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Intégration régionale | Libre circulation en Afrique australe : un accord inédit entre quatre pays
Dans un geste salué comme une avancée majeure pour l’intégration régionale, les dirigeants du Botswana, de la Zambie, du Zimbabwe et de la Namibie ont signé un accord frontalier inédit, supprimant l’obligation de visa pour les citoyens de ces quatre pays. Désormais, une simple carte d’identité suffira pour franchir les frontières entre ces États d’Afrique australe

L’annonce a été faite ce week-end, 19 juillet, à Gaborone par le nouveau président du Botswana, Duma Boko, qui a placé l’intégration régionale au cœur de son programme. «Ce n’est pas seulement une victoire politique, c’est un pas historique vers l’unité africaine,» a-t-il déclaré lors de la cérémonie de signature, en présence de ses homologues des trois autres pays.

Une circulation simplifiée pour une coopération renforcée L’accord marque un tournant dans les relations entre ces nations souvent liées par l’histoire, les échanges commerciaux et les dynamiques migratoires. En facilitant la mobilité des citoyens, les autorités espèrent dynamiser les échanges économiques, le tourisme régional et la coopération transfrontalière.

«Cette initiative va transformer nos frontières en passerelles plutôt qu’en barrières,» a commenté un haut responsable namibien. Des points de contrôle frontaliers seront adaptés pour accueillir ce nouveau dispositif, avec des files dédiées aux porteurs de cartes d’identité nationales.

Un vent panafricain de liberté Cette décision s’inscrit dans un mouvement plus large de libéralisation des frontières sur le continent. Elle coïncide notamment avec l’annonce récente du gouvernement kenyan d’instaurer une exemption de visa pour tous les ressortissants africains, renforçant ainsi les espoirs d’une véritable zone de libre circulation africaine.

A lire également -  RDC |L’accord de paix avec Kigali annoncé pour le 27 juinPour de nombreux observateurs, ces mesures concrétisent les ambitions portées par l’Union africaine à travers le Protocole sur la libre circulation des personnes, encore en attente de ratification dans plusieurs pays.

Des défis à relever Si l’initiative est largement saluée, elle soulève aussi des interrogations : sécurité, contrôle des migrations irrégulières, harmonisation des systèmes d’identification. Des comités techniques conjoints ont déjà été mis en place pour accompagner la mise en œuvre de l’accord et assurer une transition fluide.

Quoi qu’il en soit, le geste politique fort posé par les quatre pays d’Afrique australe pourrait inspirer d’autres régions du continent à suivre leur exemple, dans la quête d’un espace africain plus uni, plus mobile et plus intégré.


Article publié le lundi 21 juillet 2025
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