Depuis décembre 2022, SOLIDARITÉS INTERNATIONAL intervient à Mayotte auprès des personnes vivant dans les quartiers d’habitat précaire pour améliorer l’accès à l’eau, l’hygiène et l’assainissement (EHA) sur ces sites.  

Dans ce département de l’Océan Indien, la consommation domestique en eau potable par habitant.e est bien inférieure à la moyenne française : elle est d’environ 97 litres par jour contre 150 litres en hexagone.  

Ce chiffre masque des disparités importantes dans l’accès à l’eau potable, puisqu’environ 30% de la population de l’île n’est pas raccordée au réseau d’eau potable. Les personnes n’ayant pas accès à un robinet d’eau potable à domicile sont ainsi contraintes d’utiliser des infrastructures alternatives, telles que les bornes fontaines monétiques (BFM) et les rampes d’eau, qui ne couvrent toutefois pas l’ensemble du territoire et ne permettent pas d’accéder à une quantité d’eau quotidienne suffisante. Une grande partie des personnes vivant en habitat précaire à Mayotte a ainsi recours à des sources d’eau non sécurisée telles que les rivières, les puits ou encore la récupération d’eau de pluie.  

Malgré de nombreuses interpellations de la part des acteurs associatifs, la réponse des autorités locales et nationales n’est toujours pas adaptée ni suffisante et les besoins essentiels des personnes en situation précaire restent insatisfaits.  De plus, cette situation est accentuée par les crises que traverse très régulièrement l’île.  

Depuis l’arrivée de SOLIDARITÉS INTERNATIONAL, on compte :  

Une pénurie d’eau en 2023, conduisant les autorités à mettre en place des coupures d’eau sur l’ensemble de l’île, avec, au plus fort de la crise, seulement 18 heures d’accès au réseau d’eau tous les 3 jours ;  Les opérations sécuritaires « Wuambushu » en 2023 et « Place Nette » en 2024, ayant pour objectif la destruction de quartiers d’habitat précaire et l’expulsion de personnes étrangères en situation irrégulière. Ces actions ont augmenté les entraves dans l’accès à l’eau potable de ces populations ;  Une épidémie de choléra en 2024 avec un total de 220 cas signalés, qui trouve en partie ses origines dans le manque d’accès à l’eau potable, l’hygiène et l’assainissement, en particulier dans les quartiers d’habitat précaire où l’épidémie a été la plus importante. 








France


Contexte et action





68,4
millions d'habitants

28ème
sur 191 pays pour l'Indice de Développement Humain




8 194
personnes bénéficiaires



SOLIDARITÉS INTERNATIONAL  s’est donc engagée afin de mettre en lumière les problématiques d’accès à l’eau pour l’ensemble de la population, en particulier les personnes les plus précaires. Dans cette optique, nous lançons une série de 4 rapports, visant à analyser en profondeur ces enjeux et à proposer des solutions concrètes 

Opus n°1 : Bilan de la Crise de l’Eau à Mayotte  (2023-2024)  Ce premier volet vise à vulgariser les causes structurelles et conjoncturelles de la pénurie d’eau sur l’île, ses conséquences pour la population en termes sociales et sanitaires, ainsi que nos préconisations techniques.  

Nous revenons sur la crise de l’eau qu’a connu le territoire en 2023, en se penchant sur les mesures prises par les autorités et leurs limites afin d’établir un retour d’expérience de la gestion de l’eau en période de stress hydrique.  

Lire le rapport

Opus n°2 : Cycle(s) de l’eau à Mayotte et Gestion des Ressources (2023-2024)  Ce second Observatoire décrypte le cadre institutionnel et les acteurs de la gouvernance de l’eau à Mayotte. Il propose des définitions des situations de stress hydrique, pénurie et rareté de l’eau. 

Ce rapport met également en avant les mesures envisagées pour sécuriser l’accès à l’eau potable dans une perspective de gestion intégrée de la ressource, tout en soulignant les causes de la rareté de l’eau sur le territoire. 

Lire le rapport

Opus n°3 : Accès à l’eau potable à Mayotte, sources d’approvisionnements et barrières d’accès   À paraître au premier semestre 2025. 

Photo d’en-tête : © Cyril CASTELLITI








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