au pays. Il a préconisé l'unité dans la diversité avec un objectif commun : un changement, une alternance démocratique ; surmonter les divergences et travailler ensemble, d'autre part. Jean-Marie Doré ayant claqué la porte de la concertation, il a estimé que l'intéressé s'était mis lui-même de côté. Une fois qu'un parti a signé à Conakry, on doit respecter la discipline de parti partout. Son souci majeur est de faire un groupe d'études et de réflexion à Paris pour enrichir ce qui a été décidé en Guinée, en somme, un creuset d'idées.

Boubacar Sadio BALDE (UFR), après avoir excusé l'absence de Dr Bah Thierno, a fait part également de son opposition aux adhésions individuelles et a indiqué que depuis 1993 son parti avait proposé une alliance nationale .Il propose une rotation dans le temps (2 ou 3 mois) au niveau du premier secrétaire de l'UFV.

M. Baldé a ajouté que de son point de vue, l'Union des Forces vives est la solution pour arriver à une alternance démocratique en Guinée. Ce n'est pas une des solutions, c'est la solution. Et cette certitude il l'a exprimée avant les élections de Décembre 1993.

Abdoulaye-Baïlo DIALLO (UFDG) a souhaité qu'on évite toute ambiguïté sur l'appartenance des intervenants, qu'on soit tolérant sur la forme, qu'on surmonte sur le fonds des divergences : les partis pourront préserver leur propre stratégie tout en ayant en ligne de mire le changement, que seules les structures politiques et de la société civile ayant en commun la lutte pour un changement positif fassent partie de l'UFV. Il faut développer des idées novatrices et les proposer aux structures nationales en Guinée ; mettre un contenu précis aux principes démocratiques énoncés, par exemple sur l'indépendance de la Cour suprême, principe unanimement accepté, l'UFV doit être à même développer les conditions et modalités de cette indépendance. Pour la cohérence, les points d'accord au niveau national doivent se retrouver et se décliner au niveau local. Nous devons travailler dans l'unité mais il ne s'agit pas de fusion. Il a présenté et invité à la participation aux travaux l'association médico-sociale de Guinée (AMS), représentée par M. Fodé Kaba Soumah.

Nabbie Ibrahim « Baby » Soumah (Club DLG) a rappelé d'emblée la présence continue de DLG auprès des forces du changement, notamment au sein du MORAD contre la révision référendaire de la Loi fondamentale en novembre 2001 ; ensuite il s'est réjouit de la promesse du respect de la différence d'approche et de sensibilité de chacun au sein de l'UFV tout en ayant en ligne de mire l'alternance démocratique, a souhaité qu'on mette l'accent sur la contradiction principale qui est le changement sans oublier ses contours, son contenu, les propositions viables ; il a mis l'accent sur la cherté de la vie à Conakry en donnant comme exemple les soins de santé qui ne sont pas à la portée de tout le monde ; il s'est montré favorable à l'idée d'une base de travail proposée par El hadj Lassana Aïdara (RPG) à partir des travaux contenus dans une brochure « Un peuple face à son destin », ainsi que le refus de personne sans appartenance à une structure identifiée pour deux raisons majeurs : la représentativité et la responsabilité vis-à-vis de tiers ; il s'est interrogé sur l'absence de l'UPR à la réunion et sur sa volonté d'aller aux prochaines élections législatives de 2007 aux dires de certains dans la salle.

Vanfi Koné (RPG) s'est étonné de l'absence de l'UPR à cette réunion....
Il a indiqué que l'absence de ce parti ne doit pas nous empêcher de poursuivre nos travaux et qu'il nous faut laisser le temps à ce parti de prendre la décision de nous rejoindre ou non.

Baldé Boubacar (UFR) a expliqué suite à son entretien avec M. Bah Thierno Aliou qu'ils sont indisponibles suite à un séjour du Président de l'UPR au Benelux et en Allemagne ou ils doivent le rejoindre. Mais tout sera mis en oeuvre pour les re-contacter à temps pour la prochaine réunion.

Mamadou Dian Diallo (UFD) a mis d'emblée l'accent sur une lecture collective des conclusions de Conakry et des procès-verbaux pour éviter toute équivoque, tout malentendu ; il a demandé d'être clair sur les structures, les études et la communication à faire sur des thèmes propres ou suggérés par Conakry, sur la liaison organique ou non, sur l'indépendance ou non de la structure UFV à créer.

