Écrire pour les droits – L’espoir et l’humanité méritent de triompher
Chaque année, Amnesty fait le constat renouvelé du pouvoir du militantisme en faveur des droits humains, et ce malgré les atrocités à travers le monde. Dans un contexte de montée de l’autoritarisme, du génocide à Gaza, de la crise climatique et de l’érosion des droits civils, la campagne annuelle d’Amnesty Écrire pour les droits nous rappelle que l’espoir peut triompher, y compris dans les temps les plus sombres.
Ce moment critique nous met face à un choix : défendre les droits humains et résister ensemble, ou laisser la voie libre aux pratiques autoritaires qui sapent nos libertés.
Écrire pour les droits appelle des millions de personnes à se réunir autour d’un objectif commun : changer la vie d’individus et groupes dont les droits ont été bafoués. Cette campagne est la preuve que même quand nous nous sentons dépassé·e·s, un « petit » geste peut faire une grande différence. Écrire une lettre, publier sur les réseaux sociaux ou signer une pétition sont autant de simples actions qui peuvent aider à transformer le monde et sauver des vies.
Depuis les débuts d’Écrire pour les droits en 2001, des millions de gens, comme vous, ont changé la vie de personnes dont les droits humains avaient été bafoués. Depuis cette date, plus de 50 millions d’actions ont été menées, et plus de 100 personnes dont la situation a été mise en avant par notre campagne ont constaté une amélioration de leur cas !
Participer est très simple, et nous pouvons affirmer en toute sincérité que les publications et la rédaction et l’envoi de lettres font une réelle différence pour les personnes à qui nous apportons notre soutien. Beaucoup d’entre elles nous transmettent chaque année leurs sincères remerciements, car vous les avez aidées à obtenir leur liberté ou leur avez manifesté votre solidarité.
Un combat pour une commutation de peine
L’une des personnes mises en avant dans l’édition 2023 d’Écrire pour les droits était Rocky Myers, un homme noir présentant une déficience intellectuelle. Rocky a passé plus de 30 ans dans le quartier des condamnés à mort en Alabama pour meurtre. Il a été déclaré coupable sur la base de témoignages entachés d’incohérences et d’allégations de pression policière. Il a été condamné à mort par un juge qui n’a pas tenu compte de la recommandation plus clémente du jury, une pratique pourtant abolie en Alabama en 2017. Cette nouvelle règle n’a été appliquée rétroactivement ni à Rocky, ni à d’autres personnes dans le même cas.
Des centaines de milliers de sympathisant·e·s ont appelé à la libération de Rocky, écrivant à la gouverneure de l’Alabama pour lui demander de commuer sa sentence capitale. Une décision en ce sens a été rendue en février 2025.
Savoir qu’autant de personnes se sont senties prêtes à agir est très inspirant.
Miriam Bankston, membre de l’équipe juridique de Rocky Myers
Le combat de Rocky pour la justice n’est pas terminé, notamment en ce qui concerne les violations constatées dans son affaire, mais il ne vit plus sous la menace d’une exécution.
« Non seulement cette campagne a sensibilisé le public à l’histoire de Rocky, mais elle l’a fait de sorte à lui rendre hommage en tant que personne, père et grand-père » a déclaré Miriam Bankston, membre de l’équipe juridique de Rocky Myers.
« Je sais que la vague de soutien a été extrêmement précieuse pour Rocky, et savoir qu’autant de personnes se sont senties prêtes à agir est très inspirant. »
© PrivateRocky Myers a passé plus de 30 ans dans le quartier des condamnés à mort en Alabama pour meurtre à l’issue d’un procès entaché d’irrégularités. Des centaines de milliers de sympathisant·e·s ont appelé à la libération de Rocky, écrivant à la gouverneure de l’Alabama pour lui demander de commuer sa sentence capitale. Une décision en ce sens a été rendue en février 2025.
Réunie avec sa famille
Récemment, le pouvoir citoyen a triomphé dans le cas de Dorgelesse Nguessan.
En septembre 2020, des inquiétudes quant à la situation économique du Cameroun ont amené Dorgelesse à manifester pour la première fois. Lors de ces événements pacifiques, elle a été arrêtée. Inculpée d’« insurrection, attroupement, réunions et manifestations publiques », elle a été condamnée à cinq ans d’emprisonnement.
Vous nous avez écrit au moment où nous en avions le plus besoin.
Dorgelesse Nguessan
L’histoire de Dorgelesse a été mise en avant dans le cadre de l’édition 2022 d’Écrire pour les droits. Vous avez alors été des milliers à demander sa libération. Ces efforts sur le long terme ont permis d’obtenir la libération de Dorgelesse, qui a enfin été réunie avec sa famille en 2025.
Elle a tenu à remercier Amnesty.
« Vous nous avez écrit au moment où nous en avions le plus besoin. Mon fils était malade, ma mère était malade. Ma mère avait été très affectée par mon emprisonnement, elle était très affaiblie. La campagne lui a donné de la force. Elle nous a toutes et tous encouragés. Je ne saurais remercier assez Amnesty. »
© PrivateDorgelesse Nguessan a été libérée le 16 janvier après avoir passé plus de quatre ans en prison pour avoir participé à une manifestation.
L’heure est venue de faire la différence
La fin de l’année approche. L’heure est venue de choisir les droits humains.
La campagne de cette année mettra en avant neuf personnes et groupes dont les droits ont été bafoués. C’est l’occasion pour vous de contribuer au changement, à l’instar des sympathisant·e·s qui ont apporté leur soutien à Sawyeddollah.
Sawyeddollah a dû fuir sa maison après que l’armée du Myanmar a lancé une opération de nettoyage ethnique contre les Rohingyas. Ce jeune adolescent et sa famille ont marché pendant 15 jours jusqu’au Bangladesh pour atteindre le camp de réfugié·e·s de Cox’s Bazar en 2022. Sawyeddollah figurait parmi les personnes mises en avant dans l’édition 2023 d’Écrire pour les droits. À la suite de cette mobilisation, il a obtenu un visa étudiant en août 2024 et a déménagé aux États-Unis.
« Je tiens également à remercier du fond du cœur mes parents, ma famille, mes ami·e·s, mes proches et tous les sympathisant·e·s, qui m’ont encouragé à persévérer », a déclaré Sawyeddollah. « Je suis particulièrement reconnaissant envers de nombreuses personnes et organisations, y compris Amnesty International, sans le soutien desquelles ce parcours n’aurait pas été possible »
© PrivateLe jeune Rohingya Maung Sawyeddollah a été forcé de fuir vers le camp de réfugié·e·s de Cox’s Bazar au Bangladesh. Sawyeddollah figurait parmi les personnes mises en avant dans l’édition 2023 d’Écrire pour les droits. À la suite de cette mobilisation, il a obtenu un visa étudiant en août 2024 et a déménagé aux États-Unis.
Agissez et changez une vie
En écrivant des lettres, en signant des pétitions et en partageant des récits, vous pouvez faire changer les choses.
PARTICIPEZ À ÉCRIRE POUR LES DROITS
Article publié le Wednesday, October 15, 2025