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Djibouti-ville : Le préfet annule et remplace une décision du maire - La Voix de Djibouti

 

 

Le maire de Djibouti-ville, capitale djiboutienne, Monsieur Saïd Daoud Mohamed, a décidé de confier l’intérim de la mairie à son deuxième adjoint durant une absence de sa part. En ce sens, il a pris, le 30 janvier 2025, un arrêté municipal en deux articles. ‘’Article 1er : Pendant l’absence du Maire de la Ville de Djibouti Monsieur Saïd Daoud Mohamed en mission à Tanger (Royaume du Maroc), l’intérim sera assuré par le 2ème adjoint du Maire Mohamed Ahmed Egue le 2 au 6 février 2025. Article 2 : Le présent arrêté sera enregistré, publié, exécuté et communiqué partout où besoin sera’’.   

Quelques jours plus tard, le 3 février 2025, le préfet de Djibouti, Mohamed Sikieh Kayad, a pris un ‘’arrêté portant suspension de la nomination du Maire intérimaire’’ Cet arrêté préfectoral annule et remplace celui du Maire. Il est écrit en ces termes : ‘’Article 1er : Conformément à l’article 97 de la loi n°122 relatif au statut spécial de la ville de Djibouti, la fonction intérimaire est assurée par le premier Adjoint pendant l’absence du Maire. Article 2 : L’arrêté n°002/MD/2025, signé par le Maire de la Ville de Djibouti contrevient clairement la disposition susmentionnée, par conséquent, la nomination du deuxième adjoint Monsieur Mohamed Ahmed Egue, comme intérimaire est suspendue en raison de l’illégalité entachée par cet acte juridique. Article 3 : Pendant l’absence du Maire de la Ville de Djibouti, Monsieur Saïd Daoud Mohamed en mission à Tanger (Royaume du Maroc), l’intérim sera assuré par la Première Adjointe Madame Fatouma Mohamed Kamil du 02 au 06 février 2025. Article 4 : Le présent arrêté sera enregistré, publié et communiqué partout où besoin sera.’’  

On le voit, le préfet s’appuie sur un texte de loi pour annuler et remplacer la décision du Maire. Son arrêté fait cesser une illégalité. C’est logique. Dit autrement, le Maire a violé la loi et s’est vu corrigé par l’autorité préfectorale qui est dans son rôle de contrôle administratif a posteriori, c’est-à-dire après prise d’un acte administratif par le Maire, ici l’arrêté illégal.  

Seulement, le préfet n’a pas mieux rédigé son arrêté que celui signé par le Maire. Les deux textes comportent des fautes de langue. C’est dommage, même s’il est vrai que le soin apporté à la rédaction administrative a disparu avec la prise du pouvoir par un certain Ismail Omar Guelleh qui a tôt quitté les bancs de l’école.  

Nous publions une copie des deux arrêtés.  











 


Article publié le Tuesday, March 11, 2025