El hadj Amadou Oury Diallo (CECTP) a réclamé un texte de base, un document de base de la concertation démocratique et l'unité d'actions.

Fodé Kaba Soumah (AMS) a demandé un éclaircissement notamment sur le cas de l'UPR, a préconisé un travail en osmose, d'enrichir nos débats, de se concentrer dès le départ sur un programme sur lequel s'appuyer et la mise à disposition des textes diffusés à Conakry pour éviter toute équivoque ; il a estimé que le changement pour le seul changement serait un choix « aventureux » et que l'accent devrait être mis également sur la question des moyens financiers et matériels (e-mail, photocopie, salle,…).

Oumar Cissé (RPG) a souhaité la mise en place rapide de l'UFV pour ne pas perdre du temps, car on connaît déjà les objectifs clairs et précis depuis la concertation à Conakry.

Ousmane Baldet (UFD) a été d'accord avec l'esprit de la démarche unitaire entreprise pour l'UFV, mais a émis des réserves sur le cas de l'UPR qui n'aurait pas signé le texte final à Conakry et a rappelé l'opposition de son parti à un appel à l'armée pour le changement en Guinée. Il a estimé qu'il faut se soucier de ce qu'on peut faire pour que cela fonctionne bien, construire sur des bases claires, choisir les thèmes sur lesquels il y a consensus et travailler sur l'ensemble des textes.

Les participants à la réunion se sont mis d'accord sur l'ordre du jour suivant pour la prochaine réunion de l'UFV :
1. Les attributions du futur bureau exécutif de l'UFV.
2. La mise en place du futur bureau exécutif de l'UFV.
3. L'étude des documents de la concertation déjà publiés en Guinée.

Prise de notes et rédaction de Nabbie Ibrahim « Baby » Soumah (Club-DLG)

Compte rendu: Demain la Guinée: Les bavardages "Révolutionnaires" du Club!
 
lundi 11 décembre 2006    Aboubacar Somparé

Il ne fallait surtout pas rater les bavardages du club, Demain La Guinée, autour de l'écrit de Mme Dominique Bangoura: "Quelle transition politique pour la Guinée".

La mise en scène a eu lieu dans un coin caché de la rue Jean Nicot 75007 Paris, dans l'après-midi du 11 décembre 2006. Mohamed Tétémadi Bangoura et son épouse, Mme Dominique Bangoura, et l'anthropologue Moustapha Diop ont fait un parfait étalage de ce qui trottine dans leur tête.

André Levin, ancien ambassadeur de Paris à Conakry, Bernard Auger et Etienne Philippe des partisans de la prise du pouvoir par Aboubacar Somparé, président de l'Assemblée nationale, ne se sont pas montrés au rendez-vous.
Mohamed Tétémadi Bangoura ouvre le bal en jetant des fleurs à sa douce moitié. "Je profite de l'occasion pour féliciter mon épouse. Elle prouve qu'elle aime la Guinée mais en fait c'est son mari qu'elle aime". Un couple malin, non ? ça m'a rappelé étrangement ces dires de Nietzsche: "Ils veulent tous approcher le trône."

Plus loin Mohamed Bangoura Tétémadi, rien à voir avec notre internaute du nom de Mohamed Bangoura "Tatéma", martèle qu'à une époque de la Guinée "les Guinéens étaient fiers de bomber la poitrine" à Paris et partout ailleurs. Il laisse entendre qu'avec le régime actuel les Guinéens rentrent, maintenant, leur tête dans les épaules.

Un nostalgique du régime sanguinaire de Sékou Touré, très excité, applaudit à se rompre les poignets. Quelle bêtise ! Sans tomber dans une comparaison entre les deux régimes, il faut quand même avoir l'audace de reconnaître à Lansana Conté le mérite de dire qu'il n'a pas "peur des critiques".

Combien de Guinéens ont été assassinés dans leurs lits à Dakar pour avoir critiquer vertement la Révolution de Sékou Touré ?
N'y a-t-il pas aujourd'hui moins de risque de se faire enlever, kidnapper ou assassiner à Paris par le régime de Conté qu'au temps de Sékou Touré ?

