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Réponse Rapide et Efficace de l'Armée Nigérienne à la Mutinerie de la Prison de Koutoukalé : Sécurité et Dignité Restaurées
 Prison de haute sécurité de Koutoukalé : L’armée nigérienne prouve ses capacités de réponse face à la mutinerie Il y a quelques jours, la prison de haute sécurité de Koutoukalé a encore fait parler d’elle à travers une lugubre histoire d’évasion qui a mal tourné et que la rumeur – d’autres diront les mauvaises langues – a vite fait de présenter comme une attaque qui aurait visé la prison pour libérer de supposés chefs terroristes. Il n’en est rien, peut-on apprendre très vite, par des sources concordantes, même officieuses mais bien informées sur le sujet. La région de Tillabéri, en proie à l’insécurité, vivra alors sa journée la pus terrifiante, au regard du sérieux avec lequel, les autorités décidaient de faire face à l’évasion des détenus qui, finalement, sans intelligence, pensaient, en une telle heure, qu’ils peuvent oser une telle action pour triompher dans un pays et surtout dans une région où l’armée est en alerte maximum depuis des mois, combattant les forces obscures instrumentalisées qui viennent déranger la vie paisible de population. Comme le célèbre film – 24 heures chrono – cette journée aura été pour la région l’une des plus longues.


Journée longue….


L’information avait abondamment circulé sur les réseaux sociaux, laissant courir toute forme de rumeur, et de supputation, les unes plus croustillantes que les autres et que n’avait-on pas entendu ? Ah, pauvres journaleux des réseaux sociaux où chacun, avec ses fantaisies, se fait homme ou femme du métier à ses heures perdues, et ce depuis que l’information devenait difficilement contrôlable et depuis que l’Etat en a perdu le monopole. Des images, des vidéos, des audios, des bruits d’armes ont inondé la toile, chacun va de son expertise Made in street (fabriqué dans la rue) pour crédibiliser son annonce. C’est le communiqué du Ministère de l’Intérieur qui avait mieux alerté sur les événements en cours dans la région, événements ayant poussé l’autorité à boucler toute la région et surtout la zone, pour traquer les fuyards de la prison. Le couvre-feu annoncé a tout de suite arrêté les mouvements dans la région et surtout les alentours où, toutes les populations avaient été sommées de ne pas sortir pour laisser le terrain aux FDS qui partaient chercher dans tous les recoins, ceux qui partaient et qui pensaient avoir l’intelligence lumineuse d’échapper aux mailles des filets de l’armée. Et pendant ce temps, les réseaux sociaux parlent, les populations se partagent des informations, évoquant, ici et là, des cas de terroristes fuyards rattrapés, traqués, mis hors d’état de nuire.


Vérité sur une journée d’affolement…


C’est sans doute une négligence qui aura permis à un détenu de récupérer une arme et de s’en servir à créer la panique dans le centre pénitencier. Pris sur l’effet de surprise, alors qu’on entrait avec le manger pour les détenus que les mutins étaient sortis en nombre, s’en prenant aux gardes, et créant une panique dans le centre. La menace n’étant pas venue de l’extérieur, les gardes ont gardé leur sang-froid pour empêcher que davantage de détenus ne sortent. Ils purent ainsi éviter le pire, protégeant des vies, notamment de blessés et contenant la mutinerie. Cependant, il est à noter qu’aucun détenu politique n’a tenté de s’évader ; ces derniers ne s’étant pas sentis concernés par le mouvement d’humeur qui a agité dans cet après-midi cette prison qui est, quand même, l’une des mieux gardées du pays.


Les militaires détenus, face à la situation, ont courageusement gardé leur sang-froid, et ont, tout de suite, porté assistance aux soldats du centre blessés, les évacuant pour mettre leur vie à l’abri. Face à ce que l’on peut qualifier de révolution interne, les soldats avaient résisté, ne se laissant pas intimider par la surprise, tenant à ce que tous les détenus ne puissent pas sortir de la prison, pourchassant d’autres qui avaient réussi à partir, et ce jusqu’à ce que les renforts de l’armée viennent pour contenir la situation que la mesure prompte, rapide et stratégique de couvre-feu aidait à maîtriser sans trop de casse, mettant à l’abri, malgré l’envergure de l’intervention, somme toute menée avec professionnalisme, la vie des populations riveraines. On ne peut que saluer le professionnalisme des gardiens de la prison qui, évacuant les blessés, peuvent ne pas abandonner la prison pour laisser d’autres partir.


