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Burundi Eco IFDC : Le DOSABV, un document qui vient à point nommé - Burundi Eco
 Dans l’objectif de promouvoir l’agriculture, le gouvernement du Burundi avec l’appui du Le Centre International pour la Fertilité des sols et le Développement agricole IFDC en sigle,  a mis en place le Document d’Orientation Stratégique d’Aménagement des Bassins Versants (DOSABV). Ce document recommande un aménagement intégral et intégré qui concerne tous les bassins versants dans tout le pays avec une approche communautaire, participative et inclusive. Les participants à l’atelier de sa vulgarisation s’en réjouissent et indiquent que ce document vient à point nommé, car le capital terre est exposé à une dégradation incessante due à plusieurs facteurs. Atelier de vulgarisation du Document d’Orientation Stratégique d’Aménagement des Bassins Versants (DOSAVB) à l’endroit du personnel du BPEAE, des administratifs et des hauts cadres des corps de défense et de sécurité de la province de Bujumbura.

Le ministère en charge de l’agriculture avec l’appui de l’IFDC a organisé du 21 au 22 septembre 2023 un atelier de vulgarisation du Document d’Orientation Stratégique d’Aménagement des Bassins Versants (DOSAVB) à l’endroit du personnel du BPEAE, des administratifs et des hauts cadres des corps de défense et de sécurité de la province de Bujumbura.

Selon Nestor BUTOKE, cadre du BPEAE à Bujumbura, ce document vient pour orienter les travaux d’aménagement suivant les règles standardisées et une approche d’interventions sur terrain harmonisée pour tous les intervenants.  Il est fondé sur des connaissances scientifiques, techniques, pratiques et opérationnelles.

Il recommande un aménagement intégral et intégré qui concerne tous les bassins versants dans tout le pays avec une approche communautaire, participative et inclusive.

Il exige aussi la redevabilité et la définition des rôles et des responsabilités pour les différents intervenants.  Il va servir de base pour la mise en œuvre du projet national d’aménagement durable des bassins versants et de lutte antiérosive au Burundi.

Le capital terre se dégrade de plus en plus Selon BUTOKE, ce document vient à point nommé, car le capital terre est exposé à une dégradation incessante due à plusieurs facteurs.

Ce sont entre autres la déforestation, les mauvaises pratiques agricoles, la mauvaise affectation des terres, le surpâturage et les feux de brousse, tous les facteurs liés à la recherche de la satisfaction des besoins de la population.  Le pays souffre aussi des effets du changement climatique qui sont la sécheresse, les inondations, les glissements de terrain, etc.

BUTOKE fait remarquer que le Burundi est caractérisé par un relief montagneux avec des collines accidentées qui sont facilement érodées par les eaux de ruissellement.  D’où la dégradation des terres cultivables et cultivées, la destruction des ouvrages et des infrastructures sur leur parcours et en aval.

Le recours à des pratiques culturales non appropriées et peu favorables à la conservation des eaux et des sols et encore moins à l’aménagement des bassins versants vient aggraver une situation déjà précaire.

Pour cela, BUTOKE indique que la restauration des terres est une des solutions à ce problème de dégradation.

Amélioration de la gestion forestière et foncière Pour inverser la tendance, BUTOKE fait savoir que le DOSABV propose une panoplie de pistes de solutions.  On va améliorer la gestion forestière et foncière.  La bonne gestion de ces deux aspects passe par la mise en œuvre de plusieurs actions.

Ce sont entre autres la mise en place d’un plan national d’affectation et d’utilisation des terres, l’élaboration des schémas directeurs provinciaux et d’un schéma directeur national d’aménagement des bassins versants et le renforcement des capacités techniques et opérationnelles des structures impliquées dans la gestion des ressources forestières et foncières, la capitalisation du savoir-faire paysan sur les espèces autochtones pour une meilleure gestion des ressources forestières, l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’aménagement et de gestion participative des ressources forestières et l’évaluation des ressources forestières disponibles pour une gestion rationnelle .

Quid de la gestion de la ressource eau ? La gestion rationnelle et efficiente de la ressource eau est aussi prise en compte par le DOSABV, ajoute Butoke.  Il explique que le Burundi dispose de trois catégories de ressources en eau dont les eaux pluviales, les eaux souterraines et les eaux de surface qui contribuent à la productivité agricole, mais aussi à la destruction des infrastructures suite aux facteurs éco-climatiques. Le ruissellement des eaux de surface occasionne une grande perte de ressources en eau et cause des dommages sur leurs passages. Le manque de suivi de la qualité des eaux de surface et souterraine fait que les gens n’aient pas connaissance de l’ampleur du problème lié à l’aménagement des bassins versants. Un bon aménagement des bassins versants, quant à lui, va protéger d’une part les zones humides, les eaux de surface en qualité et quantité ainsi que d’autres réservoirs d’eau comme les marais.

Augmentation des stocks en eaux souterraines Une autre piste envisagée par le DOSABV est l’augmentation des stocks en eaux souterraines, laisse entendre BUTOKE. Les eaux souterraines au Burundi sont jusqu’à nos jours inconnues dans certaines localités tant en quantité qu’en qualité.  Leur distribution géographique est aussi inconnue. Aujourd’hui, les sources aménagées s’avèrent être des émergences des nappes phréatiques dont on ignore la capacité et la pérennité, raison pour laquelle il n’est pas rare de trouver des sources captées qui ont tari.