Si Ibrahima Baba Kaké était de ce monde il allait témoigner. Non, Mohamed Bangoura Tétémadi, vous vous trompez gravement. Les familles de Diallo Telli, de Kaba 41, de Barry Diawadou, de Barry III, de Lofo Camara, de Camara Laye, de Kaman Diabi, du capitaine Koumbassa Aly, de l'inspecteur d'academie, de Djbril Tamsir Niane, de Dr Alpha Oumar Barry, de Aliou Dramé, de Abdoulaye Diallo dit Portos (le miraculé du Camp Boiro), Koumbassa Saliou, du lieutenant Boubacar Camara dit Mbeng, du commandant Cheik Keïta, de l'adjudant Namory Keïta, de Keïta Fodeba, de Karim Fofana (brillant ancien ministre des mines et de la Géologie), et bien d'autres familles émérites guinéennes n'étaient pas du tout "fiers de bomber la poitrine" dans le monde. Les internautes apprécieront eux aussi.

La maligne Mme Dominique Bangoura dit de façon espiègle que "les propositions faites" antérieurement par les autres cadres en bois et autres politicards Guinéens "sont de nature anticonstitutionnelle" parce qu'elles rejettent l'application à l'aveuglette de l'article 34.

Après un long monologue, elle soutient mordicus qu'il faut "procéder à la vacance du pouvoir". Comment ? Par une saisine de la Cour Suprême par le président de l'Assemblée nationale en proclamant la vacance du pouvoir. Il n'y a pas à ennuyer les internautes sur les autres propositions que Mme Dominique Bangoura a chantonnées. C'est de la vieille de la vieille. Rien d'original.

Le nommé Diop, le troisième malin du club, s'empare de la parole. Il s'adonne à une véritable opération de charme avant de défourailler : "L'opposition guinéenne n'est pas dans une position de prendre le pouvoir. Ils se disent tous républicains mais ils n'ont pas les mêmes idées..." Patati et patata. On lui arrache presque la parole pour passer à l'épreuve des questions-réponses. Jusque là tout se passe sans heurts dans le meilleur des clubs amis-amis possibles.

En écoutant les trois diseurs, on a bien eu l'impression qu'ils déroulent, insidieusement, astucieusement, le tapis rouge pour le président de l'Assemblée nationale, Aboubacar Somparé, afin qu'il assume l'intérim de la transition. Cela fait dresser les cheveux à l'auditoire.

Votre internaute, envoyé partial, s'égosie. "Je préfère un Conté grabataire, mourant, agonisant au pouvoir que de voir Aboubacar Somparé assumer un intérim présidentiel. Aboubacar Somparé, qui a toujours nié la pratique de la torture en Guinée, n'a pas le courage de saisir la Cour Suprême pour parler de vacance du pouvoir. Et puis Somparé a été parachuté à la tête de l'Assemblée nationale. Lui-même est illégitime..." Cela fait du boucan.

Il faut dire avec insistance que la Guinée ne sortirait pas de l'auberge si c'est Aboubacar Somparé que des louches s'activent à pousser à la tête de la magistrature suprême. Comme Lansana Conté, Aboubacar Somparé est de santé fragile. Il est malade. Ce ne sont pas les ressources humaines qui manquent à la Guinée pour dénicher un citoyen ou une citoyenne qui assumera la transition.

Par contre il faut annihiler tout risque de voir le retour des nostalgiques du régime totalitaire de Sékou Touré au pouvoir. Ils ne désespèrent pas. Ils sont aux aguets. Il faut empêcher vaille que vaille Ousmane Conté de succéder à son père. C'est une éventualité à ne pas écarter d'un revers de main. Rien n'est impossible dans une république bananière. Si on se laisse faire c'est le Quai d'Orsay, par l'entremise de certains compatriotes, qui dictera l'individu à parachuter à la magistrature suprême.

Le général de Gaule disait que "La France n'a pas d'amis. Elle a des intérêts." C'est pourquoi il faut rester vigilant. Le Quai d'Orsay passe souvent par des clubs de ce genre pour sonder les opinions.

Dans le corps à corps des opinions, le nommé Diop retrousse ses manches et s'oppose à ses contradicteurs qui refusent de se laisser mener par le bout du nez. Comme au cœur du marché de Madina à "Cona-cris", ça crie, ça tempête. Il n'a certainement pas apprécié qu'on ait conseillé à son Club d'aller proposer son affaire là au bled au lieu de se faire passer pour des thaumaturges des problèmes politiques guinéens à Paris.

Diop fait l'esprit en disant qu'il y a deux voies possibles pour passer à une transition: "la voie constitutionnelle et la voie non constitutionnelle."

