Ces propos ont tout leur sens de l’avis de plusieurs sources dans ces pays. Mieux, pour le cas du Mali, une note sur les tendances des violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire au Mali publiée ce 30 mai 2022 par la MINUSMA. Cette note couvre la période du 1er janvier au 31 mars 2022, et a été communiquée le 17 mai au Gouvernement malien. Ce dernier a transmis ses observations qui ont été intégrées dans la note.
Durant cette période, la MINUSMA a recensé 812 cas de violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire. Ces données documentées représentent une augmentation de 151% comparativement au trimestre précédent. Le nombre de personnes tuées a connu une hausse exponentielle de près de 324%.
Dans le sud du pays, la situation sécuritaire est demeurée également préoccupante notamment dans les régions de Koutiala, Nara et Sikasso indique la note.
Ces chiffres tout en étant source d’inquiétude, sont une preuve supplémentaire qu’ « en vérité l’arrivée des militaires à la tête de ces deux pays a eu pour effets d’affaiblir leurs armées respectives mises sens dessus dessous, d’isoler ces pays à un degré plus ou moins important de la communauté internationale et d’affecter leur coopération financière et militaire avec celle-ci ». C’est un truisme de le dire.
La MINUSMA note les efforts des autorités de la Transition dans le cadre de la lutte contre l’impunité qui ont annoncé l’ouverture de plusieurs enquêtes sur des allégations de violations de droits de l’homme et des atteintes.
Oumou Gado
Article publié le jeudi 2 juin 2022
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