Aujourd’hui, on est presque entré dans de telles querelles. Alors, qui a intérêt à entretenir un climat de campagne électorale de quatre années ? Qui a intérêt à pourrir ainsi le mandat du président de la République ? Ce n’est un secret pour personne que certains entretiennent déjà comme une atmosphère de fin de règne… Les détracteurs du pouvoir actuel soutiennent que le pays est mal dirigé, que le Président passe le clair de son temps à voyager… Pis, ils ont récemment avancé que le Raïs avait disparu à la veille du sommet de l’UA à Addis-Abeba et il aura fallu que l’intéressé débarque en grandes pompes dans la capitale éthiopienne pour que certains soient « rassurés », sinon « édifiés ». Le lancement du programme « Développement des villes de Taazour», jeudi dernier au stade de Mellah, est lui aussi venu aplanir les inquiétudes de nombreux mauritaniens qui peinent à comprendre les gesticulations au sommet. Ces mauritaniens qui ne demandent, à la veille du Ramadan, que de passer le difficile mois si dépensier dans la quiétude, sans rupture de stock ni augmentation des prix.
Le Palais doit rapidement recadrer les choses ; reprendre en quelque sorte la main. Il revient également au principal parti de la majorité présidentielle, l’INSAF, d’entreprendre, dans sa dynamique de réformes, une campagne d’explication ; pour ne pas dire « intoxication » ; aux politiques de la majorité de faire preuve de retenue et de patience : le mandat du président de la République vient à peine de commencer et il y a beaucoup de choses à accomplir durant les quatre prochaines années. On comprend certes que certains ne se préoccupent que de leur avenir mais, tout de même, c’est au jour le jour que la plupart des Mauritaniens vivent et ils aimeraient entendre ces « autres-là » au moins paraître s’en soucier.
Dalay Lam
Article publié le jeudi 27 février 2025
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