Déploiement épique de l’armée…


On aura compris que, sur le plan de l’action militaire, les temps ont changé et que l’armée redécouvre tout son pouvoir d’action sur le terrain, un autre qui ignore tout de la réalité du terrain, ne pouvant, de son bureau cossu et climatisé, lui dicter la conduite à tenir face à une menace, toute chose que les soldats vaillants, en d’autres temps – suivez mon regard – avaient connue et endurée. Et tout suite, par les consignes de l’autorité militaire, ils partaient à l’offensive, fouillant dans les moindres recoins, quelques cachettes d’hommes qui savent qu’ils avaient tout perdu. Dans la solidarité avec les populations qui ne pouvaient pas être complices, les soldats finissaient par les prendre, anéantissant les plus dangereux. Du côté de la rive droite à Namaro, on apprit qu’un comité d’accueil partait réserver un accueil chaleureux à ceux qui pourraient tenter une traversée risquée par le fleuve car ils savent que du côté de Tillabéri et de Ouallam, les portes sont hermétiquement fermées sur eux. Ce fut une journée chaude, et toute la nuit, avec une surveillance aérienne, l’armée avait ratissé la zone, choisissant de moins parler, menant discrètement un travail efficace qui aura montré, comme l’a dit un autre, que le « Niger du 26 juillet 2023 n’est pas celui du 25 juillet 2023 ». L’armée, vaillante assurait, et on peut entendre, sur les réseaux sociaux, les populations libérées de la menace, jubiler, fières de la victoire de leurs soldats sur l’ennemi. Quand la presse occidentale, ne fait plus grand bruit sur un tel événement, c’est que tout le monde aura compris que les choses ne se sont pas passées comme elle l’aura escompté pour s’éterniser à allonger des commentaires, et à inviter un spécialiste de tel et de tel, pour polémiquer sur des choses qu’ils peuvent pourtant ne pas trop mépriser, juste pour tromper l’opinion sur ce qui se passe dans les pays du Sahel.


Cette évasion est un enseignement et une alerte…


Dire que c’est pour réagir à leurs conditions de détention, n’est pas vrai. Aussi, tout le monde aura compris que personne ne peut venir oser attaquer cette prison et s’en aller, tranquillement. On prend au sérieux l’armée et les autorités sur le plan de la sécurité, ce depuis l’arrivée au pouvoir du CNSP. C’est un fait et c’est sans doute le plus grand enseignement de cette affaire qui a défrayé la chronique.


Mais, c’est aussi une alerte pour dire aux nouvelles autorités que tout est fragile et qu’elles doivent redoubler de vigilance pour avoir le contrôle effectif du pays. Elles ne doivent pas oublier qu’elles se sont fait tellement d’adversaires, pour ne pas dire d’ennemis, depuis qu’elles prenaient le pouvoir et certaines décisions qui dérangent et font mal. Ces gens, à l’interne, qui souffrent d’avoir perdu le pouvoir ou d’avoir les leurs en prison depuis les événements de juillet 2023, et ceux qui, à l’externe, souffrent aussi d’avoir perdu leurs pions dans le pays que Traoré appelle les « Esclaves de salon », ne sont pas prêts à leur faciliter la tâche. La gestion de l’Etat ne peut s’accommoder de tels sentimentalismes et commande de la rigueur avec soimême pour faire face aux adversités. La gestion de l’Etat est d’autant sérieuse qu’on ne saurait jouer avec, surtout en des temps aussi compliqués. Le CNSP doit donc comprendre ces choses surtout quand il a affaire avec un parti qu’on appelle PNDS et qui, jusqu’ici, ne s’avoue pas vaincu, travaillant souterrainement avec l’ennemi pour défaire la transition. C’est un conseil d’analyste.


Il y a de quoi être fier de l’armée nigérienne, de ces soldats qui agissent jour et nuit, veillent sur les vies, sur les villes, sur les villages, sur les routes, pour permettre aux nigériens de dormir et de travailler plus tranquillement.


Alpha (Le Courrier)


Article publié le samedi 20 juillet 2024
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