Je vous assure que c'est ça toute leur trouvaille! Qui ignore ça ? Dites-moi qui ? Ah! Oui, ils prennent certainement les Guinéens pour des niais. Rien dans la cervelle. Heureusement que l'anthropologue a été inspiré de déclamer ses "maux" comme au théâtre pour ne pas lasser son auditoire. Il n'est pas d'accord avec nous. Nous ne sommes pas aussi d'accord avec lui.

Rachid Ndiaye, Rédacteur en chef adjoint de Africa International, qui a fait le déplacement, replace les choses dans leur contexte. Il fait observer au trio que partout dans le monde, la transition s'est faite et se fait toujours par une rupture.

Où est-ce qu'on a vu une transition se produire dans le respect de la constitution ? Hé ! M. Diop, ne nous citez surtout pas et pas du tout le cas du Sénégal entre Senghor et Abdou Diouf.

Or poursuit Rachid "Les Guinéens en Afrique, c'est le peuple qui pratique l'insularité politique. C'est-à-dire que les Guinéens partent du principe que chez eux ça ne ressemble à aucun autre pays au monde. Somparé dit qu'il faut comparer la Guinée à la Guinée. J'ai pu observer le même phénomène au Burundi : le syndrome IMANA. C'est-à-dire que les Burundais sont persuadés que le matin Dieu va à son travail et le soir il vient dormir chez eux. Le Guinéen est comme ça." Cette analyse détend un peu l'atmosphère.

S'agissant de l'opposition, Rachid N'diaye dit avoir trouvé les conférenciers "assez sévère vis à vis des partis politiques". Il leur a mis sous le nez des remarques piquantes. "Et vous avez remarqué tous le capital qu'on a accumulé par rapport à la naissance des partis politiques. Ce capital a été pratiquement confisqué à partir de 2000 lorsque la Guinée a été confrontée au premier phénomène de rébellion. Conté en a profité pour instaurer un Etat d'urgence dans lequel les partis politiques n'ont pas le droit de manifester, de faire aucune activité reconnue par la loi fondamentale. La Guinée c'est l'un des rares pays où les partis politiques n'ont pas accès aux médias d'Etat."

En ce qui concerne l'armée guinéenne, Rachid souligne qu'elle n'est pas différentes aux autres armées.

L'anthropologue sort de ses gongs. Il retrousse à nouveau ses manches et jette dans une empoignade avec son contradicteur. Il monopolise la parole. Il bavarde longtemps pour faire avaler des trucs à son auditoire. Mais c'est trop gros. Ça ne passe pas!

Grand de taille, l'anthropologue de s'interroger: "comment dépasser sa petite personne pour favoriser la création d'un Etat de droit? "
He bien! En étirant les Guinéens avec des grues de telle sorte qu'ils deviennent tous de grandes personnes.

L'anthropologue fait l'étonné: "Je ne comprends pas pourquoi les Guinéens ne bougent pas. Il suffit d'émettre une idée pour être attaqué."
Pourtant c'est facile à comprendre. Les Guinéens vous attendent au bled pour bouger et se convaincre à avaler des couleuvres.

Pendant qu'il assène sa leçon de morale genre: "Lisez ce livre. Nous, nous avons été formés à l'école où il faut des idées avant d'agir", c'est à peine si on ne nous a pas retiré les chaises des fesses.

Il est 18h 30. L'heure de la location de la salle est terminée. Il faut débarrasser le plancher.

Dehors, on continue le dialogue entre invités. "En fait, j'ai voulu demander au trio combien ils ont reçu de la part de Somparé pour lui faire ainsi une pub déguisée. Mais, je me suis ressaisi pour ne pas embarrasser trop la nounou. Une chose reste sûre, ce club roule sur financement..."

Selon la maligne dame, son livre se vend comme de petits pains à Conakry.
Peut-être qu'elle ignore le topo en Guinée. Somparé et ceux à qui ce livre fait l'affaire achètent des centaines et les distribuent gratis. Un plaisantin dans l'entourage de ceux-ci, qui n'aurait même pas lu ça, mais un aigrefin, l'appelle pour la louer.

Est-ce que cela signifie que ça se vend bien? Tension...hein aux illusions !
Elle parle de 500 exemplaires vendus et même de rupture de stock à "Cona-cris". Héhé hééé! Elle ne sait pas qu'au bled, le souci des gens c'est comment remplir leur panse. Du pain! Du pain! Du pain! La baguette de pain coûte justement à ce jour 1400 francs guinéens.

