Les Intamba mu Rugamba ne verrons pas l’Amérique. Ils viennent de gaspiller leurs dernières chances de rejoindre le Mundial 2026. Plus de la moitié de ces points (six) ont été glanés face aux Seychelles. Trois autres proviennent de la victoire contre la Gambie, et le dernier, maigre consolation, du nul concédé face au Kenya. Bilan : en 10 matches joués, 3 victoires, 6 défaites et 1 match nuls.
Quelle que soit la manière de tourner la page, on pressent que ce match contre le Gabon pourrait bien être le dernier de Patrick Sangwa Mayani, promu pour diriger les Intamba durant cette campagne. Le constat est sévère : il ne semble pas être l’homme capable de redonner espoir, surtout à l’approche de la CAN 2027.
Un échec du sélectionneur ? Les chiffres ne mentant pas. La comparaison des résultats de Patrick Sangwa Mayani avec ceux de son prédécesseur sont sans appel. Sous la houlette d’Étienne Ndayiragije, en seulement quatre matchs, le Burundi avait récolté sept points. De son côté, Patrick Sangwa Mayani, après six rencontres dirigées, n’en a engrangé que trois.
Étienne Ndayiragije : 7 points en 4 matchs
Patrick Sangwa Mayani : 3 points en 6 matchs
Ces chiffres parlent d’eux-mêmes. Ils posent une question essentielle : dans quel état d’esprit évolue aujourd’hui notre équipe nationale ? Quid de la vision tactique et stratégique à long terme ? Et surtout, comment redresser la barre dans un contexte aussi exigeant ?
Leadership, un atout qu’il ne faut pas ignorer Diriger une équipe nationale ne se résume pas à dessiner des schémas tactiques. C’est avant tout incarner une vision, porter le moral du groupe et insuffler la confiance, sur le terrain et en dehors.
Le leadership, c’est être la carapace quand tout s’effondre. C’est donner du sens aux défaites, raviver la fierté et entretenir l’ambition.C’est aussi savoir écouter, assumer les critiques et faire des choix courageux. Lorsque ces principes ne se traduisent plus en résultats tangibles, la légitimité du sélectionneur s’effrite inévitablement.
La CAN 2027, l’ultime occasion pour redorer le blason national ?À ce stade, il devient difficile de l’ignorer : Patrick Sangwa Mayani connaît des difficultés et peine à mener les Intamba mu Rugamba vers de nouveaux horizons. Sa capacité à inspirer et à rassembler est mise à rude épreuve, et les résultats ne suivent pas. À l’approche de la CAN 2027, le Burundi aura besoin de bien plus qu’un simple technicien. Il faudra un meneur de confiance, un stratège lucide, un capitaine capable d’embraser les cœurs burundais. Quelqu’un qui ne se contente pas de promesses, mais qui impose une exigence nouvelle, tactique, mentale et collective.
Le choix à venir sera crucial. Faire renaître la fierté nationale passera par un changement de cap clair et assumé. Qu’il s’agisse d’une nouvelle direction technique ou d’une refonte en profondeur du projet, le pays attend une équipe qui se bat, qui progresse, qui inspire.
Les Burundais, amateurs du ballon rond, méritent une équipe qui saura les consoler.
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Article publié le mercredi 15 octobre 2025
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