Il est des lignes qu’un journaliste, défenseur de la vérité et de la justice, ne devrait jamais franchir. Le journalisme, dans sa noblesse, se veut le rempart ultime contre l’oppression, l’injustice et la désinformation.
Mais que se passe-t-il quand un journaliste, franchit cette ligne rouge pour plonger dans les méandres du terrorisme ? La révélation, faite par le ministre de l’Intérieur du Burkina Faso, selon laquelle Serge Mathurin serait impliqué dans un complot terroriste visant à déstabiliser ce pays, est non seulement choquante, mais profondément révoltante.Mathurin n’est plus simplement un journaliste porté disparu. Désormais, il est présumé être un conspirateur, un complice d’un plan qui, s’il aboutit, plongera une région déjà fragile dans le chaos. Que s’est-il passé pour que cet homme, chargé d’informer et d’éclairer les citoyens, choisisse de s’allier avec des forces terroristes, devenant ainsi un ennemi de la paix et de la stabilité ? Il n’y a pas de mot assez fort pour qualifier une telle trahison. Il a renoncé à sa vocation pour servir des desseins sordides. En se mêlant à une conspiration de cette nature, il ne fait pas que violer la déontologie de ce métier ; il la piétine de la manière la plus abjecte qui soit.Si les accusations sont fondées, Serge Mathurin incarne alors l’antithèse du journalisme.
Plutôt que de chercher la vérité, il l’a manipulée. Plutôt que de protéger l’innocent, il a choisi de mettre des vies en péril. Ce genre de comportement est non seulement immoral, mais profondément dangereux pour la société. En se mêlant à un complot terroriste, il fait plus qu’une erreur professionnelle ; il commet une faute morale impardonnable. Il trahit non seulement ses téléspectateurs, mais aussi l’essence même du journalisme, une profession censée être la gardienne de la vérité, non le bras droit de la terreur.Pire encore, la disparition de Serge Mathurin a servi de prétexte à des campagnes de haine contre les Nigériens vivant en Côte d’Ivoire.
Des innocents ont été menacés, des communautés entières pointées du doigt, non pas parce qu’elles étaient coupables de quoi que ce soit, mais parce que l’absence de Mathurin a été exploitée pour attiser des flammes de division. C’est là une double trahison : trahir sa mission de journaliste, et devenir un instrument de haine, de violence et de déstabilisation.Il est inconcevable qu’un homme de médias puisse tomber aussi bas. Si Serge Mathurin est effectivement coupable de ces accusations, il ne mérite plus le titre de journaliste. Il est devenu un complice, un architecte du chaos. La justice doit être rapide et implacable, non seulement pour lui, mais pour tous ceux qui pensent pouvoir utiliser le journalisme comme couverture pour des actes terroristes.En trahissant son devoir, Mathurin a renoncé à sa dignité.
Son nom, autrefois associé au journalisme, est aujourd’hui synonyme de honte. Et cette honte, il la portera non seulement devant la justice, mais aussi devant l’histoire. Le journalisme, une profession bâtie sur la vérité, ne peut tolérer de telles dérives, car chaque acte de ce genre porte atteinte à la confiance entre les médias et le public. Serge Mathurin a détruit cette confiance, et pour cela, il doit en payer le prix.
(Edito de Soumana I. Maïga, Quotidien L’Enquêteur du mardi 24 septembre 2024)
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Article publié le vendredi 27 septembre 2024
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