Le Rwanda a décidé de défier la Communauté Internationale dans son agression contre la République Démocratique du Congo. Trois (3) Casques bleus ont perdu la vie dans cette zone de conflit : 2 soldats sud-africains et 1 Uruguayen déployés dans le cadre de la MONUSCO. Le Gouvernement a obtenu en urgence, hier à New York, la convocation du Conseil de Sécurité.
Pour la première fois, Antonio Guterres, le Secrétaire Général des Nations Unies, s’est permis d’ôter ses gants en dénonçant explicitement l’appui des Forces rwandaises de défense au groupe armé M23. Il a fermement condamné l’offensive menée par le M23 et de ses avancées vers Goma, au Nord-Kivu, soulignant l’implication des troupes rwandaises.
Le pouvoir de Kigali n’est pas sans ignorer que les attaques contre le personnel des Nations Unies constituent un crime de guerre. Thomas Lubanga, Bosco Ntanganda et les autres chefs militaires responsables d’abus sur le territoire congolais en savent quelque chose. Une enquête des experts des onusiens permettra d’établir la responsabilité du chef de l’Etat rwandais qui passe désormais pour un chef de guerre en RDC.
Entretemps, la Monusco s’est déclarée prête à appuyer une plainte déposée par la RDC auprès de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) concernant des incidents de brouillage GPS et d’autres violations de l’espace aérien impliquant les rebelles du M23.
La représentante spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies, Bintou Keita, a affirmé l’engagement de la MONUSCO à fournir des documents à l’appui de la plainte congolaise et a encouragé les membres du Conseil à en faire de même. Elle a souligné que ces incidents compromettent la sécurité des opérations humanitaires et aggravent la crise dans une région déjà fragile.
Les Etats-Unis, de par sa représentante au Conseil de Sécurité, appellent le Rwanda et le M23 à cesser leur offensive qui met en danger les populations civiles. Dans une menace à peine voilée, la représentante des USA à l’ONU rassure utiliser tous les moyens à leur disposition pour que les responsables du conflit, de l’instabilité et de l’insécurité en RDC rendent des comptes.
Laisser Kagame violer, en toute impunité, l’intégrité d’un territoire souverain, donnerait l’occasion à tous les Etats voyous de s’en prendre aux casques bleus à travers le monde. L’injustice à l’encontre de la RDC dépasse tout entendement alors qu’il existe un cadre de dialogue institué par l’Union africaine. C’est en RDC que la noblesse de mission des Nations Unies a été désacralisée par un pays membres.
A cet effet, le Président Lourenço, médiateur désigné par l’Union africaine, va prendre le mois prochain les rênes de cette institution africaine qui s’est montrée nonchalante dans la situation de l’Est de la RDC. Comment contraindre Kagame à revenir au processus de Luanda par de simples déclarations ?
La Pros.
Article publié le Tuesday, January 28, 2025