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8 mars 2009 : Ghislaine SATHOUD. Le changement est arrivé en Amérique !

Publié le jeudi 5 mars 2009 par sdiop

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Le parcours laborieux de la communauté afro-américaine pour vaincre le racisme est un secret de polichinelle : discriminations, brimades, humiliations ; il aura fallu attendre longtemps pour changer la donne. Au fils du temps, les Afro-Américains durent se construire une rigide carapace afin de s’y réfugier le plus souvent possible, lorsqu’un tel retranchement s’avérait nécessaire, oubliant ainsi un tant soit peu la ségrégation raciale qui sévissait durement. En même temps, et c’est une preuve de courage – légitime défense ? – d’autant plus qu’ils développèrent moult astuces ; des stratégies furent minutieusement envisagées pour reconquérir leur autonomie, pour combattre les injustices. Grâce à ces nombreuses initiatives, des changements sont en train de se produire sous nos yeux ; voilà pourquoi la dernière élection américaine fut un moment de profonde émotion, un moment qui suscita une effervescence sans précédent.
Finalement, la victoire du premier président Noir des États-Unis s’inscrit dans la continuité de la lutte contre le racisme, la discrimination et la xénophobie. Comme l’illustrent clairement d'innombrables preuves, il y a beau temps que la problématique de l’intégration des Noirs dans la société américaine fait polémique.
Avec son Rêve, Martin Luter King lutta en faveur d’une intégration réelle des Noirs à la société américaine. Peu à peu, non sans difficultés, l’idée a fait son chemin. Plus intéressant encore, de génération en génération, ce Rêve a été soigneusement préservé comme précieux héritage, mais surtout comme un idéal à atteindre coûte que coûte. Résultat : le rêve – une partie du rêve peut-être ? – vient de se réaliser ; actuellement un Noir est président des États-unis, chose impensable il y a quelques années seulement.
Du côté de l’histoire sombre des Afro-Américains, l’abolition de l’esclavage fut sans aucun doute un ballon d’oxygène, d’ailleurs ces exclus exigèrent péremptoirement le changement des mentalités. Il faut cependant dire que les assassinats et les emprisonnements des militants des droits civiques furent fréquents…
Or, comme on peut le constater, malgré les obstacles susmentionnés, les militants pour la cause noire réussirent à traverser les tempêtes avec force. Non seulement cela, ce qui est encore plus impressionnant, c’est qu’ils réussirent à s’imposer dans un environnement qui leur était hostile.
Où en est-on ? Où va-t-on ? Et le racisme, faut-il déjà le ranger dans les oubliettes de l’histoire ?
À l’heure actuelle, d’aucuns soutiennent mordicus que le moment est venu d’accélérer la lutte contre le racisme.
Si tout le monde s’accorde à dire que l’entrée en scène d’un Noir dans la course présidentielle donna une tournure inattendue à ce fait marquant de l’histoire de la plus grande puissance mondiale ; dans le même sens, la victoire historique Barack Obama fait souffler indéniablement
un vent d’espoir en Amérique. En fait, cette victoire est un honneur pour les Noirs disséminés aux quatre coins du globe, quelles que soient leurs origines. Il est particulièrement intéressant de souligner que Barack Obama a propulsé la cause noire vers d’autres sommets : c’est carrément une consécration !
Et puis, bien sûr, la victoire de Barack Obama est un événement de très grande envergure qui inscrit un fait révolutionnaire dans l’histoire de l’humanité : changement inévitable ou correction d’une injustice ? C’est selon…
C’est ce qu’il faut retenir de ce radical changement dans les mœurs d’une société qui pratiqua longtemps l’esclavage. En tout cas, rien ne sera plus jamais comme avant cet inoubliable moment, qui suscita beaucoup d'enthousiasme tant dans le pays organisateur qu’à l’échelle internationale. Qui plus est, cette situation continue de défrayer la chronique comme ce fut le cas récemment lors de la première visite à l’étranger du président Obama, qui était au Canada le 20 février 2009. Force est de constater que cette visite contribua à rehausser l’éclat des festivités entourant le Mois de l’histoire des Noirs. Pour la petite histoire, durant tout le mois de février, plusieurs activités sont organisées au Canada et aux États-unis, l’objectif de ces commémorations est de souligner l’apport des Noirs dans leurs sociétés respectives. Ainsi, pour passer au peigne fin la vie des Noirs, rien n’est laissé au hasard, y compris leurs joies et leurs douleurs.
Pendant que nous célébrons la Journée internationale de la femme, il est indispensable de mentionner le rôle de Michelle Obama, la première first lady noire, qui aux yeux de plusieurs observateurs est reconnue comme une pièce essentielle dans le cheminement de son époux vers la Maison Blanche. Il suffit de se souvenir de sa remarquable intervention, le 4 novembre 2008, lors de l’investiture officielle de Barack Obama comme le candidat démocrate à l'élection présidentielle américaine. En effet, l’avocate – diplômée de Harvard, comme son mari – donna le coup d'envoi de la Convention démocrate. En toute franchise, Michelle Obama n’a pas du tout hésité de prêcher pour sa paroisse : « Mon mari sera un président extraordinaire », a-t-elle affirmé fièrement devant des milliers de partisans réunis à Denver pour cette occasion particulière. L’assistance était suspendue aux lèvres de cette brillante oratrice qu’est Michelle Obama.
Et Hillary Clinton de marteler : « Quiconque a vu le discours de Michelle hier soir sait qu'elle sera une grande Première dame pour l'Amérique ».
Quant à son président de mari, qui ne tarit pas d'éloges à l'endroit de sa compagne, ses propos confirment une franche admiration pour celle qui joue tour à tour divers rôles dans sa vie :
« Ma meilleure amie depuis seize ans, le roc sur lequel repose notre famille, l'amour de ma vie…».
Par contre, l’histoire de Barack Obama se confond désormais au combat des Afro-Américains.
Cependant, quels enseignements peut-on en tirer ? Il est permis de penser que cette victoire est une leçon d’optimisme. Comme quoi, à cœur vaillant rien d’impossible…
Ce message hautement symbolique pour la cause noire, l’est tout autant pour la cause des femmes, celle pour laquelle nous abordons cette réflexion.
Comme l'a dit Michelle Obama dans son allocution époustouflante à la Convention démocrate :
« Nous avons l'obligation de nous battre pour le monde tel qu'il devrait être »
Effectivement ces propos conviennent parfaitement au combat des femmes. Par exemple concernant la Journée internationale de la femme, nos ascendantes livrèrent âprement d’innombrables batailles pour acquérir une meilleure visibilité ; elles luttèrent vaillamment pour inscrire leurs revendications dans le calendrier. Ce pari est réussi, du moins pour ce qui est de l’acquisition d’une tribune. Eh oui, nous avons une tribune officielle pour exprimer nos doléances !
Pour conclure, n'oublions pas que « tous les hommes naissent libres et égaux… ». Il faut continuer la lutte pour faire admettre ce principe.
:: Journée Internationale de la Femme
 
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