Peut-être qu'un jour, en se promenant dans les rues de la capitale, vous serez ahuri de voir des vendeurs de pains et de cacahuètes se servir, innocemment, des feuilles de ce truc-là.

Les pilleurs des bavardages vous déchirent le cœur. Ils sont légion là-bas.
Des purs et durs qui "ne bougent pas". Ha! Ha! Ha!

Benn Pepito, depuis Paris
Une Correspondance Spéciale pour www.nlsguinee.com


La corruption encouragée par le chef de l'État, est à la base de la crise qui sécoue notre pays.
 
Le Général Dictateur Lansana Conté, président de la Guinée au pouvoir par la force et un pouvoir sans partage depuis 1984, essaie toujours de convaincre l'opinion nationale et internationale en disant qu'en Guinée il y a la paix, le justice et la démocratie; alors que le pays continue de sombrer du jour au jour dans une crise politique et économique, avec un accroissement total de la pauvreté. Durant ce pouvoir du dictateur Lansana Conté, la Guinée a traversé et continue de traverser l'une des plus graves crises politique, économique et sociale de son histoire.

 

La Guinée qui possède toutes sortes de ressources minières très importantes ne parvient plus avec ce régime dictatorial de Conté à s’en sortir de cette crise économique qui a mis la situation politique et économique du pays en danger et cela a duré plus de 2 décennies; la cause n’est rien qu’au courant des 20 dernières années, les détournements visiblement organisés par ce régime dictatorial de Lansana Conté a touché tous les secteurs de développement du pays.

 

La corruption, un crime grave contre un peuple. Les dirigeants guineens sous ce régime du Général Lansana Conté, n’ont qu’un seul souci majeur, c’est de se faire des milliards de francs guinéens avant la chute du régime Conté. L'homme qui a promit les guinéens le dévéloppement, la justice, la libérté et la démocratie le 3 Avril 1984, a plongé le pays dans chaos total qui transforme la guinée en un pays de misère.

 

Un régime caractérisé par des faiblesses liées à la maîtrise de l’inflation, la corruption,  le non controle de l’ émission des billets par la banque centrale et la non production du pays; le franc guinéen se déprécie à un rythme effréné, le désendettement de l’Etat vis à vis de la banque centrale et des bailleurs de fonds posent toujours des gros problèmes, les réserves de l’État sont précaires pour ne pas dire négatives sans oublier le poids écrasant de la dette extérieure. La corruption et le détournement des deniers publics sont devenus monnaie courante. Certains gestionnaires usent et abusent des moyens de l’Etat en toute impunité. Le plus grave, la voie ferrée Conakry-Kankan via Dogomet, construite par le courage de nos ancêtres, est démentelée et transportée à l’exterieur de la Guinée.

 

La Guinée sous le règne Lansana Conté, a connu l’une des pires difficultés de son histoire. Avec sa complicité, des trafiquants étrangers de toute nationalité, sont en train d’organiser un pillage systématique des ressources du pays. C’est le cas du bois, l'or, le diamant, etc..., la forêt guinéenne est aujourd’hui détruite oubliant que le desert avance chaque année. Si le 21e siècle voit le combat pour la protection de l'environnement et contre la déforestation, en Guinée c'est le contraire, la forêt est détruite chaque jour qui passe.

 

L’exploitation des ressources naturelles du pays ( or, diamant, bauxite... ) ne profite pas aux peuples Guinéens. Les sociétés d’exploitation sont acceptées pour rendre service à Lansana Conté et ses acolytes. Le pilote du régime à adopter une politique économique au sein du gouvernement qui lui a donné une grande responsabilité dans les activités du Ministère de l’économie et des Finances, et celle de la Banque Centrale ( BCRG ). Ce qui fait que les responsables de son régime et ses complices Ministres n’ont plus bésoin de leur salaires car il pense avoir le droit de s’en servir dans la caisse de l’État, ce qui fait que les 25% des cadres du pays ne recoivent prèsque pas leurs salaires au complet, les cadres subalternes et les stagiaires de l’État peuvent faire 3 mois sans salaire.

 

Mamadou Oury Barry

Rédacteur Ecrg/Allemagne

Fait Le 19/11/2006

L’agonie d’un pouvoir!
 

