Au sommaire de cette revue de la presse régionale :
• Le président rwandais Paul Kagame, a annoncé cette semaine qu’il sera candidat aux élections de 2024. C’est pour un 4ème mandat.
• Demande de remise en liberté provisoire du journaliste congolais Stanis Bujakera, l’affaire prise en délibéré, il est prévu que le tribunal se prononce ce lundi 25 septembre.
• Le président ougandais Yoweri Museveni affirme que les frappes aériennes ont tué beaucoup de rebelles liés à l’Etat islamique au Congo.
• Les Tanzaniens font face au délestage.
Le président Rwandais prêt pour un autre mandat
L’annonce d’une nouvelle candidature pour un nouveau mandat est intervenue lors d’une interview que le chef de l’état a accordé ֙à Jeune Afrique. C’était à une question faisant mention de sa récente élection à la tête du Front Patriotique Rwandais, le FPR- Inkotanyi avec un plébiscite à 99,8%, une élection qui le rendait de facto candidat à la présidentielle de 2024 du parti au pouvoir.
Interrogé sur les critiques des pays occidentaux concernant la durée de ses mandats, Kagame a répliqué en questionnant la légitimité de ces nations à imposer leurs normes démocratiques au reste du monde : « La démocratie, c’est quoi ? L’Occident dicte-t-il aux autres ce qu’ils doivent faire ? N’est-ce pas cela aussi un contre-pied aux principes démocratiques ?»
Le chef de l’Etat, Paul Kagame parle de deux poids deux mesures des occidentaux. « Désolé pour l’Occident, mais ce que ces pays pensent n’est pas notre problème. Personnellement, je ne sais plus ce qui correspond aux valeurs occidentales. Qu’est-ce que la démocratie ? L’Occident qui dicte aux autres ce qu’ils devraient faire ? Mais s’ils violent leurs propres principes, comment les écouter ? Chercher à transplanter la démocratie chez quelqu’un d’autre, c’est déjà une violation de la démocratie en soi.
Les peuples sont censés être indépendants et doivent être autorisés à s’organiser comme ils le souhaitent », a- t-il répliqué.
Signalons que Paul Kagame a été élu par le Parlement en 2000 pour terminer la phase de transition, succédant à Pasteur Bizimungu, démissionnaire. En 2003, il a totalisé 95% des voix, puis il a été réélu en 2010 avec 93%.
En 2017, grâce à un amendement constitutionnel initié par plus de cinq millions de citoyens rwandais, Kagame a pu briguer un troisième mandat, et il a obtenu 98,79% des voix.
Lueur d’espoir pour le journaliste congolais Bujakera incarcéré
Le tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe a pris en délibéré la requête de remise en liberté provisoire du journaliste Stanis Bujakera, directeur de publication adjoint d’Actualite.cd et correspondant de Jeune Afrique et Reuters. C’était à l’issue d’une audience en appel ce vendredi 22 septembre à la prison de Makala où ce journaliste est détenu.
Il y a deux semaines jour pour jour, il a été interpellé à l’aéroport de Kinshasa. Le 15 septembre, le tribunal de paix avait décidé de le maintenir en détention pour 15 jours pour des raisons d’enquête. Les avocats de Stanis Bujakera ont fait appel de cette décision.
Depuis 15 jours, tous les jours, des officiels, des organisations et acteurs de la société civile nationale comme internationale et des journalistes d’investigation lancent des appels à sa libération dans le cadre de la campagne #FreeStanis.
Pour rappel, Stanis Bujakera est accusé de « faux en écriture, falsification des sceaux de l’Etat », « propagation de faux bruits », et « transmission de messages erronés et contraires à la loi ». Il risque jusqu’à 10 ans de prison, plus encore si les peines sont cumulées en raison d’une disposition du nouveau code du numérique.
Ce journaliste est mis en cause pour un article de Jeune Afrique qu’il n’a pas signé. Il portait sur une note attribuée à l’ANR qui mettait en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de Cherubin Okende, ancien ministre et porte-parole du parti de l’opposant Moïse Katumbi. Ce document est qualifié de faux par les autorités.
Le président Museveni dit avoir infligé des pertes à au groupe Etat islamique à l’est de la RDC
Le président ougandais a déclaré samedi que les récentes frappes aériennes contre les rebelles liés au groupe Etat islamique dans l’est du Congo ont tué « un grand nombre » de militants, dont peut-être un fabricant de bombes notoire.
Le communiqué publié par la présidence ougandaise ne fournit pas de détails sur les frappes aériennes du 16 septembre visant les ADF, une organisation extrémiste obscure soupçonnée d’être responsable du massacre d’au moins 41 personnes, pour la plupart des étudiants, et d’autres violences en juin contre des civils depuis des bases arrière situées dans l’est de la RDC, une région toujours instable.
Les frappes aériennes ont ciblé quatre camps rebelles situés entre 100 et 150 kilomètres (62 et 93 miles) de la frontière ougandaise, selon ce communiqué.
L’Ouganda et le Congo ont lancé des opérations militaires conjointes contre les ADF en 2021.
Meddie Nkalubo, un fabricant ougandais présumé de bombes appartenant aux ADF, a probablement été tué dans les frappes aériennes, selon le même communiqué.
Quand la Tanzanie fait face au délestage
Les Tanzaniens souhaitent que la compagnie TANESCO fournisse des informations officielles sur le délestage d’électricité. Certains citoyens tanzaniens sont confrontés depuis longtemps au défi du délestage, ce qui affecte considérablement leurs entreprises et d’autres activités économiques.
Certains Tanzaniens interrogés par VOA déclarent que le problème de délestage d’électricité causait des pertes dans leurs entreprises., ils demandent des explications de la part de la compagnie TANESCO.
Malgré les promesses faites par les responsables gouvernementaux concernant l’augmentation de l’accès à l’électricité et la résolution du problème du manque d’électricité, la question du déficit énergétique, un véritable défi se pose toujours.
C’est au moment où des experts proposent au gouvernement à réfléchir à des sources alternatives d’approvisionnement en électricité telles que l’énergie solaire, éolienne et le gaz, comme c’est le cas dans d’autres pays africains.
La porte-parole de TANESCO, Martine Mwambene, a fait savoir que le grand défi est la production d’électricité au moment où différentes centrales manquent cruellement d’eau. Elle affirme que le niveau d’eau a sensiblement baissé comme à Mtera, ce qui n’était pas le cas l’année dernière où ce barrage a débordé.
Selon Martine Mwambene, ce problème sera résolu d’ici l’année prochaine, après l’achèvement du projet de barrage Julius Nyerere, d’une capacité de production de 700 mégawatts.
Toutefois, il est important que le gouvernement gère efficacement la mise en œuvre de ce projet et veille à ce qu’il soit terminé à temps.
Article publié le mardi 26 septembre 2023
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