Nestor BUTOKE, cadre du BPEAE à Bujumbura,

Selon BUTOKE, la prise en compte de cette ressource d’eaux souterraines pourrait contribuer au développement du secteur de l’eau face à une demande croissante. Selon l’inventaire, il a été remarqué qu’à peu près 10% des captages de sources d’eau potable ont déjà tari. D’autres sont en cours de tarissement et d’autres sources d’eau risquent d’être polluées bactériologiquement et chimiquement dans l’avenir suite à l’utilisation des intrants. Tout cela suite à une mauvaise occupation des bassins versants.

Comme actions à mener pour augmenter les stocks en eaux souterraines, on va développer des techniques qui favorisent l’infiltration des eaux de pluie.  On va délimiter et aménager les périmètres de protection des sources d’eau.

 Collecte des eaux pluviales Selon BUTOKE, une autre stratégie à développer est la collecte et la valorisation des eaux pluviales. L’objectif est de réduire les dégâts causés par les ruissellements, de valoriser les eaux pluviales, de planifier les aménagements favorisant l’infiltration des eaux de pluie, l’utilisation ou la protection des infrastructures, la lutte contre la pollution des eaux et de contribuer au rechargement de la nappe phréatique.

Comme actions à mener, on va développer et vulgariser les techniques de collecte des eaux pluviales et aménager les sites de collecte des eaux en provenance des caniveaux, des sites d’agglomérations et des routes.   On va aussi développer et mettre en œuvre des systèmes de traitement des eaux pluviales pour une réutilisation multiple.

La protection et la gestion des eaux de surface n’est pas reléguée aux oubliettes, argue-t-il. L’objectif est de protéger les eaux de surface et de conserver les zones humides et des zones tampons des lacs et des rivières.  Comme actions à mener, on va aménager ou construire des infrastructures de retenues collinaires. On va aussi renforcer les capacités en matière d’irrigation, identifier, délimiter et protéger les zones humides et les zones tampons des lacs et les berges des rivières.

Aménagement et gestion des bassins versants BUTOKE indique que l’aménagement et la gestion des bassins versants est une autre stratégie pour booster la production agricole. La lutte antiérosive est considérée comme un outil de l’agriculture durable. Il revient sur les bonnes pratiques de lutte contre l’érosion hydrique, la correction des ravins, les glissements de terrains, la lutte contre l’érosion des berges, l’érosion en masse et l’érosion mécanique. Elle s’intéresse aussi à la lutte contre l’érosion éolienne, la restauration des zones exploitées des carrières et des mines, l’aménagement des bassins versants et des marais ainsi que certains aspects de gestion protectrice des eaux et des sols.

De plus, on va tenir compte de la mise en place et de l’appropriation des normes d’aménagement. Les principes généraux qui guident le choix des techniques antiérosives à utiliser sont en autres la sélection du système d’aménagement adéquat et rentable. Suivant l’étendue du problème, on privilégie les savoir- faire locaux, les actions légères ou les investissements lourds. On procède aux systèmes d’aménagement et de gestion des bassins versants à partir de l’amont vers l’aval en considérant l’unité bassin versant ou sous -bassin versant.

Et d’ajouter la progressivité des aménagements. Il est préférable d’aménager un secteur progressivement pour pouvoir corriger les erreurs éventuelles par la suite.

Le DOSABV, un document de référence pour tous les intervenants Dismas MINANI, directeur chargé de la vulgarisation et de la sensibilisation sur les pratiques agricoles au ministère en charge de l’agriculture se réjouit de la mise en place de ce document.  Il fait savoir que désormais tous les intervenants vont se baser sur ce document dans l’objectif global de booster la production agricole.

Dismas MINANI, directeur chargé de la vulgarisation et de la sensibilisation sur les pratiques agricoles au ministère en charge de l’agriculture.

Il profite de cette occasion pour remercier IFDC pour son appui dans la mise en place de ce document. Il demande alors à la population de toujours tenir compte de ce document dans ses activités quotidiennes pour protéger le sol et enfin booster la production agricole. Selon lui, c’est dans ce sens qu’on va maîtriser l’inflation qui inquiète plus d’un actuellement.

Daniel MAZARAHISHA, directeur du BPEAE dans la province de Bujumbura abonde dans le même sens. Il promet de vulgariser le contenu dudit document dans toute la province pour que les agriculteurs cultivent en suivant les normes.

Il argue que désormais, la population doit planter des arbres fixateurs, tracer des haies antiérosives ou des courbes de niveau pour combattre avec énergie l’érosion dans l’objectif d’augmenter la production agricole.

Selon toujours MAZARAHISHA, le phénomène de ravinement qui est devenu légion dans tout le pays pourra être dompté.

Mme Clémentine NDIHOKUBWAYO, agronome de la commune Mutimbuzi n’y va pas par quatre chemins. Selon elle, ce document permettra à la population de pratiquer une agriculture raisonnée basée sur des techniques modernes adaptées à chaque région. Il n’y aura plus de désordre au niveau des pratiques agricoles, car tout est détaillé dans le DOSABV. Et de préciser qu’il ne reste que sa vulgarisation pour la mise en œuvre efficace du contenu de ce document.

Signalons qu’à l’instar de l’atelier de vulgarisation du DOSABV tenu à Bujumbura, d’autres ateliers ont été organisés dans les provinces de cibitoke, bubanza, makamba, rumonge, gitega, et Muyinga

Et de souligner que le DOSABV se trouve sur le site web de IFDC.

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https://ifdc.org/wp-content/uploads/2023/09/Dorientation-strategique-damenagement-des-bassins-versants-et-de-lutte-antierosive.pdf

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Article publié le mardi 26 septembre 2023
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