Monsieur Lansana CONTE, vous avez plongé le pays dans la misère totale par le fait que vous ne voulez ni discuter, ni négocier ni écouter, ce qui ne veut pas dire « concerter » comme le fait si bien votre ministre de l’administration du territoire pour finir par faire ce qu’il veut envers et contre tous.


Il vous faut bien admettre que votre régime ne peut pas continuer à fonctionner avec de vieux « logiciels » intellectuels issus d’une période historique révolue.

Vous n’avez pas été capable ni d’entendre, ni d’écouter les syndicats et les lycéens encore moins l’opposition démocratique.

Votre pouvoir put tellement fort que vous avez préféré le mettre dans les mains de Fodé BANGOURA le poissonnier de service.

Comment pouvez-vous confier ce poste à un poissonnier qui est en même temps gardien de moutons et chef de clan ?

Personne ne veut de lui, car tout le monde sait déjà qu’il est trop facile pour lui d’abuser du pouvoir dont il dispose et de faire de la présidence un comptoir de négoce.

L’arrivisme est la science des petits fonctionnaires en mal d’avancement, des ignorants et des maladroits. Lui le sait et il est déjà arrivé. Dans l’art de réussir, on ne s’éduque jamais assez tôt.

La manœuvre politique est grossière de votre part, il est vrai que vous n’avez jamais été meilleur dans la finesse des choses de l’État.

Il y a deux sortes d’intelligence, celle qui vous apparente à l’éponge et celle qui fera de vous une pierre. Préférez la seconde, non sans ridiculiser la première.

Vos Premiers ministres successifs se sont brulé les mains avec votre autoritarisme et vous espérez que le prochain se brulera les yeux.

"Qu’on fasse donc le véritable bilan de votre politique et on verra qu’elle pose de façon extrême, de façon paroxystique, la question de l’existence de la Guinée, de sa survivance dans le Monde qui s’avance, ce monde des sociétés anonymes et des personnes jetables, ce monde de politiciens sans foi ni loi, ce monde de la plus grande matérialité et de l’éradication des valeurs et de l’esprit."

Conséquences: « On ne devient pas responsable dans votre système parce que l'on a le mérite. Le premier critère est de montrer son niveau d’incurie et d’incompétence pour se voir confier des postes dits juteux dans un pays gangrené par la pauvreté, la faim, la maladie et la misère.

L’ascension sociale, politique et professionnelle des guinéens et Guinéennes dépend du volume de leur porte-monnaie.

L’administration est dans un tel état de désorganisation qu’elle arrive même à nommer des personnes déjà mortes ou à la retraite.

Les gouverneurs, les préfets et les sous-préfets, ignorant tout de la décentralisation, continuent de dépouiller de leurs maigres recettes les collectivités locales.

La gouvernance :
En effet, comment sanctionner les cadres véreux, les ministres affairistes, les opportunistes de tout poil et les courtisans prédateurs, si le comportement du chef de l’état, sa gestion du pouvoir sont de nature à encourager le trafic d'influence, de fausse monnaie et de corruption ?

L'impunité comme mode de gouvernance
Comment le système Conté peut-il lutter contre la corruption, l'incivisme si l'impunité est érigée en mode de gestion du pouvoir.

Comment lutter contre l'impunité et l'incivisme si les personnes, supposées donner le bon exemple de civisme, à savoir les hautes autorités de l’état s'illustrent tous les jours dans le non-respect des lois en agissant pour leurs seuls intérêts personnels ?

Comment lutter contre l'impunité et l'incivisme si les policiers, en charge de la circulation routière et de la sécurité des citoyens, rançonnent à longueur de journée les taxis et les étrangers sans être inquiétés ?

Comment lutter contre l'impunité et l'incivisme si ces mêmes policiers louent leur tenue de service aux voleurs ?

Vous vous plaisez à faire de la Guinée, votre monde où le peuple doit bouger au son de votre voix, au fluet de vos idées, à la vague de vos gestes.

Vous ne voyez pas que le peuple n’en peut plus et tire la langue ? Il n’a plu la force d’attendre 2010 pour s’immerger et créer sa liberté.

L’avenir va nous révéler que tous les ingrédients sont réunis pour allumer la mèche d’une explosion sociale annoncée dont vous êtes incapable d’imaginer l’ampleur actuellement, et que finalement, la trace que vous vouliez absolument laisser sera certainement celle-là.


Taliby KABA
Paris

(RPG Guinée 07/12/2006)


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