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Cameroun

Interview de M. Nicolas AMOUGOU NOMA, tout nouveau Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé

 "Le point sur le travail à abattre dans la capitale dans les prochains jours...

le successeur de Basile Emah à la tête de la communauté urbaine de Yaoundé est connu: Nicolas Amougou Noma, un fils du sérail. Né en 1947 à Yaoundé, dans la province du Centre, il a été agent comptable de la SOPECAM (société de presse et d'édition du Cameroun) de 1972 à 1974, directeur des Editions -Clés de 1975 à 1990. Elu député du RDPC en 1992, il deviendra premier vice président de l'Assemblée nationale en 1993 et depuis juillet 1999, il préside aux destinées de l'assemblée parlementaire de la francophonie. Il est marié et père de quatre enfants. La rédaction de Cameroon-Info.Net a rencontré le nouveau délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé pour recueillir ses idées sur le travail à abattre dans les prochains jours. Entretien:

Cameroon-Info.Net: Monsieur le délégué, une certaine opinion pense que votre nomination n'est pas "légitime"; on aurait souhaité voir un fils de la famille Ewondo à la tête de la communauté et non le Bene que vous êtes. Que pensez-vous de cette vision des choses ?

Nicolas Amougou Noma: Je pense que c'est un débat qui n'a pas sa raison d'être parce que nous parlons de la communauté urbaine de Yaoundé et non des familles du Mfoundi. Le délégué du gouvernement a la gestion de l'ensemble des populations de la ville, de leurs biens si vous voulez. Ces populations ont besoin de routes, d'éclairage public alors si aujourd'hui nous ramenons le débat au niveau de nos familles, c'est un gros risque. Je crois que je voudrais profiter de l'occasion que vous me donnez pour dire que nos souhaits ne doivent pas devenir des cas de légitimité. Le souhait des populations de Yaoundé a été jusque là de voir quelqu'un d'ici délégué du gouvernement mais j'avoue que les textes ne le prévoient pas. Le Président est libre de nommer à la tête de la communauté urbaine de Yaoundé toute personne de son choix quelle que soit son origine parce que la ville de Yaoundé est cosmopolite. Je pense pour ma part que le souhait de ceux qui sont nés ici, qui ont leurs racines ici, c'est de voir leurs intérêts entre les mains de l'un des leurs. Mais rentrer dans le débat des tribus est très compliqué. Dans le Mfoundi, nous sommes plus d'une trentaine de familles et quand vous les regroupez vous avez, comme vous l'avez dit, les Ewondo, les Bene et d'autres familles qui ne sont ni Ewondo ni Bene mais qui se trouvent dans le Mfoundi depuis plus de 200 ans. Finalement, c'est un risque de penser que la communauté urbaine de Yaoundé est l'exclusivité de telle ou telle famille. Moi qui suis nommé délégué aujourd'hui, je ne suis pas l'ambassadeur des Bene mais le représentant des populations qui résident dans la ville de Yaoundé. Je voudrais que cela soit bien compris. Que nous ne fassions pas de confusion entre ce que nous souhaitons et ce qui est faisable surtout que vous avez fait allusion à la légitimité.


Cameroon-Info.Net: Les problèmes de la ville de Yaoundé sont connus. Il y a entre autres la voirie urbaine, l'insécurité, le recasement des vendeurs à la sauvette, l'hygiène et la salubrité. Vous avez été délégué adjoint sous Emah Basile pendant 14 ans. Quelles solutions proposez-vous à tous ces problèmes ?

Nicolas Amougou Noma: J'avoue que votre question vient un peu tôt. Vous savez, j'ai été nommé il y a quelques heures seulement. Vous allez me rétorquer, vous l'avez d'ailleurs dit que je suis dans la maison depuis 14 ans. Je ne peux pas prétendre que je ne suis pas au courant des problèmes de la ville de Yaoundé, C'est vrai ! Mais j'avoue que les solutions ne peuvent être trouvées qu'avec la collaboration et l'adhésion des populations. Prenons le cas de l'insalubrité: les ordures sont produites par les populations. En ville, on dépose des bacs à ordures mais les citadins préfèrent déposer leurs ordures par terre donnant ainsi un double travail à la société qui doit les ramasser…

Cameroon-Info.Net: On n'a s

 


Article publié le Tuesday, January 11, 2005