Au moment où les grandes puissances discutent à tout moment sur le réchauffement de la planète à cause de l’effet de serre, l’Afrique assiste impuissante à cette discussion comme si elle était hors de danger. Des intellectuels africains qui ont compris les conséquences du réchauffement climatique doivent conscientiser les peuples d’Afrique qui n’ont pas assez de compétences de la science moderne pour comprendre les dangers qui les guettent.
En qualité de présidente de l’Association Vert’Africa dont la mission principale est la réflexion sur le développement durable et le réchauffement climatique avec ses conséquences sur l’homme, et se basant sur quelques discussions avec mes collègues étudiants et mes professeurs, j’ai remarqué que le réchauffement climatique dépend aussi du Bassin du Congo dont mon pays fait partie. Il faut sauvegarder la forêt du bassin du Congo comme le souligne le professeur Aimé-Dieudonné Miazenza, son site www.cesbc.org. Après la table ronde sur la gestion du Bassin du Congo organisée par Vert’Africa à Paris le 17 mai 2008, j’ai été emmenée à faire cette réflexion après avoir écouté des éminents intervenants tels le Docteur Aimé-Dieudonné Mianzenza sur « La vision historique et sociologique de la notion de développement durable dans la civilisation bantou », M. Régis Maubrey sur « Les enjeux et l’importance d’une politique environnante durable pour la région du Bassin du Congo » et M. Jean Bakouma, Docteur ès Sciences économiques, Consultant international en économie forestière pour WWF.
Nos gouvernants doivent mettre à la disposition de leurs populations des moyens matériels qui les empêcheraient d’utiliser abondamment le bois de chauffe qui provient de la forêt. Au Congo-Brazzaville et même en République démocratique du Congo par exemple, la plupart des ménages utilisent le charbon de bois pour la cuisine. Ce charbon est fabriqué par les jeunes à partir de l’abattage de certains arbres des forêts qui se trouvent aux environs des villes. Et pourtant nos pays possèdent des cadres qui ont étudié dans les domaines du climat, de l’environnent et de la forêt. Ils devraient proposer des solutions aux gouvernants pour la protection des forêts. Les quelques lectures sur le réchauffement de la planète m’ont permis de comprendre que la déforestation du Bassin du Congo pouvait provoquer des catastrophes humaines, animales, végétales et même matérielles dans nos pays. D’après nos parents, il paraît qu’il fait maintenant plus chaud qu’auparavant. Devant cette situation, les pays du Bassin du Congo (République démocratique du Congo, Congo-Brazzaville, Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale) qui sont presque tous producteurs de l’or noir devraient faire un effort pour divulguer l’utilisation du gaz butane pour la cuisine des mets. Cela diminuerait la fabrication du charbon de bois qui provient de l’abattage des arbres. Aussi, une bonne partie des arbres serait épargnée. Notre terre étant fertile, il faudrait replanter des arbres dans nos villes, car on a souvent dit que ceux-ci ont été abattus à cause de la construction de maisons modernes.
Il faut que la nouvelle génération s’intéresse au réchauffement climatique car l’avenir de notre continent en dépend. Sur un continent où il fait beaucoup chaud, et surtout dans les pays qui subissent le climat équatorial à cause de la permanence du soleil, la protection des forêts est nécessaire pour éviter les catastrophes écologiques. Et j’invite la nouvelle génération d’y penser.
Galia KODIA,
Présidente de l’Association Vert’Africa
Article publié le dimanche 25 mai 2008