:A quelques semaines de la présidentielle d'octobre 2004, les Camerounais résidant en Grande-Bretagne, en Belgique, Amérique du Nord et en France réunis au sein du CODE ont porté "le problème camerounais à la veille de la future élection présidentielle" devant les institutions de l'Union Européenne à Bruxelles.
Le vendredi 23 juillet dernier, sur invitation spéciale de la Commission Européenne, département Afrique centrale et grands lacs, suite au mémorandum déposé dans leur service en décembre 2003 par le CODE, à l’occasion du cinquante cinquième anniversaire de la déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la délégation du Collectif des Organisations Démocratiques et patriotiques de la diaspora camerounaise a été accueillie par Madame Isabel MARTINHO, Administratrice à la Commission Européenne, Direction générale développement.
Il est précisément onze heures trente minutes lorsque la délégation du CODE, conduite par Monsieur NGAKAM Guy Simon de l’asbl LIBERAL fait son entrée dans le grand hall de la commission Européenne située à la Rue de Genève n° 12 B à 1140 Bruxelles.
Les délégués respectifs de la Ligue Camerounaise des Droits de l’Homme (LCDH), du Mouvement des Démocrates Interdépendants (MDI-Europe), de la Ligue Belgo-africaine pour le Rétablissement en Afrique des Libertés fondamentales (LIBERAL) Belgique, du (Conseil National pour la Résistance/Mouvement Umnyobiste) CNR/MUN- Allemagne, de (l’Union des Populations du Cameroun (UPC) Benelux, du Collectif National contre l’Impunité au Cameroun (CNI), ont tenu à présenter en trois heures d’entretien avec les hôtes du jour la situation socio-politique critique dans laquelle se trouve le Cameroun actuellement.
Selon eux, le pouvoir en place refuse toujours la création d’une Commission Nationale Electorale Indépendante, l’organisation d’un scrutin à deux tours comme le réclament plusieurs partis politiques de l’opposition camerounaise.
Toutes les interventions ont porté sur l’acharnement de Monsieur Paul Biya à vouloir confisquer pour une énième fois le pouvoir à la suite d’une mascarade électorale. Le CODE a également attiré l’attention de la Commission Européenne sur " L’aide à la dictature et aux élections truquées " qu’elle apporte à ce gouvernement et lui propose d’empêcher que le Cameroun sombre dans le chaos politique, comme on l’a vu ailleurs à la suite " d’élections calamiteuses ". Il souhaite à cet effet que la Commission Européenne conditionne désormais sa coopération avec le gouvernement camerounais, à la mise sur pied de réformes politiques et démocratiques passant par l’organisation d’un dialogue national, la création d’une Commission Electorale Nationale Indépendante et l’informatisation du fichier électoral au Cameroun.
Le Professeur KAPET de BANA de la Ligue Camerounaise des Droits de l’Homme, doyen de la délégation dans son intervention a présenté devant ladite commission la manière par laquelle le Cameroun est géré doublé des multiples publications de la LCDH, des publications en 2003 de deux rapports consécutifs par la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) et le Comité des Nations-Unies Contre la Torture, Rapports qui ont dressé un état critique et préoccupant des droits humains au Cameroun.
Selon KADJI Elie du CNI, les abus signalés ici et là grâce au concours des responsables de certaines organisations non gouvernementales s’occupant des droits humains au Cameroun, ont exposé ces responsables à la persécution des autorités camerounaises. L’attribution des licences de diffusion des médias est devenue sélective, la presse dite privée est muselée au quotidien etc. Une justification qui vaut son pesant d'or quand on sait que, parmi les revendications de la délégation camerounaise reçue à la Commission Européenne, figure en bonne place FREEDOM FM, la station de radio de Free Media Group réduite au silence par le gouvernement qui entend obtenir ainsi l'obsolescence d'un équipement de plus de 50 millions de fr
Article publié le mardi 11 janvier 2005
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